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LIGUE 1 - Au bord du K.-O. définitif, Bordeaux est lancé dans une mission sauvetage

ParAFP

Publié 30/11/2015 à 22:32 GMT+1

LIGUE 1 - Détruit par Caen à domicile le week-end dernier (1-4), Bordeaux, 14e à 4 points de la zone de relégation, commence son opération sauvetage dès ce mercredi sur la pelouse de Bastia. Entre un effectif amorphe et un Willy Sagnol, qui apparaît sans solution, l'affaire semble compliqué pour les Girondins.

Andre Poko, Cedric Yambere, Henri Saivet, Cheikh Diabate (Bordeaux)

Crédit: AFP

Bordeaux est au bord du précipice. L'énième naufrage subi par Bordeaux dimanche à domicile contre Caen (1-4), confronté au désamour de ses plus fidèles supporters, a rouvert les plaies d'une équipe en perdition depuis quelque temps, contrainte désormais de penser avant tout au maintien. Avant d'aborder la 15e journée de Ligue 1 sur la pelouse du SC de Bastia, les Girondins occupent une pauvre 14e place à quatre points de la relégation. L'urgence est de mise.
On pensait que les Girondins avaient réellement touché le fond face au Gazélec Ajaccio il y a pile un mois (défaite 0-2 après une prestation très pauvre) et que la crise qui avait animé les jours suivants le Haillan, habituellement si feutré, n'était qu'un lointain souvenir. Mais la rustine a de nouveau cédé face à Caen, sur un nuage dimanche, rappelant que le mal était bien plus profond que la direction bordelaise et son staff ne l'avait estimé. "Bordeaux est bel bien sur la corde raide", a d'ailleurs reconnu son entraîneur Willy Sagnol.
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Cédric Carrasso sort blessé durant Bordeaux - Monaco

Crédit: AFP

Symbole du désastre sportif qui travers le club en ce moment : la sortie prématurée des supporters d'un stade à peine rempli, écoeurés. "Ils sont à féliciter car on méritait qu'ils partent avant", a estimé Sagnol lundi. Ce qui a sauté aux yeux dimanche dernier, c'est le manque d'envie général des joueurs, l'abandon trop facile de certains face aux difficultés, maux récurrents dénoncés par le président Jean-Louis Triaud, qui s'est adressé lundi matin dans les vestiaires à son équipe, éliminée par ailleurs la semaine dernière en Ligue Europa après une courte défaite à Anfield face à Liverpool (2-1).

Un discours digne d'une opération maintien

"On peut perdre des matches mais pas de cette façon-là", a estimé lundi le gardien et capitaine Cédric Carrasso, pointant "le manque d'investissement et de don de soi" de l'ensemble du groupe bordelais.. "On a ce que l'on mérite", a-t-il lancé.
Avec du recul, on en finit même par se demander si la victoire contre Monaco (3-1) le 8 novembre n'est pas finalement un accident de parcours dans l'inquiétant automne girondin. Sans aucune certitude dans le jeu, sans tactique claire et fiable depuis un moment (André Poko positionné à trois postes lors de la 1re mi-temps face aux Normands), Bordeaux semble à la ramasse, comme il l'a été épisodiquement depuis l'ère Laurent Blanc (2007-2010).
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Jaroslav Plasil (Bordeaux), poussé par Joe Allen, le milieu de Liverpool, en Ligue Europa.

Crédit: AFP

A chaque fois, il s'en était toutefois sorti avec ses ressources internes. Que ce soit sous Francis Gillot, avec un passage à une défense à trois, ou déjà la saison dernière avec l'arrivée de Sagnol aux commandes. La prise de fonctions de l'ancien international tricolore avait insufflé un vent de nouveauté et d'exigence sur un groupe peu habitué aux changements lors des fenêtres de transfert. Si l'embellie du début de saison s'était rapidement estompée, les Girondins avaient bouclé un dernier exercice solide à la 6e place (à 20 points du Paris Saint-Germain et 8 de la Ligue des champions) avec des succès de prestige face à l'AS Monaco et le PSG.
Mais cette fois, l'ancien latéral du Bayern semble dépourvu de solutions après avoir utilisé les artifices habituels. "Des remèdes, il n'y en a pas 36. Jusqu'à la trêve, on est obligé de faire le dos rond, on va devoir s'accrocher pour chaque point, pour essayer "de limiter la casse", pour essayer de se refaire une santé", disait-il dimanche soir. Un discours digne d'une opération maintien, si loin des attentes du club mais si proche de la réalité du moment.

La fracture avec le public est consommée

Les Girondins n'ont qu'à constater la désaffection manifeste du public à leur encontre alors qu'ils procurent si peu d'émotions, qui plus est, six mois après avoir pris possession de sa nouvelle enceinte, le Matmut Atlantique (42.115 places), de moins en moins rempli (44% de remplissage contre Caen).
Mais avec son effectif actuel composé de joueurs installés dans le confort, sans leader affirmé ou ayant l'expérience de la relégation, Bordeaux est-il taillé pour cette lutte pour le maintien qu'il semble vivre tous les dix ans (1996, 2005) ? "Ce sont des joueurs qui ne sont pas habitués à ça donc il y a une urgence de points pour éviter de se retrouver dans une situation compliquée et complexe dans plusieurs mois", prévient Sagnol.
Éviter la catastrophe industrielle, qu'ont pu subir Nantes ou Monaco ces dernières années et qui touche Lille, lui aussi installé dans une nouvelle enceinte, est aujourd'hui la seule et unique mission à mener pour les Girondins. Et cette opération sauvetage commence dès mercredi sur la pelouse de Furiani.
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Lamine Sané (Bordeaux) face au GFC Ajaccio

Crédit: AFP

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