Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

L1 / Avant RCL - Reims : Panache, flair et maturité : comment Lens s'est bâti sur la durée

Vincent Bregevin

Mis à jour 01/10/2021 à 20:00 GMT+2

LIGUE 1 - Le dauphin du PSG, c'est lui. Lens réalise un début de saison éblouissant récompensé par une deuxième place au classement avant de recevoir Reims vendredi (21h), en ouverture de la 9e journée. Une sensation ? Assurément. Une surprise ? Pas tant que ça. Si les Artésiens en sont là, ils le doivent à leurs propres vertus. Et certainement pas au hasard.

Seko Fofana fête son but lors de Lens - Saint-Etienne (2-2) / 2e journée de Ligue 1 2021-2022

Crédit: Getty Images

Ils auraient pu rentrer dans le rang. Retomber dans une forme d'anonymat après un retour franchement réussi en Ligue 1 l'an dernier. Accuser le coup après cette baisse de régime fatale qui leur a certainement coûté une place européenne sur la dernière ligne droite de la saison passée. Mais non. Lens est reparti comme une balle. Il réalise une entame de championnat tonitruante qui a pris une nouvelle dimension avec sa brillante victoire à Marseille (2-3) dimanche dernier. Et sa deuxième place au classement derrière l'intouchable PSG ne ressemble qu'à une juste récompense.
Les chiffres n'indiquent certainement pas le contraire. Lens n'a subi qu'une défaite en huit journées et n'a toujours pas perdu à l'extérieur. La formation de Franck Haise est celle qui affiche le plus grand nombre de tirs en L1 à ce stade de la saison (112), devant Lyon (111) et le PSG (109). Elle est aussi celle qui a récupéré le plus de ballons dans le tiers adverse (51, à égalité avec le PSG). Sa qualité de jeu et son état d'esprit conquérant se lisent dans les statistiques. C'est bien grâce sa supériorité sur le terrain que le club artésien est aujourd'hui le dauphin du Paris Saint-Germain.

Les pros du mercato

Le plus bluffant avec le Racing, c'est que son retour au premier plan ne semble rien devoir au hasard. Pour un club qui était encore en Ligue 2 il y a un an et demi, ce n'est pas un mince exploit. Cette réussite, les Artésiens n'ont pas seulement eu le mérite de la provoquer. Ils sont surtout en train de la faire durer. Car la genèse de leur succès actuel remonte à la saison passée. Voire même encore plus loin. Mais il fallait réunir de multiples vertus pour pouvoir exister en Ligue 1. Et encore davantage pour se hisser dans les hauteurs du classement du championnat.
picture

Ganago buteur lors de Lens - Saint-Etienne

Crédit: Getty Images

Il y a déjà un flair indéniable pour dénicher des talents. Quitte à investir un peu. Lens avait consenti un effort financier l'été dernier en déboursant un peu moins de 10 millions d'euros pour arracher le très convoité Seko Fofana. La masterclass du milieu ivoirien au Vélodrome en dit suffisamment long sur l'affaire en or réalisée par les dirigeants lensois. Ils ne s'étaient pas trompés non plus sur Facundo Medina (3,5 M€), Ignatius Ganago (6 M€), deux éléments essentiels de la dernière saison réussie des Lensois. Encore moins sur Jonathan Clauss et Loïc Badé, deux révélations arrivées libres dans le Nord à l'été 2020.

Un style attractif… et efficace

Ce talent sur le mercato, Lens l'a confirmé un an plus tard. En parvenant à conserver un élément aussi déterminant que Clauss. Ou un réalisant la vente de Badé à Rennes pour 17 millions d'euros, une somme qui a amorti une grande partie des dépenses lensoises sur les deux derniers étés. D'autres recrues sont arrivées pour des montants relativement bas, en particulier le défenseur central Kevin Danso (5,5 M€) et le latéral Przemyslaw Frankowski (2,3 M€), déjà auteur de deux buts cette saison. Lens a le chic pour recruter des joueurs rapidement performants. Et sans se saigner.
Franck Haise n'y est pas pour rien. Si l'entraîneur lensois bénéficie du travail remarquable de sa cellule de recrutement, il a le dernier mot pour valider les profils qui vont s'intégrer à son collectif. Mais s'il est l'architecte de la réussite du Racing, c'est bien pour ses qualités de techniciens. Derrière le style de jeu enthousiasmant des Sang et Or, il y a un travail tactique remarquable pour bâtir une équipe compétitive dans tous les secteurs. Avec une organisation parfaitement huilée dans un système en 3-4-3 ou 3-5-2, au sein duquel chaque joueur s'épanouit pleinement. Et semble maîtriser totalement son rôle.

"On a gagné en maturité et en expérience"

Lens se démarquait déjà par ce style atypique la saison passée. Haise s'est accrochée à ses idées et il en recueille les fruits aujourd'hui. Car cette continuité est l'une des clés de la réussite de son équipe. "On sait qu'on est capables de faire de plus en plus de choses, on est aussi capables de défendre différemment, soulignait l'entraîneur lensois cette semaine. On a gagné en maturité et en expérience." Et en confiance. La victoire à Marseille en été la plus belle preuve. Car Lens a été rejoint après avoir eu un break d'avance dans un Vélodrome en fusion. Mais le scénario du match et le contexte n'ont pas eu raison de sa volonté de jouer son jeu. Il en est sorti victorieux. Et grandi.
De quoi viser encore plus haut ? Lens a les qualités pour. Même si ce n'est pas le genre de la maison de s'enflammer. "On était ambitieux en début de saison, reconnaît Haise. Il y a des étapes, ça fait un peu plus d'un an qu'on est revenus en L1, il y a des objectifs prioritaires fixés par la direction qui sont clairs, c'est pérenniser le club en L1. Après, il y a des objectifs dans le jeu, le contenu, l'état d'esprit qui, si on est présents, peuvent amener de l'ambition. J'ai un groupe ambitieux mais on ne va pas brûler les étapes." Cela lui réussit plutôt bien jusque-là. Alors pourquoi changer ?
picture

Franck Haise (Lens)

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité