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PSG : Pour Cavani, c'est aussi la récompense du sacrifice

Vincent Bregevin

Mis à jour 16/05/2017 à 13:44 GMT+2

LIGUE 1 - Auteur de 49 buts cette saison avec le PSG, toutes compétitions confondues, Edinson Cavani a mérité son titre de meilleur joueur décerné par l'UNFP. Surtout en considérant les sacrifices consentis par l'Uruguayen, condamné jusqu'à l'été dernier à évoluer dans l'ombre de Zlatan Ibrahimovic et à un poste où il ne pouvait pas exprimer pleinement ses qualités.

Edinson Cavani, sacré meilleur joueur de Ligue 1 en 2016-17

Crédit: Getty Images

Il attendait forcément cette reconnaissance. Depuis longtemps. Et elle est d'autant plus méritée. Même si Bernardo Silva pouvait lui aussi la revendiquer tant le stratège portugais a pesé de tout son talent sur la saison brillante de Monaco. Mais le titre de meilleur joueur de Ligue 1 ne pouvait pas échapper à Edinson Cavani. Pas cette saison, durant laquelle le buteur uruguayen a compilé jusqu'ici 49 buts, dont 35 en championnat, sous les couleurs du Paris Saint-Germain. En 48 matches.
Un seul joueur fait mieux cette saison. Et il s'appelle Lionel Messi. Derrière le quintuple Ballon d'or, auteur de 51 buts en 50 matches avec le Barça, Cavani est le joueur le plus prolifique d'Europe. Ça justifie déjà amplement son trophée de meilleur joueur de Ligue 1. C'est d'abord la récompense de ses talents de finisseur et le Matador a rappelé cette saison qu'il était l'un des plus performants au monde dans cette discipline.
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Cavani sacré meilleur joueur de L1 : "Ce trophée est collectif"

Mais Cavani, c'est beaucoup plus que ça. S'il a prouvé quelque chose sur l'ensemble de ses années parisiennes, c'est bien son sens du sacrifice. Sur le terrain, déjà. Le Matador n'est pas seulement un joueur de surface qui apporte la touche finale au travail d'un collectif. Il se dépense sans compter, multiplie les appels de qualité, défend sans se ménager… C'est un danger permanent quand il a le ballon. Mais c'est quand il ne l'a pas qu'on se rend compte de la dimension de cet avant-centre.

Trois ans de frustration

Mais son vrai sacrifice, c'est d'avoir accepté ces trois années dans l'ombre de Zlatan Ibrahimovic. Et cet exil sur un côté de l'attaque. Ce n'était pas prévu au départ. Quand Leonardo avait négocié le transfert de l'Uruguayen, c'était pour qu'il soit associé au Suédois dans une attaque à deux têtes. Pas sur une aile dans le 4-3-3 très rapidement mis en place par Laurent Blanc quelques semaines plus tard. A tous les niveaux, c'était plus facile pour l'entraîneur parisien de privilégier Ibra en lui donnant la pointe de l'attaque dans ce système. Quitte à limiter l'impact de Cavani.
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Laurent Blanc aux côtés d'Edinson Cavani

Crédit: AFP

L'Uruguayen a vécu cette frustration durant trois ans. Et tout ce qui va avec. Sur un côté, il n'a jamais pu exprimer pleinement ses qualités, ce qui ne l'a cependant pas empêché de finir chacune de ces trois saisons avec des statistiques honorables. Il n'a pas échappé aux critiques pour autant. Elles n'étaient pas injustifiées par rapport à ses performances. Mais elles étaient injustes par rapport à ses possibilités d'y répondre sur le terrain dans la configuration de jeu du PSG de l'époque.

Un dévouement exemplaire

Cavani a avalé des couleuvres. Il les a digérées. Non sans broncher. A plusieurs reprises, il a manifesté sa frustration de ne pas être utilisé comme il le souhaitait. De ne pas pouvoir donner la pleine mesure de ses qualités pour le PSG. Il avait parfois eu quelques échanges tendus avec Blanc quand il se faisait remplacer en cours de match. L'Uruguayen semblait souvent malheureux de sa situation. Même nostalgique de son époque napolitaine dorée. Mais il n'est jamais sorti de ses gonds. Il a rongé son frein, tant bien que mal. Et il ne pouvait pas mieux montrer son dévouement envers le PSG.
"El Matador" est bien l'un des buteurs les plus talentueux de la planète, mais ce sont bien ses valeurs morales qui le caractérisent le mieux. Et qui donnent une autre dimension à ce trophée de meilleur joueur de Ligue 1. Une récompense logique pour un joueur en passe d'atteindre la barre des 50 buts cette saison. Mais aussi une récompense méritée pour un joueur à l'état d'esprit exemplaire même dans la difficulté. Elle valait bien tous ces sacrifices.
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Edinson Cavani célèbre un but lors de PSG-Bordeaux, le 1er octobre 2016.

Crédit: AFP

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