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Ligue 1 - Après ASM-OM (2-3) - Adil Rami : "J'ai relancé le match à moi tout seul"
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Publié 02/09/2018 à 23:36 GMT+2
LIGUE 1 - Malgré la victoire de l'Olympique de Marseille sur Monaco (2-3), Adil Rami a connu une soirée cauchemardesque dimanche soir. Le défenseur international a "relancé le match à lui tout seul" en commettant "deux fautes professionnelles".
Adil Rami face à Monaco
Crédit: Getty Images
Le retour sur terre est compliqué pour Adil Rami. Champion du monde sans jouer cet été, le défenseur marseillais n'est que l'ombre du leader qu'il a été toute la saison dernière pour son équipe. Rami a disputé trois matches cette saison - il était jugé trop court pour l'ouverture face à Toulouse - trois rencontres pendant lesquelles l'OM a encaissé sept buts. Tous ne lui sont pas imputables évidemment. Mais trois des quatre derniers le sont, sans aucun doute. Face à Monaco, c'est lui qui a "relancé le match" comme il l'a reconnu. Et c'est à cause de lui que les supporters marseillais ont cru la victoire leur échapper, une fois de plus, face à un gros.
Préparation tronquée et débuts cauchemardesques
On le sait, l'entame de saison après un été en sélection victorieux est toujours délicat. Euphorie dissipée, difficile retour à la réalité, préparation tronquée, attentes supérieures… les raisons sont nombreuses. Pour Adil Rami, la préparation est sans doute en cause. Comment expliquer sinon que le défenseur que le Vélodrome a tant aimé la saison dernière, le guerrier qui n'hésitait pas à jouer même blessé, soit devenu un défenseur quelconque multipliant les erreurs fatales ?
Si, face à Nîmes, sa prestation avait été à l'image de celles de ses partenaires, catastrophique, et qu'elle avait profité de la prestation plus inquiétante encore de la recrue Duje Caleta-Car, celles contre Rennes puis face à Monaco sont plus problématiques. Dimanche dernier, il avait provoqué un penalty en commettant une faute grossière sur Ismaïla Sarr. "A 20 centimètres près, sur le penalty je suis en retard. Je n'ai pas à rougir, j'accepte les hauts et les bas", s'était-il alors bien maladroitement défendu.
Après la rencontre contre Monaco, le défenseur international (35 sélections, 1 but), n'a cette fois pas cherché à se dédouaner. "On était dans le match avec belle première période, on était bien. En dix minutes, j'ai relancé le match à moi tout seul, a-t-il expliqué au micro de Canal+. J'ai fait deux fautes professionnelles ce soir". Difficile de lui donner tort, notamment sur le premier but, celui de Youri Tielemans. Sa remise trop molle pour Pelé a permis à Radamel Falcao d'intercepter le ballon pour aller défier le gardien de l'OM. Son tacle héroïque pour sauver son camp aurait pu faire oublier sa boulette. C'était sans compter un Tielemans vigilant pour conclure.
Quelques minutes tard, l'Olympien récidivait en interceptant un centre de Benjamin Henrichs… pour déposer la balle dans les pieds de Falcao qui, à six mètres du but, ne s'est pas fait prier pour donner l'avantage aux siens (2-1). "Je prends ma responsabilité, c'était très dur mentalement, a assuré Rami. J'ai vu des étoiles à un moment donné. Ce n'était pas facile de relever la tête".
Reste que grâce à Thauvin puis Germain, l'OM a renversé la vapeur et s'est offert son deuxième succès de la saison. "Au final on a gagné. […] C'est un sport collectif et aujourd'hui ça tourne en ma faveur", a-t-il soufflé après la rencontre toujours pour Canal+. Adil Rami va désormais partir en équipe de France pour la trêve internationale tout en sachant qu'il a du pain sur la planche. "Je dois être plus concentré, a-t-il conclu. A partir de demain, je vais redoubler d'effort et je vais changer de visage". Les supporters olympiens auront noté la promesse.
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