L'abattage de Ndoye, l'efficacité de Benzia, le mal à domicile : les tops et les flops de samedi

Cheikh NDoye aura vraiment été le grand bonhomme du dernier match de championnat de l'histoire à Gerland. Le milieu de terrain sénégalais a inscrit les deux buts de la victoire d'Angers face à l'Olympique Lyonnais (0-2). Deux jumeaux, ou presque : un coup-franc à l'origine, et un monumental et imparable coup de boule à l'arrivée. Au-delà de ce doublé, NDoye a surtout abattu un boulot monstrueux. Une activité permanente et précieuse aux deux extrémités du terrain. Un match complet et réussi à tous les niveaux, symbole de l'épatant promu angevin.

Bien sûr, il est tôt pour s'emballer. Mais quand même. Lille et Troyes, qui ont vu au cours de la dernière semaine un nouvel entraîneur s'installer sur leur banc, peuvent pour l'heure se targuer d'un petit effet "changement de coach". Minimal à Troyes, certes, mais le point ramené par l'équipe désormais menée par Mohamed Bradja n'est que le deuxième de la saison en déplacement. Troyes restait sur quatre défaites à l'extérieur, avec 12 buts concédés et 2 inscrits. A Lille, Frédéric Antonetti avait certes débuté par une défaite à Angers le week-end passé, mais face à Saint-Etienne, mercredi, puis à Caen samedi, il a mené le LOSC à deux victoires coup sur coup. Soit autant que le nombre de succès cumulé par les Lillois de la 1re à la 15e journée.

Si Lille relève la tête, il ne le doit pas qu'à son nouvel entraîneur. Yassine Benzia contribue grandement au redressement nordiste. A Caen (1-2), l'ancien Lyonnais a frappé deux fois. En effaçant Rémy Vercoutre à la 28e. Puis en expédiant un missile du gauche, sous la transversale, à la 56e. Trois jours plus tôt, Benzia avait déjà fait plier Saint-Etienne (1-0). C'est aussi lui, onze jours plus tôt, qui avait ouvert le score à Troyes (1-1). Faîtes les comptes : le numéro 9 des Dogues vient de marquer à quatre reprises en autant de rencontres.

A Toulouse, Benjamin Moukandjo a débuté sur le banc lorientais. Un autre Benjamin a pris le relais du meilleur buteur des Merlus : Jeannot. En une minute chrono, le jeune attaquant breton a signé un doublé, pour donner l'avantage à son équipe. Avant de céder sa place à… Moukandjo. Pour une fois, le Camerounais est resté muet. Ça ne l'a pas empêché d'être décisif. Sitôt entré, il a servi Walib Mesloub sur un plateau. Pour le but du 3-2. Celui du deuxième succès lorientais en déplacement.

Cette semaine, il ne fait vraiment pas bon recevoir. Jugez plutôt : jusqu'ici, 2 petites victoires à domicile en 17 matches, étalés de mardi à samedi. Pas une seule lors des 7 premières rencontres de cette 17e journée. Nice, Lyon, Caen, Bastia et Toulouse ont tous chuté chez eux. Reims et Ajaccio n'ont pas su gagner. Autant dire que Marseille, Bordeaux et Saint-Etienne, seraient bien inspirés de l'emporter devant Montpellier, Guingamp et Rennes. S'il l'un d'eux n'y parvient pas, le piètre bilan domestique des 5e, 10e et 16e journées sera égalé. Seules deux équipes l'avaient alors emporté sur leur pelouse.

Il fut un temps où le Stade de Reims se régalait sur ses terres. L'équipe d'Olivier Guégan avait débuté sa saison par trois victoires et une nul au stade Auguste-Delaune. Depuis, c'est le vide abyssal. Samedi soir, Reims a enchainé un 5e match à domicile sans victoire en Ligue 1. Si les Champenois n'y arrivent pas contre Troyes... Le bilan de l'ESTAC en déplacement avant ce samedi ? 7 matches, 1 nul, 6 défaites. Et si la rencontre a été plutôt plaisante et très animée, le résultat, lui, s'avère un poil désespérant pour Reims.

Nantes pensait le tenir, son 3e succès de la saison à l'extérieur. Les Canaris menaient depuis le but d'Emiliano Sala (57e). Mais une fois encore, ils ont fini par céder. Une fois encore ? Oui. Parce que l'équipe de Michel Der Zakarian a pris la mauvaise habitude de craquer en fin de match : 6 de ses 16 buts encaissés l'ont été dans les 10 derniers minutes. Ce fut le cas il y a un mois, à Montpellier (2-1), où Vitorino Hilton avait endossé le costume du bourreau à la 90e minute. Rebelote samedi, à Ajaccio : d'une volée aux six mètres, John Tshibumbu a sanctionné le relâchement nantais. A l'arrivée, 2 points de perdus dans l'Hérault, 1 autre en Corse. Tous lâchés dans les ultimes minutes.