OL-PSG (1-2) : Ben Arfa, un retour sans fracas

Pour ce déplacement à Lyon, Unai Emery devait faire sans Angel Di Maria, blessé à la cuisse. L'entraîneur espagnol a fait confiance à Ben Arfa, n'hésitant pas pour cela à choisir un système - le 4-2-3-1 - adapté à ses caractéristiques. Un choix logique, prévisible et annoncé à demi-mot en conférence de presse de veille de match.

Pourtant, changer de système présentait un risque. Mais, ne pouvant aligner son onze type, Unai Emery a préféré passer en 4-2-3-1 en titularisant Ben Arfa plutôt que rester dans l'habituel 4-3-3 et faisant jouer Krychowiak au milieu ou Jesé sur l'aile. Un choix qui témoigne tout de même de la confiance d'Emery en l'international français, même s'il n'est pas la première option de l'Espagnol.

Et, lors des quarante-cinq premières minutes, il lui a bien rendu cette confiance. Très actif, bougeant énormément pour se proposer, que ce soit sur un côté ou dans l'axe, Ben Arfa a semblé en jambes au cours de la première période. Le meneur de jeu parisien a d'ailleurs été le troisième joueur à toucher le plus de ballons (84) derrière l'inévitable duo Verratti (113)-Thiago Motta (112). Et son entraîneur s'est montré satisfait en fin de rencontre : "Je pense qu'il a livré une bonne première période et a bien participé aux attaques".

Par moments, on a même retrouvé le Ben Arfa explosif et percutant de la saison passée, lorsqu'il était à Nice. Notamment à la 36e minute lorsqu'il a transpercé le milieu lyonnais, échappant à Ferri et Gonalons avant de servir Cavani, un mouvement qui aboutira à une frappe trop croisée de Lucas. Mais le meneur de jeu parisien s'est aussi montré très utile lors du pressing, très haut, mis en place par les joueurs d'Emery lors de la première période.

Pour autant, Ben Arfa va avoir du mal à convaincre le technicien espagnol d'en faire un titulaire avec sa performance dominicale. Malgré ses nombreux ballons touchés, il n'a eu que peu d'impact sur le jeu offensif de son équipe. La faute à un positionnement souvent très bas sur la pelouse. A vouloir venir se proposer lors de la première relance parisienne, Ben Arfa a bien trop décroché, se situant souvent bien loin de Cavani qu'il était censé soutenir.

Surtout, l'ancien Lyonnais et Marseillais a du mal à s'exprimer dans les phases de transition. Dès que le PSG a cherché à jouer vite, Ben Arfa a brillé… par sa capacité à ralentir le jeu, à manquer de verticalité et à privilégier la passe facile vers l'arrière. Du coup, malgré quelques éclairs, le Français a finalement assez peu pesé. Trop peu.

Bien sûr, la réaction lyonnaise y a été pour beaucoup. Surtout dans le premier quart d'heure du second acte, largement dominé par l'OL. Mais c'est aussi dans ce genre de temps faible qu'on attend de Ben Arfa qu'il mette le pied sur le ballon, qu'il soit capable de le garder et permettre au bloc parisien de remonter. Si le PSG a été autant dans le dur, c'est aussi dû aux nombreux ballons perdus (16) par le meneur de jeu.

Car, si tout n'était pas parfait lors de la première période, loin de là, le Parisien n'a presque rien réussi après la pause. Sa sortie vers l'heure a d'ailleurs coïncidé avec le retour dans le match du PSG. Un hasard ? Pas vraiment. Et pour couronner le tout, c'est son remplaçant - Meunier - qui a délivré la passe décisive en fin de rencontre pour Cavani.