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L1 - Avant Reims - OM : Le clivant et "pénible" Mattéo Guendouzi

Glenn Ceillier

Mis à jour 24/04/2022 à 19:48 GMT+2

LIGUE 1 - Alors que l'OM se rend à Reims ce dimanche pour conforter sa deuxième place et faire un nouveau pas vers la Ligue des champions, Mattéo Guendouzi fait parler de lui pour son état d'esprit depuis le début de saison. Et si ses adversaires peuvent le trouver agaçant, le milieu international séduit à Marseille par sa hargne de vaincre. Sous le charme, Jorge Sampaoli ne s'en passe pas.

Mattéo Guendouzi (Marseille) face à Troyes. / Ligue 1

Crédit: Getty Images

"Mentalité lâche rien, comme Guendouzi". L'hommage du Vélodrome, qui a déployé une banderole mercredi pour saluer l'état d'esprit de son milieu de terrain, en dit long sur la personnalité et l'impact à l'OM de Mattéo Guendouzi cette saison. Il faut dire qu'il ne ménage pas ses efforts pour marquer les esprits. A chaque match, il court partout, harcèle ses adversaires, donne de la voix pour pousser ses coéquipiers ou protester contre certaines décisions. Et cela ne laisse personne insensible.
Quand il joue ailleurs, tu ne le supportes pas
Depuis son arrivée à l'Olympique de Marseille où il a été prêté en juillet dernier par Arsenal, Guendouzi séduit la Canebière par son tempérament de combattant qui fait merveille à Marseille. "Mattéo est un joueur très compétitif qui veut toujours gagner. Il est celui qui donne le rythme. Et a ainsi pris un rôle clef dans notre jeu", détaille son coach Jorge Sampaoli, qui se montre régulièrement dithyrambique sur son jeune protégé devenu l'un des moteurs du jeu marseillais. "C'est un élément important sur le terrain et dans le vestiaire, complète Cédric Bakambu, son coéquipier. Il nous faudra un grand Mattéo dans le sprint final pour aller au bout. Je suis content de jouer à ses côtés."
Évoluer à ses côtés est en effet préconisé pour apprécier au mieux ses qualités. Car à l'inverse, l'international tricolore aux trois sélections ne fait pas vraiment l'unanimité quand on demande leur avis à ceux qui le croisent, adversaires et supporters des autres équipes. Ou alors si pour son côté irritant. Comme face au PSG le week-end dernier quand on l'a vu réclamer des fautes en permanence ou en rajouter pour obtenir des cartons, Mattéo Guendouzi a un côté plus… obscur qui ne plaît pas à tout le monde. "Tu es content d'avoir un joueur comme ça dans ton équipe. Quand il joue ailleurs, tu ne le supportes pas", résume l'ancien Marseillais Eric Di Meco sur les ondes de RMC.
Toutes les équipes du monde qui veulent gagner ont besoin d'un Guendouzi
S'il se retrouve régulièrement ciblé par les sifflets descendant des tribunes quand il est loin du Vélodrome ou par ses adversaires, ce n'est cependant pas le genre de détails qui va faire changer Guendouzi. Cette manière de se comporter fait partie de son logiciel sur un terrain. Se battre pour son équipe. Tout donner pour sa formation ou ses coéquipiers, c'est dans son ADN, comme il l'avait confirmé en décembre. "Je reste moi-même. Je vais toujours pousser, toujours être là pour eux. Je ne m'invente pas un rôle, j'ai toujours été comme ça." Et l'important, ce n'est pas les autres. Mais ce qu'en pense son coach ou l'OM. Et là, il fait bien le job. Plus que ça même.
Par son activité sur les rectangles verts et sa hargne de vaincre, l'ancien Lorientais s'est déjà imposé comme un leader de l'OM. A tout juste 23 ans… "On dirait qu'il en a 30. Le plus important est la maturité. On voit une énergie que tout le monde peut nous envier", notait Sampaoli en janvier. "Tu as besoin d'un pénible comme cela. C'est un mec rare. C'est le genre de joueur sur lequel tu construis", ajoute Eric Di Meco sur RMC. "Toutes les équipes du monde qui veulent gagner ont besoin d'un Guendouzi", complétait encore Sven Mislintat, ancien directeur du recrutement à Arsenal aujourd'hui à Stuttgart, dans So Foot au début du mois.
Précieux pour son caractère, sa mentalité mais aussi son impact dans le jeu bien sûr, Guendouzi est ainsi devenu au fil des mois indispensable à Sampaoli. Au point que le coach argentin ne s'en passe jamais, ou presque. Aligné à 31 reprises (sur 33 matches) dans le onze départ en championnat cette saison, l'ancien Parisien est resté sur le terrain 90 minutes ou plus lors des cinq dernières sorties européennes de l'OM. Indispensable, vous dit-on. A 23 ans. "C'est un joueur qui n'a pas de limites et va continuer de grandir. Il va découvrir d'autres capacités", annonce Sampaoli. De quoi devenir encore un peu plus irritant pour ses adversaires, même s'il va devoir apprendre aussi à ne pas trop se disperser avec ses contestations incessantes.
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