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Les 5 clés qui expliquent la crise de l'OL

Julien Huet

Publié 29/08/2015 à 00:33 GMT+2

LIGUE 1 - Comme la saison passée, Lyon tarde à prendre son envol. Sauf que, cette fois, l'infirmerie n'est pas complète et le staff n'est pas en train de prendre ses marques.

Alexandre Lacazette et Nabil Fekir lors de Lyon - Saint-Etienne en Ligue 1 le 19 août 2015

Crédit: Panoramic

Une préparation une fois de plus en question

Ces cinq dernières années, quel est le classement moyen de l'OL fin août ? Dixième. Et celui de fin de saison ? Troisième. Autant dire que ce n'est pas la première fois que l'OL vit un début de championnat compliqué. ''Au PSG, ils ont leur crise de novembre, nous on a inventé notre crise d'août'', a même-t-on pu entendre dans les coursives du club.
On rigole mais il y a un vrai problème à Lyon autour de la préparation physique. Intronisé en grande pompe "responsable du secteur performance" il y a un an, Alexandre Marles est loin de faire l'unanimité, et surtout pas auprès d'Hubert Fournier. Les joueurs ont beau assuré que, cette fois, le problème n'est pas physique, il est difficile de les croire sur parole en les regardant manquer autant de rythme et de vitesse : "On a eu la même analyse, confesse Hubert Fournier. On a travaillé cela cette semaine à l’entraînement afin d’accélérer le jeu.’"

La solution : On oublie que même le ''grand'' OL gagnait sans briller au mois d'août avant de marcher sur le ventre de ses adversaires à partir de l'arrivée de la Ligue des Champions. Comme ses illustres devancières, l'équipe d'Hubert Fournier est ''programmée'' pour être au top mi-septembre.
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Yacouba Sylla (Rennes) et Mathieu Valbuena (Lyon) en Ligue 1 le 22 août 2015 à Lyon

Crédit: AFP

Une défense qui se cherche

Parmi les défenseurs les plus utilisés la saison passée, un seul a traversé l'été sans pépin : Samuel Umtiti. Sans surprise, il a été le seul à surnager. Christophe Jallet traîne des douleurs aux adducteurs et n'a participé qu'au Trophée des Champions, Milan Bisevac subit le contre-coup d'un retour express après une rupture des croisés, Henri Bedimo ne sait toujours pas s'il va honorer sa dernière année de contrat ou s'il va filer à l'anglaise, Lindsay Rose et Bakary Koné sont incités à plier bagages.
Côtés recrues, Rafael n'a jusqu'à présent pas brillé par sa rigueur et Mapou Yanga-Mbiwa a vécu un baptême du feu catastrophique devant Rennes.
La solution : Mapou Yanga-Mbiwa et Rafael viennent à peine d'arriver, Christophe Jallet va revenir. Peu d'équipes de L1 peuvent se vanter de posséder autant de défenseurs réputés. Ce n'est qu'une question de temps. En attendant, il y a Anthony Lopes.

Une attaque à l'arrêt

Deux buts en quatre matchs officiels, le bilan est inquiétant pour un club qui compte dans ses rangs Alexandre Lacazette, Nabil Fekir, Claudio Beauvue et, depuis deux matchs, Mathieu Valbuena. La statistique suffit, inutile d'en rajouter ? Pourtant, le jeu déployé par l'OL alarme les observateurs par son manque de mouvement et d'automatismes.
La solution: Il faut se méfier des impressions visuelles. Lyon est l'équipe de Ligue 1 qui a le plus la possession (63%) et, derrière Marseille, celle qui a le plus frappé depuis le début de l'exercice. En continuant de la sorte, on ne voit pas comment l'OL ne pourrait pas retrouver son efficacité.

Des statuts lourds à porter

Alexandre Lacazette doit assumer son nouveau salaire, ses 27 buts et son titre de meilleur joueur du dernier championnat. Le Guadeloupéen n'est qu'un exemple parmi tant d'autres : Nabil Fekir est devenu international français, Corentin Tolisso et Jordan Ferri sont désormais titulaires quasi-indéboulonnables, Anthony Lopes est maintenant présenté comme l'un des meilleurs portiers de la Ligue 1. Excepté le Portugais – quoique un peu juste lors du dernier match, tous ces jeunes hommes ont vécu un été difficile. "J’ai connu ça, être le jeune qui doit confirmer, il faut du temps pour digérer"’, relativise Maxime Gonalons.
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Alexandre Lacazette (OL)

Crédit: Imago

La solution : Nous sommes à l'OL. Pas à l'OM ou au PSG. Grâce à Jean-Michel Aulas, Lyon s'est relevé de toutes ses crises. Dans l'intimité du vestiaire, le président lyonnais a maintenu toute sa confiance en ses joueurs. Il en a remis une couche publiquement en marge de la photo officielle : ''L’aspect sportif ne m’inquiète pas. On a un des plus bels effectifs de France derrière le PSG. Il faut simplement transférer les qualités individuelles en qualités collectives.'' On peut parier les yeux fermés qu'ils lui renverront sous peu l'ascenseur.

Un moral en berne

Il y a quelques mois, les observateurs parlaient d'une ‘’bande de potes’’. Au Canada, avant le Trophée des Champions, les échos évoquaient une ‘’bande de starlettes’’. Et aujourd'hui ? Depuis la conclusion heureuse du feuilleton Lacazette, la bonne humeur semble être revenue à Tola Vologe, notamment sous l'impulsion de Samuel Umtiti, l'un des principaux leaders du vestiaire.
"Il faut qu’on retrouve cette joie de vivre tous ensemble, cette semaine on a bien rigolé’’, raconte Maxime Gonalons. Hubert Fournier est moins affirmatif : ''Mentalement, il y a toujours un peu de tension car la situation n'est pas aussi simple qu'on l'aurait souhaitée.''
La solution : Deux ou trois victoires d'affilée et plus personne ne dira que les Lyonnais sourient moins qu'au printemps dernier. Dans le vestiaire, la fin du mercato est attendue avec une grande impatience.
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