Didier Deschamps valide l'arrêt de la Ligue 1 : "Il faut accepter cette décision sage et cohérente"

Pour Didier Deschamps, c'était normalement le grand jour. En ce mercredi 27 mai, le sélectionneur de l'équipe de France aurait dû lancer la grande préparation à l'Euro 2020 des Bleus. Oui mais voilà, la pandémie de coronavirus est passée par là et en a décidé autrement. Si le rendez-vous est (normalement) reporté à l'année prochaine, la Ligue 1, elle, a décidé d'emprunter plus ou moins le même chemin en stoppant définitivement sa saison. Si cette décision toujours indigérable pour Jean-Michel Aulas, "DD", lui, la juge "cohérente" et "sage".

"Il faut l'accepter, assure Deschamps au Parisien. Je ne veux pas passer pour un donneur de leçons. Si je ne me suis pas exprimé sur ce sujet, c'est parce que ce n'est pas mon rôle, parce que je n'avais aucune envie de me mettre en avant, ni de participer à des débats sans fin, où il y aura toujours des avis divergents. Une seule personnalité du football est au-dessus de la mêlée, c'est le président de la Fédération. Mon président est dans son rôle et sait très bien prendre les bonnes décisions au bon moment quand la situation l'exige. Heureusement pour le football français."

Si la Bundesliga, elle, a repris, le patron des Bleus n'est pas emballé par ce qu'il a pu observer. "Certes, ça ressemble à du foot. Je ne vais pas parler du rythme ou de l'intensité des rencontres. Mais certaines images me semblent tellement incohérentes...", estime Deschamps. Avant de préciser sa pensée : "Je vois des joueurs disputer une rencontre avec tous les éléments propres au football : à savoir des contacts et des accrochages. Et, puis, on aperçoit en tribune des remplaçants masqués à deux mètres de distance les uns des autres. Sincèrement, je ne comprends pas. Ils sont dans la même enceinte, susceptibles d'entrer en jeu à tout moment. En tribunes, le risque est-il accru ? Quelle incohérence ! Je n'aime pas ça ."

Pas dupe, Deschamps est donc conscient que la reprise de certains championnats répond "en premier lieu, à une problématique économique". "Regardez les décisions prises en Espagne et en Angleterre. Ces deux grands pays de football sont en train de planifier la reprise de la Liga et de la Premier League mais ils ont décidé de ne pas reprendre les championnats féminins, lesquels génèrent beaucoup moins de recettes. Ça veut tout dire !", lance-t-il en guise de conclusion.