Ligue 1 - Lille - Lyon, Loïs Openda, Jean-Eudes Aholou, Stade Rennais... Les tops et les flops de la 27e journée

Verrouillée le temps d’une première période très pauvre, la rencontre d’ouverture de la 27e journée a donné lieu à un véritable feu d’artifice au retour des vestiaires. Avec une multitude de belles histoires. Celle d’un scénario fou, d’abord : Lille a mené 2-0 puis 3-1 mais a dû partager les points.

Celle de Jonathan David, aussi, auteur d’un triplé pour prendre la tête du classement des buteurs, à égalité avec Kylian Mbappé. Enfin, celle d’Alexandre Lacazette, qui a concédé un penalty puis inscrit un doublé... le tout après son entrée en jeu, lui qui était de retour de blessure. Sans compter sur ce penalty accordé dans les dernières secondes au LOSC mais finalement annulé par le VAR. Bref, il ne fallait pas partir à la mi-temps.

L'attaquant lensois a profité du déplacement à Clermont pour inscrire le triplé le plus rapide de l'histoire du championnat, en quatre minutes et trente secondes exactement. Avec des buts aux 31e, 34e et 35e minutes, le Belge s'offre ainsi le record précédemment détenu par Matt Moussilou, réalisé le 2 avril 2005 avec Lille contre Istres (8-0), en 4'43''. Histoire de compléter le tableau, il a gratifié Alexis Claude-Maurice d'une passe décisive en seconde période. Le tout après onze rencontres sans avoir été décisif. "Quand on ne marque pas, c'est toujours embêtant mais quand on travaille bien et que l'on fait des efforts pour le collectif, cela revient", a salué Franck Haise, son entraîneur.

On ne peut plus parler de sensation pour Will Still et ses Rémois. L'effet de surprise depuis la prise de pouvoir du Belge de 30 ans s'est forcément un peu dissipé. Mais la nouvelle sensation des bancs de Ligue 1 s'est adaptée. Reims n'est plus simplement l'équipe qui ne perd plus, c'est celle qui ne prend plus de buts. Et forcément, c'est une recette des plus efficaces pour enchaîner les victoires, la troisième de suite dimanche à Monaco (0-1). Ce, grâce à un sixième match sans encaisser de but. Les Champenois ont désormais le droit de regarder vers le haut, à quatre points seulement de Rennes, 5e, avant de recevoir l'OM.

Tout semblait plié : Strasbourg, en supériorité numérique pendant plus d’une période à Marseille mais mené 2-0, allait lâcher des points précieux dans la course au maintien. Mais c’était sans compter sur l’improbable héros du dimanche soir : Jean-Eudes Aholou. Kévin Gameiro remplacé assez tôt, Habib Diallo pas dans un grand soir, c’est le milieu de terrain gaucher qui a sauvé un point en… 1’24''. D’abord une frappe "taupée", puis un véritable missile qui ont tous deux trompé Pau Lopez et offert un point plus que précieux aux Alsaciens. Un doublé qui aurait même pu se transformer en triplé dans la foulée. "Tout va vite dans la football".

Sept tirs, deux cadrés : Rennes n’a trouvé ni la clé, ni l’étincelle à Auxerre samedi. A l’arrivée, le club breton a enregistré son premier 0-0 de la saison, toutes compétitions confondues. C’est même la première fois que cela arrivait en 76 matches de Ligue 1 sous Bruno Genesio. Il faut dire que les Rouge et Noir ne sont pas inspirés offensivement ces dernières semaines, eux qui n’avaient déjà pas marqué contre Marseille une semaine plus tôt. Deux matches de Ligue 1 de rang sans marquer, ce n’était plus arrivé depuis septembre 2021.

Il y a une semaine, Wissam Ben Yedder avait déjà vendangé à Troyes, mais avait fini par s’offrir un doublé express en fin de rencontre (2-2). Dimanche, contre Reims (0-1), le capitaine de l’AS Monaco a connu les mêmes maux… sans la récompense. Buteur mais signalé hors-jeu en début de rencontre (8e), l’ancien Toulousain a ensuite effacé Diouf sans pouvoir frapper derrière (29e), trouvé le poteau sur son habituel piqué (30e) ou encore manqué le cadre de la tête (50e). C’est justement tête basse qu’il a quitté la pelouse à l’heure de jeu, remplacé par Breel Embolo. Le match dans le match qui l’opposait à Folarin Balogun a tourné à l’avantage du buteur prêté par Arsenal.

Le haut du classement a dessiné une nouvelle tendance ces dernières semaines : Paris seul en tête, devant un duo OM-Lens qui s’écharpe pour la deuxième place. Derrière, c’est le flou, puisque les autres prétendants attendus à l’Europe n’avancent plus. Qu’ont en commun Monaco, Rennes, Lille et Nice ? Ils n’ont gagné aucun de leurs deux derniers matches, l’ASM poussant même la mauvaise série jusqu’à trois rencontres. Pas commun pour de telles écuries. Pendant ce temps, Rémois et Lorientais reviennent sans faire de bruit. A ce rythme, l’une de ces deux équipes pourrait nous offrir une grosse surprise en fin de saison.

Marseille est passé par tous les états dimanche soir contre Strasbourg (2-2). Réduit à dix, le club phocéen a pourtant trouvé le moyen de mener de deux buts jusqu’à la 88e minute de jeu avant d’être rejoint par le Racing. Ne pas gagner après une avance de deux buts à ce moment du match n’était jamais arrivé à l’OM sur les 75 dernières années. Du jamais vu dans l’histoire récente du club phocéen, qui avait en revanche déjà vu les Alsaciens rattraper un retard de deux buts… au match aller, dans le dernier quart d’heure, pour le même score. Une première à ne pas répéter, et un début de mauvaise habitude à gommer.