Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Lille, le juste équilibre... avec quelques doutes

Glenn Ceillier

Mis à jour 25/10/2020 à 13:05 GMT+1

LIGUE 1 – Leader de L1 avant cette journée, Lille démontre que son projet est solide. Et ce n'est pas nouveau alors que le LOSC joue les premiers rôles depuis plusieurs saisons déjà en L1. Si de nombreux clubs se cassent les dents en misant sur le trading, LOSC semble avoir trouvé le juste équilibre même si quelques doutes, notamment liés à Luis Campos, demeurent.

Gérard Lopez et Christophe Galtier, le président et l'entraîneur du LOSC.

Crédit: Getty Images

Ce n'est pas qu'un simple pari ou une utopie voulue par Gérard Lopez. C'est bien plus que cela. Aujourd'hui, il est difficile de ne pas saluer le projet lillois. Et ce n'est pas qu'une question de timing. Certes, le club nordiste est leader de L1, avec une défense de fer et un collectif séduisant. Mais le LOSC de Gérard Lopez ne connait pas seulement une embellie de quelques semaines.
On parle quand même d'une formation qui a terminé à la quatrième place du dernier exercice après avoir raté le podium d'un rien suite à l'arrêt prématuré du championnat. C'est aussi une équipe qui a fini deuxième en 2018-2019. Il y donc une vraie belle continuité dans ce qui a été mis en place dans le Nord. Au point qu'aujourd'hui, il n'est pas interdit de penser que les Dogues ont de quoi s'imposer comme la deuxième force de la L1 derrière le PSG.
picture

Les joueurs du LOSC fêtent le but de Burak Yilmaz lors de la rencontre Lille - Lens / Ligue 1

Crédit: Getty Images

On est dans le sportif, pas seulement dans le pécuniaire
Pourtant, il y a toujours des doutes qui accompagnent le projet de Gérard Lopez. Sur sa pérennité notamment. Tout simplement car le modèle de trading, qui est à la base de cette entreprise nordiste, a de quoi laisser songeur. Est-ce vraiment viable à long terme ? Quand on se penche sur le bilan lillois depuis trois ans, il y a de quoi être convaincu que cette stratégie est possible.
Malgré les ventes de Victor Osimhen (70 millions) ou encore de Gabriel (26 ME) cet été ou de Nicolas Pépé (80 ME), Rafael Leao (23 ME), Thiago Mendes (22 ME) l'été précédent, le LOSC a su garder le cap pour rester compétitif. Et assumer ses ambitions. "On vend certes, mais on peut se permettre de conserver un joueur comme Renato Sanches. On est dans le sportif, pas seulement dans le pécuniaire. Il n'y a pas que des ventes car on a un projet sportif solide", se défendait cet été Gérard Lopez, le président de Lille.
Le club lillois ne se contente en effet pas de se déplumer. Ou de faire des paris. Les investissements consentis sur Renato Sanches ou Victor Osimhen sont là pour en témoigner. "En trois ans, on a fait presque 400 millions d'euros de vente, mais on en a investi 250. C'est une fierté de dire que mon club grandit tous les ans", enchaînait Gérard Lopez, qui pourrait également évoquer les apports déterminants de joueurs plus expérimentés que Lille a su aller identifier pour équilibrer son équipe (Burak Yilmaz, José Fonte ou Benjamin André).
picture

Luis Campos, conseiller du président du LOSC Gérard Lopez

Crédit: Getty Images

Luis Campos au cœur du projet et les doutes qui l'accompagnent

Depuis des années maintenant, Gérard Lopez s'appuie en fait sur des socles solides qui font la réussite de son LOSC : un entraîneur avec une vision claire (Christophe Galtier), un système de jeu bien établi et le réseau de son conseiller sportif Luis Campos. Arrivé en 2017 quelques mois avant Galtier, l'ancien du Real Madrid est une pièce maîtresse dans le renouveau nordiste. Grâce à son réseau de scouting tentaculaire, le stakhanoviste portugais est régulièrement parvenu à cibler les bons profils pour combler les manques des Dogues en signant quelques coups magistraux (Ikoné, Pépé, Osimhen).
Il est assurément l'une des clefs du cercle vertueux du projet lillois. Comme il l'avait été à Monaco, où il a officié de 2013 à 2016 en tant que directeur sportif et avait été l'une des pierres angulaires de la belle période monégasque, conclue un an après son départ par le titre de champion de France. Un sacre décroché avec une formation qu'il avait contribuée à bâtir en étant à l'origine des venues de Bernardo Silva, Fabinho, Bakayoko ou encore en anticipant très vite les recrutements de Kamil Glik (Torino), Djibril Sidibé (Lille) et Benjamin Mendy (Olympique de Marseille) avant de s'en aller.
Pour Lille, ce parallélisme du succès avec Monaco a d'ailleurs de quoi intriguer. Avec Luis Campos, l'ASM a goûté au meilleur du trading avant de vivre le pire de cette méthodologie suite à son départ. Or selon nos informations, le Portugais a demandé à son président à être libéré de son contrat avec le club nordiste. S'il s'en va contrairement aux désirs de Gérard Lopez bien décidé à tout faire pour le garder, le LOSC ne risque-t-il pas de vivre des lendemains plus compliqués avec les hauts et les bas que le trading impose souvent aux clubs quand chaque pièce du puzzle ne colle pas parfaitement ? Encore des questions et des doutes. Comme toujours avec le projet lillois depuis son origine maintenant. Mais Gérard Lopez et les Dogues ont pris l'habitude de passer outre en ayant trouvé le juste équilibre jusqu'à présent dans leur méthode. A eux de dénicher encore les bons ingrédients pour poursuivre leur cercle vertueux.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité