Ligue 1 - Après OM-PSG, "La meilleure équipe a gagné" : Touché mais pas coulé, l'OM veut déjà rebondir

C’était un soir qu’ils espéraient grandiose, portés par l’enthousiasme d’une victoire en Coupe de France 18 jours plus tôt, un Vélodrome en fusion et par la confiance d’une saison historique en championnat, en témoigne le meilleur total de points de l’histoire du club olympien après 24 journées (52). Mais les Marseillais sont finalement ressortis essorés, balayés par leur rival, du Classique de cette 25e journée (0-3).

"Il y a beaucoup de déception. On n’a pas été au rendez-vous ce soir. Le championnat continue mais oui, c’est une déception", a déploré Jordan Veretout après le coup de sifflet final au micro de Prime Video. "Je suis frustré, a reconnu de son côté Eric Bailly en zone mixte. C’était un match compliqué, il y a des petites erreurs, et avec ces joueurs-là ça se paie cash", a expliqué celui qui a vécu un calvaire face à Kylian Mbappé, notamment sur l’ouverture du score ou c’est lui qui a oublié le champion du monde 2018 au marquage et le couvre, impuissant pour rattraper la fusée ensuite.

"Il y a des petits moments de déconcentration qu’on a payé, c’est une défaite difficile, il faut essayer maintenant de passer à autre chose", a tenté de relativiser l’ancien défenseur de Manchester United.

Disposé dans un 3-4-3 classique, les Olympiens pourront regretter l’absence d’un Chancel Mbemba derrière, ou encore le match sans de ses attaquants Alexis Sanchez et Cengiz Under, sans oublier les gros ratés d’un Nuno Tavares pourtant habitué à faire mal au Vélodrome depuis le début de saison. Le piston portugais, auteur de 6 buts en Ligue 1, a loupé deux opportunités de 1-0, aux 12e et 18e minute.

Lui aussi forcément déçu, le gardien Pau Lopez, transpercé par le duo Messi-Mbappé, a laissé parler sa frustration : "C’est très difficile de jouer contre Paris et contre des joueurs de la qualité de Mbappé, ils ont été très précis devant le but, on a eu la même personnalité que lors des autres matches, mais aujourd’hui ça n’est pas passé". D’une humeur équanime, Igor Tudor, lui, a tenté de dédramatiser la portée de cette défaite qui règle une bonne fois pour toute la course au titre : "Non, je ne suis pas déçu, la meilleure équipe a gagné, a-t-il indiqué à Prime Video. Mes gars ont essayé, mais quand ils (les Parisiens) sont comme ça, vous ne pouvez rien faire".

Les Marseillais, piégés par les transitions ultra-rapides des joueurs du club de la capitale, et qui ont bien mieux exploité les espaces laissés dans le dos du bloc marseillais, grâce à la présence cette fois de Mbappé, auraient-ils dû s’adapter un peu plus à leur adversaire pour espérer l’emporter ? "Pourquoi changer ce qui marche ?", a répondu, d’une autre question, l’entraîneur Olympien quand ce sujet a été abordé.

"C’est ce qu’on fait, ce qui réussit d’habitude, ça fait partie de ce qu’il y a dans le cerveau des joueurs", a enchaîné l’ancien entraîneur de l’Hellas Vérone, rejoint par ses protégés. "Depuis le début de saison on joue comme ça, que ce soit à l’aller contre eux ou en Coupe. Le coach a des principes, on essaye d’y répondre le mieux possible, mais c’est le football c’est comme ça", a ainsi affirmé Veretout. "Si on a pris trop de risques ? On joue comme ça, dire que c’est trop risqué, c’est facile, on est arrivé jusqu’ici en jouant de cette façon", a embrayé Pau Lopez, quand Mattéo Guendouzi, lui, a donné un sentiment similaire : "On voulait rester fidèle à ce qu’on faisait depuis le début de saison, peu importe qui était en face. On n’est pas abattus, il nous reste des matches à jouer".

Si la première place de Ligue 1 semble désormais compromise, les Olympiens ont encore plusieurs objectifs à remplir : conserver leur place de dauphin et donc la qualification directe pour la prochaine campagne de Ligue des champions, alors que Monaco et Lens sont à deux longueurs. Et la Coupe de France, qui les fuit depuis 1989 et qui leur permettrait de remplir un palmarès figé depuis 11 ans. "Il faut vite oublier parce que mercredi on a un match important", n’a ainsi pas oublié de rappeler Veretout, en référence au quart de finale face à Annecy.