Ligue 1 - Mediapro : Les questions qui restent en suspens après l'intervention de Roures
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ParCyril Morin
Mis à jour 21/10/2020 à 14:19 GMT+2
LIGUE 1 – Dans une conférence de presse organisée mercredi, Jaume Roures, patron de Mediapro, a confirmé que le projet du groupe sino-espagnol était encore viable mais surtout vivant pour les saisons à venir. Le Catalan a annoncé une conciliation en cours avec la Ligue pour renégocier uniquement le contrat sur la saison 2020-2021. Sans lever de nombreuses interrogations.
Jaume Roures, patron de Mediapro lors de la conférence de presse organisée le 21 octobre
Crédit: Getty Images
Pourquoi Mediapro est-il sorti du bois ?
Face à la pression médiatique, Mediapro n'avait pas d'autre choix que de prendre la parole pour calmer, un temps, les esprits. Rassurer, telle était la mission délicate de Jaume Roures. Une annonce était attendue et a été confirmé d'emblée : Mediapro et la LFP ont bien entamé une conciliation juridique pour renégocier le contrat, uniquement pour la saison 2020-2021. En clair, c’est en coulisses que se joue désormais l’avenir à court terme du football français. Mais le Catalan s’est voulu optimiste, insistant à de multiples reprises sur le fait que le contrat irait bien à son terme, c'est-à-dire 2024.
- La citation à retenir : "Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas trouver de solution et s'adapter à la situation".
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Quelle est la situation financière de Mediapro ?
Mercredi, un article détaillé de Capital affirmait que le groupe sino-espagnol n’avait pas les fonds nécessaires en trésorerie pour régler l’échéance d’octobre, de 172 millions d’euros. A cette question, le patron de Mediapro a trouvé un refuge facile : la conciliation en cours confidentielle empêche toute divulgation de détails financiers. Tout juste a-t-il rappelé que le ‘business model’ était prévu sur quatre ans et que les bilans ne pourraient être faits dès la première saison. Le tout en affirmant à plusieurs reprises que Mediapro n’avait pas "surpayé" les droits du football français. En revanche, il a tenu à rappeler les engagements passés du groupe et surtout sa dimension internationale, niant tout amateurisme ou légèreté dans l’affaire.
- La citation à retenir : "Mediapro, ce n'est pas quatre mecs et filles dans une chambre, on existe depuis 25 ans, on est dans 36 ou 37 pays, on a 7.000 employés, on n’est pas n'importe qui non plus".
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Laurey ironise sur Mediapro : "Un match aussi open, ça peut les aider à payer ?"
Combien d’abonnés la chaîne Téléfoot compte-t-elle ?
C’est évidemment la grande question alors que de nombreux chiffres ont circulé à ce sujet. "Parfois, je lis des choses qui me choquent, s’est-il emporté. Quelqu'un a dit qu'on avait 200 000 abonnés. On en a beaucoup plus". Alors, combien ? "Sur les abonnés, on est aux alentours de 600 000", s’est-il avancé, précisant que fixer clairement un chiffre était impossible eu égards aux multiples accords de distribution négociés par le groupe. Forcément, comparé à l’objectif annoncé de 3,5 millions recherché pour atteindre l’équilibre, ça ne pèse pas lourd. Mais selon Roures, il n’y a pas encore le feu à la maison.
- La citation à retenir : "On n'a jamais dit qu'on voulait trois millions d'abonnés sur la première saison. C'est un projet sur quatre saisons"
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Jaume Roures, fondateur et président de Médiapro - 12 décembre 2019
Crédit: Getty Images
Mediapro aurait-il pu plus anticiper la situation ?
Entre des notes d’agences de notation dégradées il y a quelques mois et une situation financière fatalement affectée par la crise du Covid-19, Mediapro a décidé d’attendre octobre pour refuser de payer l’échéance prévue et ainsi mettre la LFP dans une situation d’urgence pour renégocier le montant à verser sur la saison 2020-2021. Etait-ce une stratégie fixée dès le départ ? James Roures n’a pas voulu s’attarder sur les détails mais a visé à mots couverts la Ligue, responsable selon lui d’avoir fait la sourde oreille face aux avertissements du groupe espagnol.
- La citation à retenir : "Depuis le mois de juin, on a mis sur la table certaines questions concernant le Covid donc ça fait déjà quelques temps. On ne peut pas croire que les choses continuent comme avant. Nous aussi on est victimes, comme les clubs, comme les joueurs"
A quoi faut-il s’attendre pour les mois à venir ?
C’est évidemment la grande question qui intéresse au plus haut point les clubs français alors que la conciliation peut durer de trois à quatre mois. Après avoir refusé de payer l’échéance du mois d’octobre, Roures a été interrogé sur la possibilité de voir Mediapro payer celle de décembre, initialement prévue. Mais ça, c'était avant. Car la conciliation change la donne et "tout est sur la table", selon l’avocat français du groupe.
- La citation à retenir : "Avec la conciliation, on ne peut plus affirmer qu'il y a une échéance en décembre"
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