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Mercato - OM - Vitinha, ça rime à quoi ?

Martin Mosnier

Mis à jour 30/01/2024 à 12:29 GMT+1

Un an après son arrivée à Marseille, Vitinha, le plus gros transfert de l'histoire de l'OM, va repartir du côté du Genoa. Le Portugais n'aura jamais vraiment eu le temps de faire son trou à Marseille à une époque où les joueurs sont consommés à une vitesse inédite. Pablo Longoria, l'apprenti-sorcier, fait et défait les carrières dans une frénésie qui ne rend service à personne.

L'OM doit-il tout faire pour se débarrasser de Vitinha ?

Après 19 journées de championnat, l'Olympique de Marseille a moins de points (29) que de transactions validées depuis le début de l'été dernier (32). Un constat qui illustre autant le début de saison raté du club que la frénésie maladive de son président pour les transferts et les prêts. Il n'est d'ailleurs pas stupide de penser que l'un nourrit l'autre. L'effectif de l'OM est construit sur un sol meuble soit, selon la définition du Larousse, une terre qui a peu de cohésion et dont les éléments ne sont pas liés par du ciment. Forcément puisqu'à Marseille, tout le monde est à vendre, même Jonathan Clauss l'une des rares valeurs sûres, et qu'à un an d'ancienneté, vous faites déjà partie des vieux de la vieille.
Faire grandir un joueur, lui donner une seconde chance, l'installer dans les conditions propices à son épanouissement ? Cela n'intéresse moins les dirigeants que l'adrénaline d'un mercato, l'obsession du bon coup ou de la bascule sur laquelle personne n'avait parié. L'OM est dans un engrenage et tant pis pour les joueurs laissés au bord de la route. Vitinha est le dernier d'entre eux. Un an après son arrivée en grande pompe, le revoilà qui va repartir par la chatière sous forme de prêt avec option d'achat au Genoa. Le Portugais est un symbole parce qu'il reste aujourd'hui l'homme le plus cher de l'histoire du club (32 millions d'euros). Débarqué en plein hiver, il n'aura visiblement pas droit à une seconde chance.

Comment prendre de la confiance ?

Evidemment, Vitinha est maladroit, voire complètement à côté de ses pompes, il crispe le Vélodrome et a coûté quelques points à son club. Il n'est ni le premier ni le dernier à devoir supporter l'exaspération de son stade. Mais, bon sang, il n'a que 23 ans, n'avait jamais quitté son Portugal natal et porte comme une croix le prix de son arrivée. Pour s'imposer en pointe de l'OM, il faut un sacré carafon, une tête bien faite et une confiance au top. Surtout dans l'effectif le plus mouvant de l'histoire du club.
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Sale soirée pour Vitinha lors du match OM - Monaco (2-2), lors de la 19e journée de Ligue 1

Crédit: Getty Images

Aujourd'hui, le Portugais, jamais vraiment installé comme titulaire depuis son arrivée, manque terriblement d'assurance. Mais son caractère, son obsession de ne jamais rien lâcher, auraient pu en faire un chouchou du Vélodrome si les buts avaient commencé à s'enchaîner. Plutôt que de faire grandir Vitinha, Marseille préfère s'en débarrasser et essayer autre chose comme si le football n'était qu'une affaire d'opportunités. Comme si la solution miracle se trouvait forcément ailleurs et qu'il ne fallait pas passer à côté.
Si Pablo Longoria avait dirigé l'OM à leur époque, Lucho Gonzalez, blessé et décevant à ses débuts, n'aurait sans doute fait que six mois à Marseille. Mamadou Niang, l'autre homme fondamental du dernier titre de champion de France, aurait, lui, déguerpi au bout d'un an à cause, déjà, d'une trop grande maladresse devant le but. Même Jean-Pierre Papin, le plus grand joueur de l'histoire de l'OM, exaspérait une partie du Vélodrome qui le surnommait, après une première saison très moyenne, J'en Peux Plus ou J'en Plante Pas.
Vitinha n'aurait peut-être jamais été l'attaquant dont rêvait le Vélodrome à son arrivée mais, au fond, on ne le saura jamais. Parce que même si le Genoa ne lève pas son option d'achat (25 millions d'euros), comment lui imaginer un futur avec Longoria aux manettes ? Si la patience n'a jamais été une vertu très partagée chez les supporters marseillais, leurs dirigeants le sont encore moins aujourd'hui. Vitinha n'est que le symbole d'un club qui consomme ses joueurs dans une frénésie qui ne rend service ni aux principaux concernés ni à l'équipe.
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Vitinha, l'attaquant de l'OM.

Crédit: Getty Images

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