Ligue 1 - Reims en mutation, Nantes en régression : le point sur la lutte pour le maintien (1/2)

Bilan : 3v, 8n, 4d
16 buts marqués, 21 buts encaissés
Forme : N-V-N-V-N
L’entraineur a-t-il été remplacé ? Oui, depuis 13 octobre
Calendrier : Lille (E), Ajaccio (E), Nice (D), Paris (E), Lorient (D)

Alors que l’entame de championnat avait été catastrophique avec deux claques à Marseille (4-1) et face à Clermont (2-4), Reims a retrouvé de la solidité au cœur de l’automne, accrochant le PSG et Lyon notamment, finissant la première partie de saison avec sept matchs sans défaite. Les cinq derniers avec Will Stit aux manettes qui a remplacé Oscar Garcia mis à pied peu élégamment par ses dirigeants, en pleine tragédie familiale.

Emmené par un recrutement qui a porté ses fruits d’emblée, Reims reste une équipe difficile à vaincre (seuls les 5 premiers ont moins perdu) mais qui ne sait pas gagner et a la fâcheuse habitude de finir en infériorité (6 fois en 15 matchs). La moindre mauvaise période pourrait faire pencher la balance du mauvais côté, surtout vu le calendrier périlleux de janvier.

Bilan : 4v, 4n, 7d
20 buts marqués, 27 buts encaissés
Forme : V-N-D-D-D
L’entraineur a-t-il été remplacé ? Non, mais son adjoint a été mis à pied
Calendrier : Marseille (E), Ajaccio (D), Auxerre (E), Brest (D), Strasbourg (E)

Enthousiasmant champion de Ligue 2 la saison passée, le TFC ne s’est pas renié à l’échelon supérieur et continue de jouer avec cette identité qui séduit les observateurs mais marque par son manque de résultats. Très jeune, Toulouse a parfois manqué d’expérience pour gagner des matchs qu’il maitrisait et dans lesquels il menait (2-2 contre Lorient et Strasbourg notamment).

Mais sa solidité au Stadium (seuls Paris et Monaco y ont gagné) et le niveau de jeu affiché doivent largement leur permettre de se sauver, si le TFC apprend de ses erreurs. Surtout si le buteur star de l’an dernier Rhys Healey fait son retour en avril. Mais attention à ce que les multiples soucis de contrats/prolongations ne polluent pas la fin de saison.

Bilan : 3v, 5n, 7d
26 buts marqués, 31 buts encaissés
Forme : N-N-D-N-D
L’entraineur a-t-il été remplacé ? Oui, le 8 novembre
Calendrier : Nantes (D), Strasbourg (E), Marseille (D), Lille (E), Lens (D)

Le jeu n’aura pas pris longtemps le pas sur le manque de résultats et les tensions en interne. Malgré un jeu alléchant, Bruno Irles a été démis de ses fonctions début novembre, après avoir réussi l’un des plus beaux matchs de la saison au Parc des Princes (défaite 4-3). Mais, à trop jouer, Troyes en a oublié l’important : gagner (1 seul succès à 11 contre 11).

Trop régulièrement, l’ESTAC est puni par une arrière-garde bien trop permissive et son attaque reste trop dépendante de Mama Baldé (7 buts et 3 passes). L’arrivée de l’entraineur australien Patrick Kisnorbo (merci le partenariat avec le City Football Group) est autant une raison d’espérer reprendre la marche en avant qu’un pari risqué pour une équipe qui ne compte qu’un point de marge sur la zone rouge. Surtout avec un calendrier aussi difficile dans le mois à venir.

Bilan : 4v, 2n, 9d
24 buts marqués, 29 buts encaissés
Forme : D-D-D-N-N
L’entraineur a-t-il été remplacé ? Oui, le 17 octobre
Calendrier : Lorient (E), Marseille (D), Nice (E), Nantes (D), Auxerre (E)

Tout avait bien commencé pour les Héraultais, vainqueurs de trois de leurs cinq premiers matchs, dont un époustouflant 0-7 à Brest. Mais, depuis, quelque chose s’est brisé. Les sept défaites en huit matches en septembre-octobre ont coûté sa place à Olivier Dall’Oglio, remplacé par Romain Pitau qui a stoppé l’hémorragie tant bien que mal.

Trop souvent privé de ses cadres en raison des blessures mais aussi des suspensions de Téji Savanier (3 matchs en août, de nouveau 3 en janvier), le MHSC doit très vite retrouver une équipe type pour espérer se remettre sur le chemin du succès (aucun depuis le 17 septembre !). Et ça passera aussi par le retour de Stephy Mavididi, muet jusqu’ici en championnat. Mais gare au redémarrage ! Le déplacement à Lorient et la réception de l’OM ne sont pas le moyen le plus facile de retrouver le chemin de la victoire et de se donner de la confiance. Pourtant, Montpellier en aurait bien besoin.

Bilan : 2v, 7n, 6d
17 buts marqués, 24 buts encaissés
Forme : V-N-N-D-N
L’entraineur a-t-il été remplacé ? Non
Calendrier : Troyes (E), Auxerre (D), Lyon (D), Montpellier (E), Clermont (E)

Un seul être vous manque et tout (ou presque) est dépeuplé. Le départ de Randal Kolo Muani l’été dernier a fait un mal terrible à la formation nantaise. Si le parcours européen soulage le moral des joueurs d’Antoine Kombouaré, la mission maintien est elle bien plus compliquée. Le manque d’efficacité offensive se ressent et le recrutement estival est loin d’avoir porté ses fruits.

Avec seulement deux succès au compteur (le 2e pire total de Ligue 1), Nantes n’est pas encore au bord du gouffre mais vacille dangereusement, d’autant que son calendrier sera encore démentiel jusqu’à fin février (13 matchs + un éventuel parcours en Coupe de France en 60 jours), à commencer par quatre rendez-vous face à des concurrents directs (Troyes, Auxerre, Montpellier et Clermont) au maintien. Il faudra aussi suivre le mercato et l’éventuel départ de Castelletto, très demandé après ses performances au Mondial. Histoire de fragiliser un peu plus l’un des derniers points forts nantais (défense centrale).