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Ligue 1 - Incidents OM - OL et report du match : Beaucoup de paroles, aucune responsabilité

Gabriel Baldi

Mis à jour 02/11/2023 à 10:21 GMT+1

Alors que le match entre l’Olympique de Marseille et l’Olympique lyonnais doit être reprogrammé jeudi par la LFP, les incidents de dimanche soir n’ont pas fait avancer les choses. L’agression de l’entraîneur lyonnais Fabio Grosso a entraîné une vague d’indignation des différents acteurs, sans que personne n’en prenne les responsabilités.

Longoria et Labrune.

Crédit: Getty Images

Balle au centre. Le match entre l’Olympique de Marseille et l’Olympique lyonnais va être rejoué. Et on saura ce jeudi à quel moment, mais c’est tout. Le club marseillais ne sera pas sanctionné sportivement, car la commission de discipline de la Ligue ne s’est pas emparée de l’affaire le mardi 31 octobre. Et depuis l’agression de l’entraîneur de l’OL Fabio Grosso dimanche soir, chacun des acteurs de cette affaire a renvoyé la faute sur les autres. Au point que personne ne prenne finalement les responsabilités d’un acte d'une extrême gravité.
"Condamner, c’est le minimum, et cela ne suffit pas. Il faut agir. Il faut des sanctions fortes. Le plus important, c’est donc de sanctionner très durement les coupables", avait réagi rapidement Arnaud Rouger, le directeur général de la LFP, au micro de RMC lundi dernier. Le dirigeant avait aussi soigneusement pris le soin de se dédouaner. "Les incidents ont eu lieu à 500 mètres du stade. Cela ne relève pas de notre responsabilité. Pour autant, comme pour chaque incident, nous sommes aux côtés de l’Etat et nous soutenons pleinement les déclarations de Gérald Darmani"”.
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Des violences toujours plus graves : "Les sanctions ne sont pas assez fortes"

Justement, le ministre de l’Intérieur s’est lui réjoui d’une présence policière sans défaillance qui a amené à la mise en détention provisoire et sous contrôle judiciaire de deux supporters de l’OM. Pas suffisant pour lui, qui attendait plus. Et notamment de la Ligue. "J’espère qu’il y aura des sanctions administratives et sportives. Ce sera à la Ligue de football (LFP) de les mener. Des sanctions pour les clubs? C’est aux clubs de gérer leurs supporters", a ajouté Darmanin.
Même position du côté du ministère des Sports : "S’il est établi qu’il y a des supporters impliqués et que les rôles et les responsabilités permettent de l’établir de manière très claire, les clubs ne peuvent pas se désintéresser de cela, les associations de supporters non plus, la Ligue non plus", a lancé Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports.
En clair, tout le monde s’est jeté pour prendre la parole et montrer son niveau d’implication. Pour que finalement personne ne décide de s’emparer d’un sujet, qui devrait préoccuper. Car ce n’est pas la première fois et très certainement pas la dernière.

Le football français ne sort pas grandi

Contrairement aux jets de pétards qui ont stoppé Montpellier - Clermont d’il y a deux semaines, le bus de l’OL n’a pas été caillassé dans l'enceinte même du Vélodrome. L’incident diffère aussi de la bouteille reçue par Dimitri Payet en novembre 2021 au Groupama Stadium, à Lyon. Doit-on exclure l’agression de Fabio Grosso du monde du football parce qu’elle ne s’est pas déroulée entre la 1ère et la 90e minute du match ?
A écouter l’Olympique de Marseille, le club est passé à quelques mètres de pouvoir se sentir coupable. "Avec 65 000 personnes et des inconscients en dehors du stade, cela n’a pas sa place dans notre société, c’est complètement inadmissible", s’était énervé Pablo Longoria, tout de même précis dans la citation des lieux. "L’OM condamne fermement ces comportements de violence qui n’ont aucunement leur place dans le monde du football et dans la société", a précisé ensuite un communiqué évasif.
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L'Orange Vélodrome.

Crédit: Getty Images

Alors forcément du côté lyonnais, on ne voit pas les choses sous le même œil, et on ne comprend pas comment le match pourrait être reprogrammé au Vélodrome. "La ligue dit que ce n'est pas sa responsabilité, et nous, on a un entraîneur avec 12 points de suture, un groupe qui est marqué. Il faut qu'il y ait des conséquences", a déploré le directeur général de l’OL Vincent Ponsot, sur OL Play.
Des conséquences, il n’y en aura à priori pas sauf pour les deux supporters arrêtés. Par contre, le football français n’en sort pas grandi, après que chacun se soit renvoyé la balle sans que personne ne s’en saisisse pour faire un peu bouger les choses.
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