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L'antisèche de PSG - Monaco (3-3) : Un régal pour calmer l'euphorie

Vincent Bregevin

Mis à jour 13/01/2020 à 07:46 GMT+1

LIGUE 1 - C'est un rappel à l'ordre bienvenu pour le PSG. Le match nul concédé dimanche au Parc des Princes face à Monaco (3-3), au terme d'une rencontre particulièrement spectaculaire, a mis en lumière les limites du 4-4-2 du PSG. Un constat permis par la remarquable performance d'une équipe monégasque emmenée par un grand Wissam Ben Yedder. Notre antisèche.

La frustration de Kylian Mbappé face à Monaco

Crédit: Getty Images

Le jeu : Monaco avait le niveau

Paris a trouvé à qui parler. Même si le but rapidement concédé l'a contraint à attaquer, Monaco s'était de toute façon donné la possibilité de contrarier le PSG avec ses atouts offensifs. L'ASM a aussi fait preuve d'une grande justesse technique et collective pour exploiter les failles parisiennes et rendre ce match particulièrement ouvert et spectaculaire. C'était une véritable course-poursuite où Paris pensait avoir fait le plus dur en virant en tête à la pause. L'équipe de Thomas Tuchel a été plus prudente à la reprise. Et si l'égalisation monégasque est heureuse, elle n'en est pas moins méritée. Car l'ASM a au moins fait jeu égal avec le PSG et le score traduit sa remarquable performance.

Les joueurs : Le prince du Parc, c'était Ben Yedder

Il y avait une pléiade de talents offensifs sur la pelouse du Parc des Princes. Et le plus brillant, c'était Wissam Ben Yedder. Décisif sur le premier but, buteur sur le deuxième, l'attaquant monégasque a aussi multiplié les gestes de grande classe et offert quelques moments de pure grâce. Comme Neymar. Si le PSG n'a pas perdu, il le doit essentiellement à son génie brésilien. Auteur d'un doublé, à l'origine du but contre son camp de Fode Ballo-Touré, la star parisienne a aussi montré un énorme volume de jeu. Son travail défensif est à souligner. C'était le seul Fantastique à Paris. Kylian Mbappé, Mauro Icardi et Angel Di Maria ont été nettement moins performants.
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"Quatre Fantastiques" mais un seul vrai super-héros : Neymar

Le facteur X : Le réflexe salvateur de Lecomte

Benjamin Lecomte pouvait difficilement démarrer plus mal sa soirée. Mais après avoir concédé un but au bout de trois minutes, le gardien monégasque s'est admirablement repris. Il a surtout empêché Neymar d'offrir un break qui semblait tout fait pour le PSG. Le Brésilien a certainement trop centré sa frappe mais cela n'enlève rien à la qualité du réflexe de l'ancien Montpelliérain pour sortir le ballon. Encore décisif en fin de match sur une tête de Marquinhos, Lecomte a grandement contribué au point pris par Monaco à Paris.

La stat : 3

C'est un événement de voir une équipe inscrire trois buts au Parc des Princes face au PSG. En Ligue 1, c'est tout simplement une première sous l'ère QSI. Il fallait remonter au 24 octobre 2010 et une victoire d'Auxerre à Paris (2-3) pour retrouver la trace d'une équipe visiteuse aussi prolifique dans la capitale. Cela traduit le niveau de la performance de Monaco. Elle ne doit rien au hasard. L'ASM a adressé pas moins de 16 tirs sur le but parisien. Aucune équipe n'avait autant frappé sur la cage parisienne au Parc des Princes cette saison.

Le tweet qui tord le cou aux idées reçues

La décla : Thomas Tuchel (entraîneur du PSG, au micro de Canal+)

C'est nécessaire d'avoir des matches comme ça. Cela nous permet de nous améliorer.

La question : Ce match remet-il en cause le 4-4-2 de Thomas Tuchel ?

Quelque part, le PSG peut remercier Monaco. Car il a trop peu souvent l'occasion d'affronter des équipes qui présentent autant d'arguments offensifs en Ligue 1. L'ASM en a et elle a su les exploiter au Parc. Elle a ainsi mis en lumière les dangers auxquels Paris peut s'exposer dans ce 4-4-2 qui faisait feu de tout bois ces dernières semaines. La hype autour de ce schéma pouvait légitimement sembler excessive avec une opposition peu relevée sur cette période. Thomas Tuchel avait annoncé que le test monégasque serait intéressant dans cette optique. L'entraîneur parisien a été servi.
Cette configuration repose notamment sur le travail défensif des attaquants. Que ce soit dans le contre-pressing ou dans les phases de repli. Le constat est assez clair. Face à des attaquants rapides et adroits techniquement comme ceux ce Monaco, la défense parisienne s'est retrouvée exposée comme rarement cette saison. Notamment sur son côté droit, où le travail insuffisant d'Angel Di Maria dans la récupération et le placement aléatoire de Thomas Meunier ont largement été exploités par les Monégasques.
Sur le papier, le 4-4-2 est probablement le système qui permet d'exploiter au maximum la force de frappe offensive parisienne. Il n'est certainement pas à jeter tant le potentiel du PSG semble illimité en attaque. Mais ce schéma pardonne encore moins facilement les approximations et les temps faibles que les autres. Paris a pu le mesurer dans ce match face à Monaco. Un mois avant d'affronter le Borussia Dortmund en Ligue des champions, ce rappel à l'ordre était certainement la meilleure chose qui pouvait lui arriver.
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"Si c'est cette équipe face à Dortmund..."

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