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Nice n'a plus le rôle du chassé, peut-il assumer celui du chasseur ?

Vincent Bregevin

Publié 19/01/2017 à 18:14 GMT+1

LIGUE 1 - Dépossédé de son fauteuil de leader par Monaco, Nice attaque vendredi à Bastia (20h45) un "autre" championnat, celui où les Aiglons seront dans la peau du chasseur. Un rôle différent qui peut éventuellement convenir aux hommes de Lucien Favre. Même si le contexte n'est pas des plus favorables.

Alassane Pléa (Nice)

Crédit: Panoramic

Vendredi à Bastia, il y aura quelque chose de différent pour Nice. Pour la première fois depuis bien longtemps, les Aiglons n'auront pas la lourde pancarte du leader du championnat à porter. Cela ne leur était plus arrivé depuis le mois de septembre. En tête de la Ligue 1 depuis cette soirée mémorable durant laquelle les hommes de Lucien Favre avaient balayé leurs voisins monégasques (4-0), le Gym aura, au moins ce week-end, un nouveau rôle à jouer dans ce championnat. Celui du chasseur.
Son équipe n'a pas dit adieu au titre pour autant. Et ce statut de poursuivant convient probablement mieux à l’OGCN que celui de leader. C'est normal pour une équipe dont le statut de leader invitait au rêve d'un sacre en fin de saison, sans que cela soit vraiment un objectif comme c'est le cas pour le PSG et Monaco. Les Aiglons restent dans la course, mais ils avancent un peu plus masqués. Ce n'est pas forcément pour leur déplaire. Mais assumer le statut de poursuivant ne sera pas facile pour autant et le risque de rentrer dans le rang existe. Pour Nice, il y aura plusieurs obstacles à surmonter.
  • Une baisse de régime sensible
Si Monaco a récupéré le fauteuil de leader, c'est aussi, peut-être même surtout, Nice qui l’a cédé. Les hommes de Favre ne comptent encore qu'une seule défaite en championnat, mais ils n'ont remporté qu'un seul de leurs quatre derniers matches de Ligue 1. Ils ont sensiblement levé le pied ces dernières semaines. Compte tenu du rythme infernal imprimé par les Aiglons en début de saison, cette baisse de régime semblait de toute façon inévitable. Mais ils se doivent de rebondir rapidement pour ne pas perdre confiance.
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Vincent Koziello lors de Nice-Metz

Crédit: Panoramic

  • Des titulaires sur le flanc…
Cette baisse de régime s'explique aussi par l'hécatombe qui touche l'effectif niçois. Favre doit notamment déplorer l'absence de plusieurs titulaires. L'entraîneur niçois devait déjà faire sans Jean-Michaël Seri, le meilleur passeur de Ligue 1, parti à la CAN. Il y avait aussi Younès Belhanda et Yoan Cardinale, blessés. Et il doit désormais composer sans son chef de défense, Paul Baysse, et l'indispensable Ricardo Pereira, qui ont eux aussi rejoint l'infirmerie cette semaine. Quasiment la moitié de son équipe-type est sur le flanc, ce qui se ressent fatalement dans les résultats.
  • … et un banc insuffisant pour compenser
D'autant plus que Nice ne peut pas se vanter d'avoir la profondeur d'effectif du PSG ou de Monaco. Et les absences sur blessure de Valentin Eysseric, Maxime Le Marchand ou Olivier Boscagli limitent encore davantage les options de Favre pour remplacer les cadres. L'entraîneur niçois en est réduit à piocher dans la réserve pour compléter son groupe et l'effectif niçois, déjà l'un des plus jeunes d'Europe, n'en devient que plus inexpérimenté.

Des arguments à faire valoir

  • Le retour de Balotelli
Si le contexte n'est pas vraiment favorable aux Niçois, Favre a quand même des raisons de se réjouir. Notamment du retour de Mario Balotelli. L'attaquant italien a purgé ses deux matches de suspension après son expulsion face à Bordeaux (0-0) et sera de la partie face à Bastia vendredi soir. Auteur de 8 buts en seulement 9 matches de L1, "Super Mario" a prouvé sa capacité à faire pencher la balance en faveur des Aiglons cette saison. Il peut changer beaucoup de choses, et c'est justement ce type de joueur qui fait défaut au Gym en ce moment.
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Balotelli (Nice) face à Nantes

Crédit: AFP

  • Un calendrier plus allégé
Nice n'a pas la profondeur d'effectif du PSG ou de Monaco. Mais contrairement à ces deux équipes, encore engagées dans quatre compétitions, l'OGCN n'a plus que le championnat à disputer. La perspective de pouvoir se focaliser uniquement sur la Ligue 1 joue en faveur des hommes de Lucien Favre. Ils devraient logiquement être un peu plus frais au moment d'aborder la dernière ligne droite de la saison. Mais pour être encore en course à ce moment-là, Nice doit déjà garder le rythme de Monaco et du PSG. Et prouver ainsi sa capacité à assumer le rôle de chasseur.
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