Kurzawa, la triste descente aux enfers
Publié 26/09/2019 à 10:59 GMT+2
LIGUE 1 – Comme l'a confirmé sa triste sortie face à Reims (0-2), Layvin Kurzawa n'est plus que l'ombre de lui-même à Paris. Le latéral gauche ne parvient pas à sortir de sa spirale négative. Pour y arriver, il n’y a pas peut-être qu’une solution : changer d'air.
Layvin Kurzawa avec le PSG
Crédit: Getty Images
L'image fait un peu mal au cœur. Mais elle en dit tellement long sur la situation et l'état psychologique de Layvin Kurzawa. A sa sortie à la 66e, l'international français aux 13 sélections s'est pris la tête dans sa serviette sur le banc. Visiblement touché par sa nouvelle contre-performance face à Reims (0-2). Titulaire mercredi soir au Parc des Princes, le latéral a sombré dans son couloir gauche. Et a été l'un des symboles de ce naufrage parisien, qui devait offrir des chances à certains de se montrer. Car si d'autres Parisiens ont raté le coche, ce match a surtout rappelé que Kurzawa n'était plus que l'ombre de lui-même.
Il semble loin le temps où on l'annonçait comme le futur de l'équipe de France à gauche. Aujourd'hui, l'ancien Monégasque est descendu aux oubliettes. Et il paraît incapable de sortir de cette spirale négative. Mercredi, il a ainsi affiché toutes ses limites du moment. Il s'est montré laxiste sur le premier but rémois, où il a laissé trop de temps à son vis-à-vis pour centrer. Et en attaque, il n'a pas pesé. Jamais, il n'a même semblé en mesure de faire des vraies différences.
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Laywin Kurzawa
Crédit: Getty Images
Vivement l’été prochain ?
Manque de rythme ou équipe remaniée : il est bien sûr possible de lui trouver quelques excuses. Le problème, ce que ce n'est pas nouveau. Le mal semble profond pour Kurzawa – déjà peu à son avantage contre Strasbourg lors de sa première titularisation de la saison -. Depuis son triplé contre Anderlecht (5-0) en phase de poules de la C1 2017-18, ses coups d'éclat sont plus rares que ses changements de coupes de cheveux. Et un constat s'impose : il n'a pas retrouvé toutes ses sensations depuis son opération du dos en septembre 2018. Mais ce n'est sûrement pas que physique. Il y a aussi une part mentale. Ces derniers mois, il traîne son spleen à Paris, où il ne cesse de s'enfoncer et de décevoir.
Débarqué en 2015 contre un chèque de 23 millions d'euros, le natif de Fréjus n'a pas su devenir l'héritier de Maxwell. Jamais, il n'a été incontournable. Et aujourd'hui, il n'y a pas l'once d'un début de débat avec Juan Bernat. La question est même plus de savoir s'il va rester la doublure du surprenant Espagnol. S'il est venu pour jouer axial, Abdou Diallo peut en effet postuler à ce poste, où il jouait aussi souvent qu'en charnière avec le Borussia Dortmund la saison passée. Etant donné les performances de Kurzawa, il ne serait pas surprenant de voir Thomas Tuchel choisir une option plus solide en cas de besoin, comme il l'a fait la saison passée à droite avec Thilo Kehrer à la place de Thomas Meunier.
En fait à force, on se dit qu'il est temps que l'ancien Monégasque change d'air. Qu'il quitte Paris pour relancer une carrière au point mort. Car son aventure dans la capitale française ne fait qu'aller de mal en pis. Ça tombe bien, il est en fin de contrat en juin 2020. Et si personne ne s'est vraiment montré intéressé l'été dernier alors que le PSG n'aurait pas été contre l'idée de s'en séparer, cette liberté pourrait lui offrir une opportunité de repartir de l'avant. Mais en attendant, il y a encore quelques mois pour essayer de se relancer à Paris. Même si cela semble plus improbable qu'autre chose au vu de son aventure parisienne.
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