Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Ligue 1 : L’antisèche de Rennes-Marseille : Cet OM-là a vraiment toutes les cartes en main

Christophe Gaudot

Mis à jour 11/01/2020 à 08:24 GMT+1

LIGUE 1 – Moins brillants qu'à la fin de l'année 2019, l'Olympique de Marseille est revenu de Rennes avec trois points qui lui permettent de consolider sa place de dauphin du PSG, vendredi en ouverture de la 20e journée. Un match qui prouve aussi l'éventail de qualités de ce groupe qui semble capable de résister à tout.

La joie des joueurs de l'OM à Rennes

Crédit: Getty Images

Le jeu

Le Roazhon Park attendait mieux. Plein et dans une ambiance digne de ce choc de Ligue 1, l'antre du Stade Rennais n'a pas été gâté. La faute, en grande partie, à une pelouse calamiteuse qui n'a évidemment pas aidé les techniciens à se mettre en valeur. Bilan, les deux équipes ont eu du mal à trouver leurs joueurs offensifs dans les bonnes conditions. Et ceux-ci n'ont pas toujours fait les bons choix quand ils avaient la possibilité de mettre la défense adverse en danger.
Dominateur en première période, l'OM s'est créé la meilleure situation sur un corner mal renvoyé qui a permis à Alavaro Gonzalez de trouver le poteau d'un Mendy qui était battu. Rennes a répondu par une frappe de Bourigeaud dévié en corner par Mandanda. La seconde période de ce match d'ouverture de la 20e journée a été toute aussi pauvre en situations chaudes, à l'exception de cette frappe trop croisée de Raphinha. C'est donc sur coup de pied arrêté que l'OM a trouvé la faille, Strootman étant à l'affût pour inscrire le seul but du match à la suite d'un coup franc de Payet.
picture

Kevin Strootman inscrit le but de la victoire pour l'OM à Rennes

Crédit: Getty Images

Les joueurs : Et pourtant Payet n'y était pas

Pour enchaîner huit matches sans défaite à la fin 2019, l'Olympique de Marseille a pu compter sur un excellent Dimitri Payet, un Dario Benedetto, s'il n'avait pas son efficacité du début de saison, au moins présent et par intermittence sur un Sarr ou un Radonjic pour faire une différence. Cela n'a pas été le cas cette fois. Le trident Payet-Benedetto-Radonjic était bien émoussé à Rennes et cette faillite explique à elle seule la faiblesse offensive de l'OM. Heureusement pour André Villas-Boas, l'arrière-garde, et Duje Caleta-Car en tête, était dans un grand soir.
Le meilleur Rennais a encore été Eduardo Camavinga et de très loin. Le milieu de terrain de 17 ans a ratissé, subi de nombreuses fautes et perdu très peu de ballons, y compris quand il a joué vers l'avant, c’est-à-dire très souvent. En revanche, M'Baye Niang n'a pas pesé sur la défense olympienne et Benjamin Bourigeaud a eu beau se démener, il a trop souvent manqué de précision technique.
picture

Eduardo Camavinga (Stade Rennais) face à l'OM

Crédit: Getty Images

Le facteur X : Rennes aurait pu bénéficier d'un penalty

28e minute de jeu, Léa-Siliki s'infiltre sur la gauche de la défense olympienne et est crocheté par Bouna Sarr. A l'extérieur ou à l'intérieur de la surface ? Benoît Millot opte pour la première solution et la décision est confirmée par le VAR. Mais au vu du ralenti, la faute du défenseur olympien est sans doute survenue dans les seize mètres. Au lieu du coup-franc frappé par Bourigeaud, le Stade Rennais aurait, peut-être, dû bénéficier d'un penalty.

La stat' : 3/3

Face à Rennes, l'Olympique de Marseille disputait pour la troisième fois un match face au troisième de Ligue 1 alors qu'il occupait lui-même la place de dauphin. Et par trois fois, il a gagné. C'était le cas contre Angers lors de 16e journée (0-2), puis contre Bordeaux lors de la 17e (3-1) et enfin ce vendredi soir à Rennes (0-1). Début novembre, les coéquipiers de Steve Mandanda avaient aussi dominé Lille, 3e de Ligue 1 lors de la 12e journée, mais ils occupaient alors eux-mêmes la 7e place.

Le tweet malédiction ?

La décla : Valentin Rongier (Canal +)

Nous sommes tous fatigués mais c'est encore plus beau quand on va chercher des victoires comme ça. C'était difficile d'avoir le contrôle du ballon donc on leur a laissé.

La question : Que ne sait pas faire l'OM de Villas-Boas ?

Même parmi les moins objectifs des supporteurs olympiens, vous trouverez peu de monde capable de dire que l'OM a été bon dans le jeu ce vendredi soir à Rennes. Huit tirs, deux cadrés et aucune occasion dans le jeu, les Phocéens ont fait preuve de beaucoup de déchet technique, pas aidés c'est vrai par la pelouse du Roazhon Park. Durant sa série de fin d'année 2019, l'OM avait plus d'idées, porté par un Payet souvent étincelant. Ce vendredi soir, il n'avait ni les idées, ni Payet. Et pourtant, il repart de Bretagne avec les trois points.
picture

Dimitri Payet (OM) face à Rennes)

Crédit: Getty Images

Valentin Rongier l'a admis après la rencontre au micro de Canal+, lui et ses partenaires ont accepté leur infériorité technique et ont laissé le ballon au Stade Rennais qui n'a pas pu faire en grand-chose. La faute à une défense olympienne très solide mais aussi à un milieu de terrain qui n'a eu de cesse de couper les attaques adverses. Villas-Boas l'a compris et a fait des changements en conséquence, en faisant notamment entrer Kevin Strootman, finalement buteur, pour augmenter encore un peu la densité et l'impact de son équipe dans l'entrejeu.
Prêt à se contenter du nul, Marseille a reculé mais n'a pas été en danger. Il a même fini par faire la différence sur coup de pied arrêté, avec un brin de réussite. Sans idée, dominé, résigné, l'OM l'a finalement emporté. Ceci en dit long sur sa solidité à toute épreuve.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité