L1 | 18e journée | L'OM s'impose sur la pelouse de Troyes (0-2), consolide sa 3e place et s'approche à 2 pts de Lens, 2e

Une opération en or. Dominateur de bout en bout à Troyes, Marseille s'est logiquement imposé (0-2), grâce à des buts de Chancel Mbemba (10e) et Jordan Veretout (46e). Les Olympiens, jamais inquiétés dans cette rencontre, enchaînent ainsi un cinquième succès de rang en Ligue 1. Ce succès est d'autant plus agréable que l'OM est la seule équipe du top 5, avec Paris, à l'avoir emporté. En conséquence, le club phocéen se rapproche de Lens et distance Rennes et Monaco.

Ruslan Malinovskyi ne maîtrise peut-être pas encore le français, mais il va vite savoir ce que signifie une "bonne opération". Le milieu ukrainien, entré à la 67e et plutôt discret, en a eu l'illustration devant ses propres yeux. Non content de l'emporter aisément, l'OM a, en plus, bénéficié des faux pas conjoints de nombreux rivaux. Rennes en sabordage à Clermont (2-1), Lens secoué à Strasbourg (2-2) et Monaco contraint au nul à Lorient (2-2), Marseille a conforté sa 3e place, cinq points devant Bretons et Monégasques. Surtout, les Phocéens sont revenus à deux longueurs d'une deuxième place qu'ils peuvent légitimement convoiter.

Il n'y a, en tout cas, pas de raison pour que leur série de cinq succès s'interrompe de sitôt, tant les Marseillais ont fait preuve d'une fluidité constante dans le jeu. Leurs enchaînements de passes millimétrées et de déplacements rapides mais coordonnés ont fait vaciller la défense de l'ESTAC dès l'entame. Après plusieurs situations, Chancel Mbemba (10e) a marqué un nouveau but à l'issue d'une combinaison sur corner. Devant des Troyens trop vite dépassés dans l'intensité, le collectif olympien n'a pas frémi. Mieux, il s'est sublimé.

Dans ce joyeux bazar organisé, on a tantôt vu Chancel Mbemba ailier droit, Issa Kaboré avant-centre ou Samuel Gigot milieu offensif, sans que l'équilibre tactique n'en soit dégradé. L'apathie offensive troyenne y était peut-être pour quelque chose, tant l'OM a donné un sentiment de maîtrise totale (69% de possession). Leur domination sans partage n'a pourtant pas donné lieu à une ribambelle d'occasions (13 tirs, 4 cadrés). Sitôt le but du break inscrit par Jordan Veretout (46e) au terme, là encore, d'une superbe combinaison, Marseille s'est appliqué à faire tourner le ballon sans s'exposer.

Car en face, Troyes était volontaire mais inoffensif. Avec un seul tir dangereux, par Rony Lopes (71e), les Aubois ont été loin du compte, manquant l'occasion de s'échapper au classement. Au lieu de cela, l'entraîneur Patrick Kisnorbo, battu pour la première fois, a du pain sur la planche : la zone rouge n'est qu'à quatre points.