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LIGUE 1 - Le rachat de l'OL, bonne nouvelle ? "Lyon a vraiment des atouts considérables"

Glenn Ceillier

Mis à jour 21/12/2022 à 21:39 GMT+1

LIGUE 1 - Après plusieurs reports et six mois d'attente, l'Olympique Lyonnais a été racheté par le multimillionnaire John Textor via sa holding Eagle football, lundi. Le passage de l'OL sous pavillon américain peut interroger. Alors que faut-il espérer de cette nouvelle ère qui débute sur les bords du Rhône ? S'il faudra attendre pour se faire une idée, les premiers signaux sont assez positifs.

Le nouveau propriétaire de l'Olympique Lyonnais John Textor regarde Jean-Michel Aulas, lors de la conférence de presse d'annonce de la vente du club le 21 juin 2022

Crédit: Getty Images

Il l'assure, il n'est pas là pour faire de l'argent. "Pour moi, le football n'est pas un business. Je ne suis pas là pour bâtir un empire, ni pour maximiser ma fortune avant de mourir. Je suis un amoureux du ballon rond", a d'emblée lancé lundi le multimillionnaire John Textor, après la finalisation de son rachat de l'OL pour un peu plus de 800 millions d'euros. Mais il l'avoue aussi : "Il est difficile d'imaginer la suite pour les supporters". Alors justement, ça va donner quoi cet OL sous pavillon américain ?
A l'aube d'une nouvelle ère, il est toujours difficile de savoir réellement ce qu'un projet de cette ampleur va devenir. S'il va rencontrer des succès ou frustrer ses fans. Il faudra attendre des mois, des années même pour tirer un bilan de cette nouvelle phase pour l'OL après 35 ans de présidence de Jean-Michel Aulas qui est parvenu à installer le club rhodanien sur le devant de la scène nationale. Mais cette entrée d'investisseurs américains à hauteur de 80% du capital d'OL Groupe via la holding Eagle Football n'a évidemment rien d'anodin. Et peut changer la donne pour les Gones.
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Une augmentation de capital bienvenue

Le premier signal positif vient de l'augmentation de capital annoncée de 86 millions d'euros. "Le rachat est complété par une augmentation de capital, de l'argent frais, qui est sans doute un besoin pour l'OL pour rentrer à nouveau dans l'élite du football européen, a expliqué à l'AFP l'économiste du sport Jean-Pascal Gayant ce weekend. On sent bien que depuis quelques années, on court après un petit supplément de trésorerie, permettant de franchir un certain cap (...). Cette surface financière va permettre à l'OL de prolonger certains contrats ou d'acheter certains joueurs, de réduire son déficit et sa dette, alors qu'avec le Covid et le fiasco Mediapro, tous les clubs français sont dans une situation assez difficile."
Ces 86 millions d'euros vont donner un peu d'air à l'OL. Offrir au club la possibilité de prendre de l'avance sur le remboursement d'emprunts et de renforcer l'équipe, qui pointe pour le moment à quinze points de la deuxième place, qualificative pour la Ligue des champions. Une manne donc bienvenue alors que Laurent Blanc, le nouvel entraîneur lyonnais, a justement souligné le manque de "concurrence" dans son groupe. "Oui, on va investir dans le mercato de janvier et avec l'opération qui se concrétise, le club sera mieux placé pour saisir les opportunités qui se présentent", a lancé Textor. "Il est possible que nous ayons un certain nombre de besoins dès ce mercato mais plus que jamais nous allons défendre la bonne gestion de l'OL", a cependant prévenu JMA dans L'Equipe.
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John Textor et Jean-Michel Aulas, le nouvel état-major de l'OL

Crédit: Getty Images

Une stratégie globale de long terme
En clair, Lyon ne veut pas se précipiter. Et s'emballer. L'idée est de voir sur le moyen ou même le long terme. De trouver par exemple des possibilités de travailler ensemble avec les autres clubs détenus par la holding, à savoir Crystal Palace (Angleterre), Botafogo (Brésil) et RWD Molenbeek (Belgique). "John Textor a su trouver les structures qui vont permettre à l'Olympique lyonnais de se retrouver dans la holding Eagle avec d'autres clubs qui lui appartiennent directement ou indirectement pour essayer de développer une structure ambitieuse dans le monde des clubs européens", salive déjà Aulas.
Si des doutes ont surgi sur le sérieux du projet ces derniers mois avec les tergiversations, les reports successifs du "closing" ou en raison de la personnalité de John Textor - le "gourou de la réalité virtuelle d’Hollywood" comme le présentait Forbes -, les signaux semblent donc aujourd'hui plus prometteurs qu'autre chose. "Il me semble qu'on n'est pas face à des acquéreurs (...) ayant envie d'acquérir un club et de le revendre au bout de quatre ou cinq ans avec l'idée de faire une plus-value. John Textor a, me semble-t-il, une stratégie globale de long terme, sur le spectacle sportif du football professionnel en Europe, un secteur prometteur. Son projet me paraît tenir la route, d'un point de vue économique et industriel", estime encore l'économiste du sport Jean-Pascal Gayant pour l'AFP.
De quoi penser que l'OL qui a terminé la saison dernière à une décevante huitième place -son plus mauvais classement depuis 1997- ne se lance pas totalement dans l'inconnue. Et pourrait même à nouveau nourrir de vraies ambitions. "Le PSG est inaccessible, car il a été, entre guillemets, dopé financièrement. Mais cela pourrait lui permettre d'être le deuxième club français. (…) L'OL a un grand stade de 60 000 places dont il est propriétaire, ce qui est unique en France. Lyon a vraiment des atouts considérables", conclut Jean-Pascal Gayant. Et un peu plus peut-être maintenant qu'il y a quelques semaines encore, même s'il faudra attendre quelque temps pour se faire une idée définitive sur la question.
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