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L'antisèche de Marseille - Lyon : Heureusement pour l'OM, c'était le dernier choc

Loris Belin

Mis à jour 19/03/2018 à 11:19 GMT+1

LIGUE 1 - Marseille a confirmé ses difficultés contre les meilleures équipes du championnat en s'inclinant en fin de match contre Lyon (2-3), son plus proche poursuivant. Une défaite logique, même méritée. Et qui pose question vis à vis des ambitions de fin de saison des Phocéens.

Le duel entre Marcelo (OL) et Kostas Mitroglou (OM)

Crédit: Getty Images

Le jeu : Une demi-heure et l'OM s'est éteint

Marseille était pourtant bien rentré dans son match. L'OM s'est montré conquérant, n'hésitant pas à se projeter vers le but d'Anthony Lopes. Malgré quelques alertes de Mariano, les Phocéens ont eu le pied sur le ballon avant de concrétiser sur un coup de pied arrêté et une bonne combinaison entre les centraux Rami et Rolando. Le début de la fin pour les locaux qui n'ont eu de cesse de reculer. Lyon n'attendait que ça. Rami bien malchanceux, puis Aouar ont mis les Gones aux commandes. Jusqu'à la 75e minute, l'OL a semblé sereinement maîtriser son affaire.
Mitroglou a cru un temps tout relancer, au terme d'une action confuse et d'un OM enfin volontaire mais désordonné. Depay a finalement rétabli la logique sur un long ballon aérien bien maîtrisé par Mariano. Le match se termine dans la tension et un début de bagarre, signe de la nervosité des acteurs ce soir. Sans doute le signe de la frustration pour des Marseillais incapables de confirmer après la qualification convaincante en Ligue Europa.
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Luiz Gustavo intervient pour prendre le ballon à Rafael lors d'OM-OL

Crédit: Getty Images

Les joueurs : Aouar était grand, Depay un meilleur supersub que Mitroglou

Difficile de retenir un acteur dans ce drame à suspense tant chaque équipe et chaque joueur a eu sa période. Avant sa sortie, Houssem Aouar était tout de même de tous les bons coups lyonnais, à l'image de son but, une frappe parfaitement placée. Son compère de l'entrejeu Tanguy Ndombele s'est lui aussi montré précieux, bien qu'il ait baissé quelque peu de pied à l'heure de jeu. Même s'il n'a pas marqué dimanche soir, Mariano a pesé de tout son poids sur l'arrière garde adverse. Il a tout de même offert le but de la victoire à Memphis Depay, meilleur supersub que Kostas Mitroglou. Le Grec pensait avoir fait chavirer le Vélodrome, le Néerlandais l'a climatisé.
Les Marseillais ont tout de même pu compter sur de bonnes prestations de Steve Mandanda, décisif à plusieurs reprises et de Dimitri Payet, tranchant. Ils ne pourront en dire autant de Maxime Lopez, transparent ou de Florian Thauvin, porté disparu après la 10e minute.

Le facteur X : L'entrée de Memphis Depay

L'ancien de Manchester n'aura passé qu'une demi-heure sur le terrain. Mais comme contre le PSG, l'ailier a su tirer profit de ces quelques minutes pour inscrire un but décisif sur lequel il s'est arraché pour devancer Rolando. Depay n'est toujours pas régulier, ni même franchement convaincant. Mais sa présence dans les dernières minutes reste un danger absolu pour toute (grosse) équipe.

La stat : 0

Comme le nombre de ballons touchés dans les 20 derniers mètres par Florian Thauvin, le supposé danger principal de l'Olympique de Marseille.

Le Tweet "ça valait le coup"

La décla : Steve Mandanda

Ce qui est frustrant, c’est qu’on a beaucoup parlé cette semaine. Et c’est nous qui nous sommes fait exploser."

La question : Cet OM peut-il espérer la C1 sans taper un cador ?

C'est tout le paradoxe de cet Olympique de Marseille cette saison. Irrésistible contre les équipes moyennes, l'OM ne parvient pas sur la scène nationale à se sublimer mentalement dans les rencontres face à des cadors de Ligue 1. Alors, certes, la première demi-heure des hommes de Rudi Garcia était plutôt aboutie, dans la continuité d'une qualification européenne acquise sans trembler. Mais dès que les Marseillais ont dû faire face aux coups de butoir de Mariano, Traoré, Aouar et compagnie, ils n'ont jamais su se comporter en patron, faire preuve de corps et de cohésion. Résultat, un bloc qui recule inexorablement et une attaque forcément aphone.
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Valère Germain (OM) contre Marcelo (OL)

Crédit: Getty Images

Même le but de Mitroglou n'a pas suffi. Ce dimanche, Marseille n'a plus que deux points d'avance sur son adversaire du soir (et sept de retard sur Monaco) au terme de la 30e journée. Le matelas de sécurité phocéen s'est évaporé. Et c'est désormais jusqu'à la place de l'OM sur le podium que l'inquiétude pèse. Parce que la Ligue Europa risque de peser dans les jambes. Parce qu'être dans la position du chassé ne lui réussit guère quand les sommets sont le résultat à la clé (sept points en 18 matches contre le trio Paris / Monaco / Lyon depuis 2015/2016). C'est finalement le calendrier qui pourrait sauver cette équipe, si elle reste fidèle à elle-même. Sur les sept dernières journées, les pensionnaires du Vélodrome ne joueront que deux équipes de première moitié de tableau (Montpellier et Nice à domùicile). C'est peut-être ce qui pourrait le sauver.
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