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Lees-Melou : "Je sais d’où je viens et ce qu’il me reste à faire pour progresser"

Alexis Billebault

Mis à jour 06/05/2018 à 09:53 GMT+2

LIGUE 1 - Pour sa première saison niçoise et sa deuxième en Ligue 1, Pierre Lees-Melou (24 ans) a été l’un des joueurs majeurs de l’OGCN et le deuxième le plus utilisé par Lucien Favre. Avant d’affronter Marseille dimanche, l’ancien dijonnais a accepté de revenir sur sa saison chez les Aiglons, qu’il aimerait conclure par une qualification en Ligue Europa.

Pierre Lees-Melou (OGC Nice)

Crédit: Getty Images

Nice est à la lutte - principalement avec Saint-Etienne et Rennes - pour une qualification en Ligue Europa. Il vous reste trois matches (Marseille, Caen, Lyon) pour y parvenir…
Pierre Lees-Melou : La fin de saison sera très importante. Il ne faudra pas laisser échapper trop de points. Nous allons d’abord affronter l’OM dimanche, une équipe en pleine dynamique. Prenons les matches dans l’ordre. Dans le sprint final pour l’Europe, l’envie sera déterminante. Nous sommes nous aussi dans une bonne dynamique. On a envie de rejouer l’Europe. Même si nous avons fait mieux que l’an passé puisque nous avons passé les poules, on reste sur une élimination amère en 1/16 de finale de Ligue Europa face au Lokomotiv Moscou (2-3, 0-1), et c’est un des plus gros regrets de notre saison.
Il y a cinq mois, quand Nice est barragiste, on ne pensait pas trop à l’Europe. Le groupe, pas du tout formaté pour jouer le bas du classement, a-t-il parfois été envahi par le doute ?
P.L.-M. : Sincèrement, non. Le vestiaire était calme et posé. On manquait de réussite, de chance aussi. Nous savions très bien que notre début de championnat n’était pas bon. Nous avons continué à produire du jeu, car nous savions que la roue finirait par tourner. Des cadres comme Dante, Plea, Seri, par exemple, ont pris la parole, pour dire qu’il ne fallait pas s’affoler. Nous étions conscients de nos qualités. On a redressé la tête, en faisant une belle série.
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Pierre Lees-Melou félicité par Mario Balotelli après son but face à Montpellier

Crédit: Getty Images

Vous aviez quitté Dijon, une équipe qui produit du jeu, pour Nice, qui partage la même philosophie. Cet argument avait-il été déterminant dans votre choix ?
P.L.-M. : Bien sûr ! A Dijon, j’avais la chance d’avoir un coach, Olivier Dall’Oglio, qui prônait un jeu offensif. Je ne voulais donc pas partir du DFCO pour aller dans un club ne partageant pas les mêmes idées ! Pour un joueur, c’est idéal d’évoluer dans une équipe qui produit du jeu. C’est le cas à Nice, je suis vraiment content d’avoir rejoint ce club et je ne regrette pas mon choix.
Balotelli ou Dante ont été parmi les premiers à me mettre à l’aise
Votre adaptation à Nice avait-elle été aisée ? Pour quelqu’un qui évoluait en National trois trois ans auparavant, côtoyer Dante ou Mario Balotelli, ce n’est pas commun...
P.L.-M. : Je ne me prends pas la tête, je ne suis pas quelqu’un qui se laisse impressionner. Mais j’avais malgré tout une petite appréhension. Grâce à Arnaud Souquet, avec qui j’avais joué à Dijon, mon intégration a été plus facile. Mais quand tu te retrouves face à Mario ou Dante, forcément, tu te demandes comment ça va se passer. Ce sont des stars, des joueurs expérimentés, internationaux. Et au final, tu te rends vite compte qu’ils sont normaux, abordables, qu’ils rigolent dans le vestiaire. D’ailleurs, quand je suis arrivé, ils ont été parmi les premiers à me mettre à l’aise.
Lucien Favre a fait de vous son deuxième joueur le plus utilisé. Il vous a maintenu sa confiance, même quand vos performances étaient moyennes…
P.L.-M. : J’ai une bonne relation avec le coach. Il est derrière mon dos, car il sait que j’ai encore une bonne marge de progression. Il est très exigeant et cela me convient, car je suis un bosseur, un compétiteur. Je reste volontiers après l’entraînement pour travailler certains gestes. Cela ne me pose aucun problème.
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Pierre Lees-Melou (OGC Nice) contre la Lazio Rome

Crédit: Getty Images

Quand vous n’êtes pas bon, vous le dites. C’est rare, dans ce milieu…
P.L.-M. : A partir du moment où vous n’êtes pas bon, que les spectateurs, les téléspectateurs, les journalistes le voient, pourquoi se chercher des excuses ? Les critiques des supporters sur les réseaux sociaux ? Cela fait partie du jeu. Les critiques peuvent faire avancer, surtout quand elles sont justifiées. Parfois, elles peuvent être un peu dures, mais je ne me prends pas la tête avec ça.
Votre rendement a-t-il été meilleur à partir du moment où vous avez été repositionné dans l’axe dans le 4-3-3 de Favre ?
P.L.-M. : Oui. Je pense que je suis beaucoup plus à l’aise dans l’axe que sur un côté. J’ai davantage de repères dans l’axe. Le coach a fait ce choix. Cela me convient mieux.
Je sais que je peux faire encore mieux, notamment au niveau des buts marqués
Pensiez-vous avoir autant de temps de jeu à Nice pour votre première saison ?
P.L.-M. : Peut-être pas autant, même si je ne venais pas pour aller sur le banc. Je n’avais qu’une saison de Ligue 1 derrière moi, j’arrivais dans un club européen, qui restait sur une belle saison. Il y a eu des arrivées et des départs l’été dernier, un début de saison très tôt en raison des tours préliminaires de Ligue des Champions, c’est d’ailleurs peut-être pour cela que nous avons eu du mal en début de saison, le temps que les automatismes se fassent. Moi, j’ai travaillé, je pense d’ailleurs avoir franchi un cap cette saison. J’ai une année de plus en Ligue 1. Mais je ne vais pas me reposer sur mes lauriers, car j’ai encore beaucoup de travail. Je sais d’où je viens et je sais ce qu’il me reste à faire pour progresser encore.
Vous êtes le troisième meilleur buteur du club avec cinq réalisations, derrière Balotelli (15 buts) et Plea (14) et deuxième meilleur passeur avec six passes, après Saint-Maximin (7). Quel bilan faites-vous de votre 1ère saison à Nice ?
P.L.-M. : Il est mitigé. J’ai fait de bonnes choses, mais je sais que je peux faire encore mieux. Notamment au niveau des buts marqués. J’en suis à cinq, je pouvais en mettre plus, car j’ai eu les occasions pour le faire. J’occupe un poste qui me permet de me projeter vite vers le but donc je vais continuer à travailler pour améliorer mon rendement devant le but afin d’être encore plus décisif.
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