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Ligue 1 - Faut-il s'inquiéter pour Saint-Étienne ?

Christophe Gaudot

Mis à jour 22/02/2020 à 22:02 GMT+1

LIGUE 1 – Quatre défaites consécutives, un clash entre Claude Puel et Stéphane Ruffier, l'ambiance est électrique à Saint-Étienne. Seizièmes de Ligue 1 avec un point d'avance sur Dijon, 17e, les Verts ont de nombreuses raisons de s'inquiéter. La relégation de l'un des plus grands clubs de l'histoire du championnat est possible. Faut-il craindre le pire pour l’ASSE ?

Denis Bouanga (Saint-Etienne)

Crédit: Getty Images

Oui parce que les Verts jouent (très) mal

C'est le gros problème du moment à Saint-Étienne : le jeu. "J'aimerais qu'on ait plus de certitudes dans notre jeu. Ce n'est pas le cas", n'a pas caché Claude Puel en conférence de presse après la défaite à Brest le weekend dernier (3-2). Même dans un championnat réputé fermé, difficile d'enchaîner les bons résultats avec un jeu pauvre. Et Saint-Étienne s'en rend compte depuis plusieurs semaines maintenant.
En l'absence de la satisfaction Zaydou Youssouf au milieu de terrain, blessé jusqu'à la fin de la saison, les transmissions vers l'avant sont peu efficaces. Et quand elles le sont, rares sont les attaquants stéphanois capables de faire la différence balle au pied. Heureusement que les Verts ont eu la bonne idée de recruter Denis Bouanga l'été dernier. L'ancien Nîmois (8 buts en L1) sauve le bilan global des Verts quasiment à lui tout seul.

Oui parce qu'il y a un problème avec les cadres

Ça n'aura échappé à personne cette semaine, la relation entre Stéphane Ruffier et Claude Puel s'est rafraichie. Le second a mis le premier à l'écart pour la réception de Reims ce dimanche. "L'entraîneur a établi un rapport de force dictatorial avec toutes les composantes du club. Mais là, il crache sur une légende de l'AS Saint-Etienne. Il le désigne comme le coupable de ses mauvais résultats, de façon injuste et lâche, s'est emporté Pascal Glanz, agent de Ruffier, auprès de L'Equipe. Avec seulement 60% de tirs arrêtés, le portier des Verts affiche le plus faible pourcentage de sa carrière dans l'élite.
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Stéphane Ruffier

Crédit: Getty Images

Le cas Ruffier est évidemment le plus médiatique mais les performances des autres cadres posent aussi question. Yohan Cabaye semble en fin de course physiquement. Yann M'Vila, lui, agace les supporteurs par son attitude. Mathieu Debuchy, Loïc Perrin et Wahbi Khazri conservent un état d'esprit irréprochables mais n'affichent plus leur niveau des saisons précédentes. Le second n'a marqué que trois fois en Ligue 1 contre 13 à la fin de la saison dernière.

Oui parce que Sainté n'était pas destiné à mener ce combat

"À Saint-Etienne, on ne peut pas dire qu'on joue le maintien. On n'a pas à être à cette place. Mais on se retrouve à sept points du dixième. C'est beaucoup mais la dernière ligne droite n'est pas encore arrivée. On peut faire un coup dimanche, devant Reims, et se donner un peu d'air." Les déclarations de Loïs Diony dans L'Équipe prouvent à quel point il est difficile de se projeter dans la course au maintien à Saint-Étienne. C'est toujours le problème quand un "gros" se retrouve à lutter pour sa survie.
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Loïs Diony (Saint-Etienne) à Montpellier

Crédit: Getty Images

"Les autres gagnent derrière donc ça devient de plus en plus inquiétant", avait pourtant résumé Diony au micro de BeIN Sports, après la défaite à Brest. "Je suis inquiet, avait abondé Puel. On fait partie des équipes qui vont devoir batailler dans la course au maintien. On doit s'engager plus. Je pense que les joueurs sont conscients de la situation." Nîmes, Amiens, Dijon, Metz, autant de clubs qui sont habitués à batailler en fin de saison, à aller glaner des points sous la pression.

Non parce que le barrage

Seizième de Ligue 1 après 25 journées, Saint-Étienne est à la lutte dans un groupe de six équipes, d'Angers 14e avec 33 points à Amiens 19e avec 22 unités. Le TFC et ses 13 petits points semble condamné. Si pour les Verts, la dynamique est terrible (quatre revers consécutifs), ils conservent encore une marge sur la 19e place (7 points). A l'heure qu'il est, voir Claude Puel et ses joueurs chuter jusqu'à la 18e place semble plus réaliste. Cette position assure au club qui y échoue de jouer un barrage face au vainqueur des Playoffs de Ligue 2.
Cette équipe aura déjà disputé au moins un match si elle a terminé 3e du championnat et deux si elle a fini 4e ou 5e de Ligue 2. De plus elle aura le désavantage de jouer le match retour à l'extérieur. L'an dernier, Dijon s'était sauvé aux dépens de Lens, même résultat pour Toulouse en 2018 devant Ajaccio. Troyes à l'inverse avait fait tomber Lorient en 2017. Pour Sainté, le but sera de ne pas tomber au-delà de cette 18e place.
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