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Transferts | Aubameyang, Sarr, Lodi, Kondogbia : Mais comment l'OM peut-il se le permettre ?

Julien Pereira

Mis à jour 27/07/2023 à 21:13 GMT+2

En moins de deux mois de mercato, l'Olympique de Marseille a déjà enregistré quatre recrues d'envergure : Geoffrey Kondogbia, Renan Lodi, Pierre-Emerick Aubameyang et Ismaïla Sarr. Un marché très ambitieux, mais aussi très coûteux, qui démontre que la stratégie financière mise en place sous Pablo Longoria porte ses fruits, au moins à court-terme.

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Il faut remonter loin, très loin, pour retrouver trace d'un mercato si clinquant à l'OM. Avec Geoffrey Kondogbia, Renan Lodi, Pierre-Emerick Aubameyang et Ismaïla Sarr, le club phocéen a attiré, en quelques semaines, quatre joueurs d'envergure, internationaux, et rôdés (pour au moins trois d'entre eux) à l'exigence de grands clubs européens. Le tout pour des indemnités finalement contenues (32 millions d'euros, hors bonus) et pour des émoluments qui le seront beaucoup moins.
Premier arrivé, Kondogbia a probablement fait une entrée directe dans le haut de la grille salariale. Aubameyang, dont la rétribution dépassait les 800.000 euros mensuels en Angleterre, n'a certainement pas divisé ses prétentions par deux. Et Ismaïla Sarr jouissait lui aussi des ressources exceptionnelles des clubs anglais, y compris en Championship. Bref, il y a bien longtemps que le club phocéen ne s'était pas montré aussi ambitieux financièrement, à plus d'un mois de la fermeture du marché.
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Ces dernières années, le club phocéen s'était plutôt habitué à des dépenses contrôlées, voire encadrées. Mais sous la présidence de Pablo Longoria, l'entité phocéenne a repris le contrôle sur un déficit qui avait atteint près de 100 millions d'euros il y a trois ans. Il avait été réduit à 31 millions d'euros la saison dernière et pourrait encore être divisé par trois, ou revenir à l'équilibre, pour l'exercice écoulé.
Financièrement, on est dans une tendance correcte
"On a eu des développements dont je suis très content, expliquait Pablo Longoria début juin. On est dans une très bonne direction. Financièrement, on est dans une tendance correcte, on va faire un résultat qui est le meilleur depuis longtemps."
Porté notamment par ses résultats sportifs, Marseille a considérablement augmenté ses recettes de sponsoring (elles ont doublé entre 2021 et 2022), de marketing, et évidemment de billetterie après les restrictions liées au Covid. L'arrivée de CMA-CGM, nouveau partenaire majeur, a également garni le bilan. Même s'il faut probablement modérer les fantasmes qui ont accompagné l'arrivée de la compagnie d'affrètement dans l'environnement olympien.
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Une qualification en Ligue des champions apportera plus de confort et une trentaine de millions d'euros mais la saison dernière, la direction phocéenne ne l'avait intégrée dans son plan financier. La manne offerte par CVC qui, selon L'Equipe, a atteint 24 millions d'euros en juin dernier avant de doubler dans un an, est tout sauf négligeable.
Même si Longoria a minimisé son impact : "CVC est un accélérateur, mais cela doit nous aider, pas à acheter plus de joueurs, mais à structurer ton club avant les nouveaux appels d’offres des droits télé et la répartition des droits de la nouvelle C1."

Des ventes qui comptent

Et si l'OM a déjà fait des efforts importants cet été dans le sens des arrivées, il a aussi réalisé des ventes significatives (Luis Suarez) et s'est débarrassé de salaires importants (Strootman, Payet, Milik). En attendant le probable départ de Cengiz Ünder. Là aussi, Longoria s'est toujours attardé à rappeler que les montages d'équilibrage des comptes étaient complexes.
"Je suis toujours surpris qu'on parle du prix des joueurs avec uniquement les montants des transferts, soulignait-il en février dernier. […] Il faut penser que la règle du 'on vend pour 5 M€, on achète pour 5 M€' n’existe pas, c’est plus compliqué que ça. On doit tenir en considération la trésorerie, savoir en combien de temps le paiement s’effectue, les salaires, avec la masse salariale stabilisée ces dernières années. Il y a les prix de vente, à quel moment les clubs paient les joueurs."
Ce même jour, et alors que l'entité phocéenne venait de s'offrir le joueur le plus cher de son histoire (Vitinha), le dirigeant espagnol martelait que le club n'avait pas "changé de dimension". Avec son début de mercato estival, c'est pourtant l'impression qu'il donne.
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