OGC Nice - Billal Brahimi, spectaculaire supersub : "A l'échauffement, je me suis dit 'purée, il est chaud quand même'"

Voilà quinze jours, Billal Brahimi était en passe de s'engager avec Troyes pour retrouver du temps de jeu et un semblant de continuité dans une carrière prometteuse mais quelque peu freinée depuis son arrivée à Nice à l'hiver 2022. Voilà quinze jours, Didier Digard n'avait pas encore la légitimité qui est la sienne désormais, encore renforcée par une victoire précieuse ce vendredi face à Ajaccio (3-0). Mais le technicien niçois a retenu par le col son gaucher magique.

"Je n'ai pas voulu qu'il parte cet hiver, a ainsi révélé le coach niçois au micro de Prime Vidéo. On a beaucoup parlé du fait que Nicolas Pépé soit blessé mais ça appartient aux médias j'ai envie de dire. De notre côté, on n'a jamais voulu que Billal parte. Je pouvais comprendre bien sûr qu'il ait envie de temps de jeu mais ce n'était pas lié à la blessure de Nicolas et moi je voulais le garder dans le groupe". Digard a eu l'œil.

Ce vendredi, l'Algérien a éclairé la soirée niçoise de deux éclairs, deux frappes lointaines sublimes. Sur la première, son enroulé du gauche plein axe a permis aux siens de respirer un grand coup alors que la menace ajaccienne se faisait plus précise (2-0, 69e). Mais le meilleur était encore à venir. Quelques minutes plus tard, c'est d'une frappe enveloppée en direction de la lucarne opposée que Brahimi a mis le feu à l'Allianz Riviera et a signé l'un des buts de l'année des Aiglons (3-0, 90e).

"Le deuxième, c'est le plus spectaculaire, reconnaissait le héros du jour, presque timide au micro de Prime Vidéo. Juste avant la frappe, j'ai entendu le coach dire "tirez" donc… j'ai tiré. C'est rentré, je suis content". Après son pion face à l'OM (1-3), dans une position excentrée droite qui lui permet d'envelopper côté opposé, Brahimi confirme qu'un geste signature est en train de naître le concernant.

Consultant pour la chaîne, Edouard Cissé avait d'ailleurs eu l'envie d'observer de plus près la technique de frappe de l'Algérien. L'ancien milieu du PSG a rapidement été frappé par une évidence : "Je l'ai vu à l'échauffement, il a mis une frappe comme ça, je me suis dit 'purée, il est chaud quand même'". Digard, lui, n'était pas aussi enflammé que son aîné mais savourait une prise de confiance progressive de l'ancien Angevin.

"Il s'entraine, le travail finit par payer, expliquait encore le coach niçois. Jusqu'ici, il était assez peu réaliste, il faisait beaucoup d'efforts mais ne marquait pas. Là, depuis deux matches, il a de la réussite. Il marque deux buts qui nous font beaucoup de bien. A l'image de l'équipe, il est en confiance".

Son pied gauche magique, Brahimi espère encore le montrer autant que possible du côté de Nice. Et puisque le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres, l'Algérien a passé un petit mot sympa à Pépé, titulaire habituel du poste. "Finalement, je peux dire merci à Nicolas Pépé de ne pas être parti !", s'est-il marré, entouré par un vestiaire niçois charmé par sa personnalité et son talent. Vous connaissez le dicton : tout va très vite dans le football…