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Frustration, fatigue, départ de Galtier : Burak Yilmaz, c’est quoi le souci avant PSG - LOSC ?

Glenn Ceillier

Mis à jour 29/10/2021 à 16:41 GMT+2

LIGUE 1 - Artisan majeur du titre décroché lors du dernier exercice par le LOSC, Burak Yilmaz n'est plus le redoutable leader qui avait signé une fin de saison de feu il y a quelques mois encore avec les Dogues. Avant de défier le PSG ce vendredi, le Turc de 36 ans est dans le dur. Et ne cache plus sa frustration. Comment l'expliquer ?

Burak Yilmaz of Lille reacts during the UEFA Champions League group G match between Lille OSC (LOSC) and Sevilla FC at Stade Pierre-Mauroy on October 20, 2021 in Lille, France

Crédit: Getty Images

Si vous êtes parti en terre inconnue à la fin de la saison dernière et que vous vous rattrapez en regardant les derniers matches du champion de France en titre, vous n'allez pas reconnaître les Lillois. Et notamment l'un d'entre eux : Burak Yilmaz. Si précieux la saison passée dans la quête du titre par les Dogues, le Turc n'est plus que l'ombre de lui-même. Et ne cache plus sa frustration, à l'image de son remplacement dimanche dernier contre Brest (1-1) quand il a rejoint directement le vestiaire.
Compétiteur dans l'âme, Burak Yilmaz ne peut évidemment pas se satisfaire de ce début de saison décevant, tant sur le plan individuel que collectif. L'ancien de Galatasaray se montre approximatif, multipliant les mauvais choix. Dans ses passes ou dans le dernier geste. Si clinique lors du dernier exercice dans la zone de vérité, l'international turc, qui avait inscrit sept de ses 16 buts lors de ses sept derniers matches de la saison passée, fait ainsi aujourd'hui preuve d'un manque de réalisme coupable. Depuis sa troisième réalisation en championnat contre Lorient lors de la 5e journée (2-1), il est resté muet. Et ce ne sont pas ses deux passes décisives contre Reims (2-1) qui effacent l'impression générale : le natif d'Antalya n'est pas dans son bain.
Les matches s'enchaînent, c'est énergivore. Il y a plus de fatigue
Alors que l'équipe nordiste est en quête de certitudes, Lille ne peut clairement pas s'accrocher à son roc du Bosphore en ce moment. Alors quel est le souci de celui que l'on surnomme le "Kral" (le "roi" en turc) ? "En termes de stats oui, c'est moins bien", a reconnu mercredi en conférence de presse Jocelyn Gourvennec qui donne une explication à ce coup de moins bien, dans des propos repris par L'Equipe : "Il donne beaucoup. Il joue tous les trois ou quatre jours. Les matches s'enchaînent, c'est énergivore. Il y a plus de fatigue, donc plus de frustration. Mais Burak est lucide."
Ménagé en Ligue Europa la saison passée par Christophe Galtier (il n'avait pas débuté un match), Burak Yilmaz est en effet mis à rude contribution depuis le coup d'envoi de cet exercice. Entre le Trophée des champions, la L1 et la Ligue des champions où il a disputé l'intégralité des rencontres, le Turc, qui multiplie les positions de hors-jeu et les courses dans le mauvais tempo, puise peut-être un peu trop dans ses réserves. Et à 36 ans, ce n'est pas anodin pour un joueur très apprécié dans le Nord pour son sens du combat et sa détermination de tous les instants. Surtout qu'il semble vouloir en faire toujours plus actuellement sur les pelouses, sûrement agacé par son manque d'efficacité.
Conscient de l'importance de son Turc et de ses talents de meneur d'hommes, Jocelyn Gourvennec, qui loue ses qualités régulièrement devant les micros, compte d'ailleurs le ménager dans les prochaines semaines. "On va encore jouer 12 matches jusqu'à Noël et lui en jouera 14 avec les deux matches en sélection turque. Quatorze matches en un mois et demi, c'est beaucoup. Il ne jouera pas tous les matches durant 90 minutes. Il faudra faire en fonction de la configuration du match et de sa fraîcheur", a reconnu le coach lillois, qui espère aussi voir son protégé se relâcher un peu : "Burak a de la crispation, le fait d'être sur une moins bonne série crispe le dernier geste. Il faut plus de légèreté et de fluidité, ça permet de mieux finir les actions."
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Burak Yilmaz face à Wolfsburg

Crédit: Getty Images

L'Euro et le départ de Galtier mal digérés ?

Le côté mental est en effet forcément déterminant. Et comme souvent avec l'aspect psychologique, cela peut venir de plus loin. Si l'échec cinglant de la Turquie à l'Euro 2020 (3 défaites en 3 matches) où il n'a pas brillé a pu lui trotter dans la tête, le départ de Christophe Galtier n'a par exemple pas été sans incidence. L'ancien coach des Dogues savait le gérer. Lui parler. Une relation de confiance s'était même installée entre les deux hommes au fort caractère.
Le nouvel entraîneur des Niçois avait d'ailleurs laissé entendre que son ancien protégé l'aurait bien suivi sur la Côte d'Azur. "Quand un bon joueur m'appelle et me dit qu'il veut travailler avec moi, je lui donne une réponse favorable. Point à la ligne", avait lancé Galtier en août dernier alors qu'un intérêt de Nice était évoqué pour le Turc. De quoi laisser penser que Burak Yilmaz n'était peut-être pas totalement emballé par l'idée de repartir une saison de plus à Lille avec un nouveau technicien. Le genre de détail qui n'en est pas. Et peut expliquer ce passage à vide du "roi" Burak.
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