Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Après PSG-OM - "Ce n'est pas le même Paris que l'an passé, il est moins à l'aise pour faire le jeu"

Martin Mosnier

Mis à jour 24/10/2016 à 07:16 GMT+2

LIGUE 1 – Si les Parisiens ont préféré retenir leur domination plutôt que leur manque d'efficacité face à l'OM (0-0), Henri Bédimo s'est montré beaucoup plus direct sur les maux qui rongent le PSG depuis le début de saison.

Henri Bédimo (OM) face à Serge Aurier (PSG)

Crédit: AFP

Ils sont trois, ils ont tous la trentaine, de la bouteille et l'habitude d'éteindre les feux naissants. Le PSG avait décidé d'envoyer au front Maxwell, Thiago Motta et Thiago Silva pour un exercice de communication que les trois hommes maîtrisent à merveille. Les tauliers du vestiaire parisien ont prêché, face aux journalistes, la bonne parole, aussi bien taillée que leurs trois pièces. Pas de Serge Aurier, d'Adrien Rabiot, d'Hatem Ben Arfa ou de Marco Verratti à la parole moins cadenassée.
Non, Paris avait un message à faire passer par la voix de son trio de grognards. En substance : tout va bien pour le PSG, merci pour lui. Quelques minutes seulement après le nul insipide concédé face à l'OM (0-0), alors que Nice prend ses distances en tête du championnat, il était capital pour Paris de donner l'image d'un club uni. Quitte à friser parfois la mauvaise foi : "Angel a fait une très bonne prestation", a même osé un Thiago Silva parfait dans son rôle de capitaine pare-feu.
picture

Thiago Silva à la lutte avec Clinton Njie lors de PSG-OM

Crédit: AFP

Difficile de jouer contre une équipe aussi regroupée
Qu'a-t-il manqué à Paris ? "Un but" (Thiago Silva). Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? "C'est difficile de jouer contre une équipe aussi regroupée. Ce n'était pas un grand match parce qu'ils étaient tous derrière." (Thiago Silva). Les gestes d'humeur de Marco Verratti et Angel Di Maria à leur sortie ? "Je n'ai rien vu" (Maxwell), "c’est arrivé à d’autres joueurs, je trouve que ce n’est pas important" (Thiago Motta). Les trois hommes avaient réponse à tout. "Il faut retenir le positif", ont-ils répété à longueur de réponse.
Paris n'était pas prêt pour son autocritique ce dimanche soir. Si les hommes d'Unai Emery ont préféré insister sur l'incapacité de l'OM à se créer des occasions, ils se sont bien gardés de souligner à quel point il était inquiétant de ne pas venir à bout d'une formation aussi poussive et peu entreprenante. Pour avoir un regard un brin moins policé par des discours bridés et des éléments de langage très précis, il fallait se tourner vers les Marseillais et, en particulier, Henri Bédimo.
picture

Unai Emery (PSG)

Crédit: AFP

Six points de retard sur Nice, "c'est beaucoup"

"Cette année, Paris est moins à l'aise lorsqu'il faut faire le jeu", a confié le latéral gauche. "Ce n'est pas le même PSG que les saisons précédentes." Un constat évident après dix journées de championnat sur lequel s'est construite la stratégie de Rudi Garcia. Il s'agissait de laisser les clés du jeu à un Paris mal à l'aise dans cet exercice depuis la prise de fonction d'Unai Emery.
"On a vu qu'ils étaient en difficulté lorsqu'il fallait perforer notre bloc", a continué un Bédimo très lucide sur le sujet. Les Parisiens, eux, ont fait l'autruche en refusant de regarder la réalité en face. Au soir de la 10e journée, ils ont 6 points de retard sur le leader niçois. "C'est beaucoup", a concédé Maxwell. L'un des rares moments de lucidité des hommes d'Unai Emery devant les journalistes.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité