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Pour le futur actionnaire de l'Olympique Lyonnais, John Textor, finir 8e comme en 2022, "ce serait horrible"

Loris Belin

Mis à jour 02/08/2022 à 09:59 GMT+2

LIGUE 1 – Le futur actionnaire majoritaire de l'Olympique Lyonnais, John Textor, s'est livré en longueur pour L'Equipe, lundi. Le businessman américain de 56 ans y dévoile la vision de son rôle auprès de l'OL, comme vecteur de croissance, pas pour superviser les décisions sportives. Ce qui n'empêche pas de s'imaginer venir concurrencer le PSG à terme en Ligue 1, et de vite retrouver de l'ambition.

L'OL et les 86 millions d'euros de Textor : "Le mercato de l'OL est déjà alléchant"

Son nom et son rachat quasi express de l'Olympique Lyonnais avaient surpris. John Textor, acteur méconnu du foot-business, va prendre le contrôle du club rhodanien au terme d'un processus de rachat qui le verra détenir 90% des parts du club. Plutôt discret jusque-là sur son style et ses intentions autour de l'OL, il s'est livré dans un entretien donné à L'Equipe, lundi, qui laisse transparaître un personnage haut en couleurs. Mais qui ne s'est pas non plus lancé dans l'aventure pour simplement faire de la figuration.
Textor révèle ainsi qu'il avait souhaité investir en France, mais qu'il ignorait que Lyon pouvait être en vente, songeant plutôt à un club de plus faible envergure pour faire des affaires avec les trois autres clubs sous son joug, Crystal Palace, Botafogo et Molenbeek. L'opportunité OL était toutefois trop belle pour la laisser passer. "J'ai eu la surprise de voir Pathé et IDG quitter l'un des meilleurs clubs, l'un des mieux gérés, avec l'une des meilleures académies et avec en plus une diversité de business qui minimise le risque du foot. Je devais sauter dessus."

John "l'oncle fou"

Si son ambition première était d'ordre financière – même s'il se refuse à parler d'argent, "ma mère m'a toujours dit de ne pas parler d'argent" s'amuse-t-il – l'idée d'être aussi une place forte sportive a fait son chemin. Pour cela, il a sa méthode : faire confiance aux hommes déjà installés et amener son "amour du foot et des ressources financières".
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John Textor, Jean Michel Aulas

Crédit: Getty Images

"Jean-Michel Aulas a un contrat et le reste du management reste en place, assure-t-il au site du quotidien sportif. Il n'y a pas une seule personne que j'ai identifiée et qui pourrait venir. Pas une. Historiquement, je n'aime pas diriger les entreprises, je suis comme l'oncle fou perturbateur, provocateur. J'aime penser le monde dans cinq ans. Je vais appeler Jean-Michel et le challenger avec de nouvelles idées. Puis il me dira : "John, ça peut marcher", ou pas. L'oncle fou ne doit pas diriger l'entreprise mais c'est lui qui amène parfois les bonnes idées."

Un nouveau modèle à la sauce Yankee

Ses bonnes idées, John Textor espère qu'elles le mèneront haut sportivement. "Revenir en C1" tout d'abord. "Ce serait horrible de finir 8e" comme la saison dernière concède-t-il. Puis "pourquoi pas" venir à hauteur du Paris Saint-Germain, dont il a égratigné une fois de plus le modèle, notamment pour son académie lancée il y a quelques années aux Etats-Unis. "Paris est venu en Floride avec ce programme stupide de PSG Academy, en mettant des maillots à tout le monde. Les gens du PSG sont venus et ont créé ce programme, une licence, et ils m'ont dit qu'aucun enfant ne rentrerait au PSG. Et j'ai pensé : pourquoi ? Pourquoi dire ça, venir en Floride où il y a des latinos et déclarer que pas un de ces enfants ne sera dans l'équipe ?"
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Déclarations de Guardiola, plan du Barça : "Plus personne ne veut de Neymar"

Pour pouvoir rivaliser avec le géant parisien et les fonds de QSI, John Textor balaie le fantasme d'une fortune annoncée par certains comme mirobolante. L'homme d'affaires souhaite amener la vision américaine du sport pour générer des profits complémentaires au modèle déjà existant et ainsi rattraper la concurrence. "Je n'aime pas le modèle du foot basé sur la télévision, la vente de tickets et le merchandising. Je crois que les supporters sont la valeur essentielle d'un club, c'est là qu'on peut trouver des nouvelles ressources. Il y a des applications de reconnaissance faciale qui en six semaines font plus d'argent qu'un club en un an. On ne fait pas de l'argent avec un club de foot classique mais on en fait avec un concept de divertissement sportif. Et les supporters sont les garants du club."
Des supporters qu'il va devoir convaincre, alors que les liens avec l'institution des Gones n'ont cessé de se distendre ces dernières années. Avant de viser les sommets du classement, ce serait déjà une première victoire.
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