Ligue 1 - Tifo sublime, Lacazette irrésistible, Monaco en chute libre : Les Tops et Flops de la 37e journée

Du nord au sud de l’Hexagone, plusieurs stades accueillant leur ultime match de la saison ont mis leurs habits de lumière. On pense évidemment au Vélodrome, dont toutes les tribunes se sont parées, juste avant le coup d’envoi, d’un tifo exceptionnel en hommage aux 30 ans de la victoire en Ligue des champions. Plein comme un œuf, Bollaert s’est logiquement embrasé quand la qualification directe pour la C1 a pris forme. À Lyon, le public du Groupama Stadium a réservé de longs et vibrants adieux à Jean-Michel Aulas, tandis qu'à Toulouse, les supporters violets ont acclamé leurs héros en fin de contrat (Branco van den Boomen, Brecht Dejaegere, Stijn Spierings et Maxime Dupé).

Il n'a pas l'intention de laisser le trophée à Kylian Mbappé. Pour marquer le coup en cette soirée si spéciale au Groupama Stadium, Alexandre Lacazette avait mis ses habits de gala. Comme si souvent cette saison, c'est son compagnon de crime préféré, Bradley Barcola, qui l'a servi pour une minasse ajustée sous la barre (2-0, 9e). Avec 27 buts en 34 matches, le Lyonnais s'est rapproché à un petit but du Parisien, muet ce samedi. Le duel final aura bien lieu et vu la forme du Général Lacazette, Mbappé a du soucis à se faire pour sa couronne.

Angers n’aura donc jamais aussi bien joué qu’une fois sa descente actée. Derniers et complètement largués au classement depuis de longs mois, les joueurs du SCO ont retrouvé des couleurs sous les ordres d’Alexandre Dujeux, comme en ont témoigné ses récentes performances. En battant Troyes sur le gong, ce samedi (2-1), les partenaires d’Himad Abdelli ont en outre atteint un objectif qui leur tenait à cœur : ne surtout pas battre le record du plus petit nombre de points dans une Ligue 1 à 20 clubs et sous l'ère de la victoire à trois points, détenu par Lens (17 unités, en 1988-89). Les Angevins en comptent désormais 18. L’honneur est donc sauf.

L’an passé, Monaco avait arraché la 3e place au terme d’un sprint final tonitruant. Le scénario est totalement inversé en 2022-23, puisque l’ASM est en perdition depuis un bon mois, tant au niveau des résultats (une victoire sur les cinq derniers matches) que, plus inquiétant, dans l’état d’esprit. Fébriles et pas franchement conquérants, les hommes de Philippe Clement ont encore trébuché face à un concurrent direct, en l’occurrence Rennes (2-0). Ils ont longtemps eu le podium en ligne de mire, puis ont dû se dire que la 4e place vaudrait, au fond, plus qu’un simple lot de consolation. Sauf que les Asémistes sont maintenant sixièmes. Et on imagine mal leurs dirigeants s’en contenter.

Une impression de déjà-vu et d'un gâchis inattendu. Ce samedi, dans un Vélodrome des grands soirs, l'OM est passé à côté. Manque d'envie, manque de réalisme, manque d'un peu tout au final face à Brest (1-2), comme souvent cette saison à domicile. Les Phocéens vont terminer cet exercice de L1 à la 6e place du classement à domicile avec 34 points sur 57 possibles. A titre de comparaison, Lens est à 52/57. 23 points laissés en route à domicile, c'est beaucoup trop pour espérer être dauphin d'une L1 si dense cette saison. S'il fallait trouver une raison à cette troisième place…

La règle a été respectée à la lettre. Non, Alban Lafont n'avait pas les pieds sur la ligne au moment de sauver le deuxième penalty du soir pour Jonathan David (85e). Mais que c'est cruel pour le portier nantais, qui pensait avoir sauvé son premier penalty de la saison au meilleur moment possible. Un nul de Nantes à Lille aurait permis aux siens de se sauver lors de la dernière journée avec un simple nul si Auxerre trébuchait dans le même temps. La suite de l'histoire est connue : David retente sa chance, marque et laisse Nantes dans de beaux draps.