Ligue 1 - Hommage à Rico, Lens et Angers exemplaires, chaos à Ajaccio : les tops et flops de la 38e journée

Déjà sacré champion de France pour la onzième fois (un record), le Paris Saint-Germain n’avait pas la tête à faire la fête contre Clermont (2-3). Touchés par l’état grave dans lequel se trouve toujours Sergio Rico, les supporters du virage Auteuil ont déployé une grande bâche en soutien au portier espagnol avant la rencontre. A la 16e minute, l’hommage s’est diffusé dans toute l’enceinte du Parc du Princes, qui a profité d’un arrêt de jeu pour applaudir chaleureusement le n°16 parisien. Enfin, Kylian Mbappé a brandi un maillot floqué du nom de l’Andalou après son but, preuve que ce dernier est présent dans tous les esprits parisiens.

Embarqués malgré eux dans la lutte à couteaux-tirés pour le maintien opposant Auxerre à Nantes, Lens et Angers ont parfaitement joué leur rôle samedi soir. Les Artésiens ont appréhendé la rencontre contre les Bourguignons dans la même lignée que leurs derniers succès, avec dynamisme et sérieux (1-3). Les Lensois n’ont laissé que des miettes à des Auxerrois longtemps dépassés par l’enjeu. Et si Angers n’a pas réussi à accrocher un point à la Beaujoire (1-0), les joueurs du SCO ont tenté pleinement leur chance, en dépit de moyens limités. Quoi qu’il en soit, le jeu a primé sur l’enjeu, et c’est une excellente nouvelle.

Brillant à Brest avant de rejoindre l’Olympique lyonnais début 2022, Romain Faivre a semblé depuis perdre peu à peu confiance, bafouillant son football et laissant échapper les promesses arrosées sur le sol breton. Alors, quoi de mieux que de retourner dans un contexte familier pour retrouver le plaisir de jouer. Prêté à Lorient cet hiver, le milieu international espoirs (24 ans) revit dans le Morbihan. Double buteur contre Strasbourg (2-1) et protagoniste dans le jeu, Faivre gonfle son total à 5 unités sous la tunique bretonne, soit deux de plus que lors de son passage à Lyon.

Le crépuscule de la saison s’est fait sentir, entre décompression - partielle ou totale - et stress contagieux sur les pelouses samedi. Au menu, un festival de boulettes amorcé par Jérôme Boateng (5e), coupable d’une passe en retrait mal dosée pour Anthony Lopes qui a fini son chemin directement dans les buts lyonnais, contre Nice (1-3). Vingt minutes plus tard, Marco Verratti a joué les passeurs décisifs pour Johan Gastien (Clermont), qui ne s’est pas fait prier pour réduire la marque (24e) face au PSG.

A Auxerre, ce sont cette fois les gardiens qui ont fauté. Jean-Louis Leca (Lens) a glissé devant M’Baye Niang (71e), offrant aux locaux un but inespéré, avant que Ionut Radu ne vienne doucher les maigres espoirs auxerrois en se manquant sur une frappe depuis un angle fermé de Loïs Openda qu'il a laissé passer entre ses jambes (78e).

Si le spectacle n’a pas été au rendez-vous sur la pelouse du Stade François-Coty (1-0), le club ajaccien a fait parler de lui avant la rencontre, alors que les supporters marseillais arrivaient dans l’enceinte corse. Accueillis dans une ambiance tendue et sous des tirs de gaz lacrymogènes, les olympiens ont également essuyé des insultes à caractère raciste et des cris de singe. Il aura fallu l’intervention conjointe des stadiers de l’OM et de la sécurité de l’ACA pour ramener le calme. Au bout d’une saison pénible, le club corse pourrait écoper de nouvelles sanctions. Des premiers heurts avaient déjà éclaté la veille, poussant le maire de la ville, Stéphane Sbraggia, à demander l’annulation du match, sans succès.

Cette fois, c’est la fois de trop. Raillé à maintes reprises cette saison pour son manque criant d’efficacité malgré des partitions abouties, le LOSC a péché au pire des moments, laissant filer le strapontin pour la Ligue Europa au profit de Rennes après son match nul à Troyes (1-1). Les hommes de Paulo Fonseca ont tiré deux fois plus que les Aubois (18 tirs à 8), qui ont miraculeusement échappé à une ouverture du score lilloise en première période, Angel Gomes butant deux fois sur les montants. Comme trop souvent, les Dogues ont payé leur inefficacité, et concédé l’égalisation, avant de chercher sans succès la solution face à un bloc troyen compact. Il y a décidément de quoi être frustré.