Avant Lyon - Brest | Pourquoi la C1 n'empêcherait sans doute pas un exode au Stade Brestois

Les journées passent et Brest est toujours là. Alors qu'il se déplace à Lyon ce dimanche (20h45), le SB29 est toujours bien accroché à sa deuxième place de Ligue 1. À six journées de la fin, l'objectif Ligue des champions continue de prendre corps. La C1 est un moteur pour enchaîner les bons résultats... mais ce n'est pas pour autant qu'elle sera un ciment pour l'effectif, cet été.

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Au Stade Brestois, il n'y a pas de sujet plus tabou que la Ligue des champions. Le club breton, qui se déplace à Lyon ce dimanche soir (20h45), est toujours accroché à sa place de dauphin du Paris Saint-Germain, et disposait même de trois "breaks" (autrement dit, 9 points d'avance) sur Nice (5e) avant le début de la 29e journée de Ligue 1. Mais rien n'y fait : Éric Roy résiste encore et toujours à l'idée de faire de la C1 un objectif clair et assumé publiquement.
Ainsi est le Stade Brestois, ainsi est le discours du manager niçois, et force est de constater que ce discours de modestie porte ses fruits. Inconsciemment ou non, il y a fort à parier que l'enjeu d'une qualification directe pour la plus prestigieuse des compétitions européennes soit un moteur pour ce groupe, capable d'enchaîner les succès comme s'il y était habitué.
Mais c'est aussi parce que le SB29 est ce qu'il est qu'il n'aurait aucune garantie d'entamer son aventure européenne avec tous ceux qui l'auraient amorcée. Financièrement, un ticket pour la C1 pourrait lui garantir un bilan comptable dans le vert sans avoir à se séparer d'un joueur. Contractuellement, la direction des Ty' Zefs a fait des efforts pour se prémunir, notamment en bouclant dès novembre dernier les prolongations de contrat de Pierre Lees-Melou, Romain Del Castillo et Jérémy Le Douaron, jusqu'en 2027.

Certains ont déjà été retenus cet hiver

Brest réalise la meilleure saison de son histoire grâce à un effectif bien pensé, mais construit de manière éclectique. Mais c'est précisément parce que les joueurs se sont engagés dans ce projet pour des raisons très diverses que tous ne se laisseront pas forcément tenter par une saison de rab avec des matches de C1 en bonus. En particulier ceux qui forment sa colonne vertébrale.
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Pierre Lees-Melou, son chef d'orchestre, a déjà fait l'objet de plusieurs offres supérieures à dix millions d'euros l'hiver dernier de la part de Rennes, mais il avait été bloqué par ses dirigeants. En février dernier, à l'issue d'une victoire face à l'OM, il avait clairement laissé entendre qu'il aurait aimé découvrir "un dernier gros projet", à bientôt 31 ans. Il avait aussi eu la franchise d'évoquer la question salariale et d'en faire un enjeu important à ses yeux.
Tout le contraire de Romain Del Castillo, autre élément fort du club qu'il n'avait pas hésité à rejoindre, contre l'opinion de son agent, alors qu'il était sous contrat à... Rennes et que le SB29 évoluait en deuxième division. Joueur précieux mais discret, probablement au pic de sa carrière, l'ancien Lyonnais ne devrait pas crouler sous des propositions beaucoup plus alléchantes d'un point de vue sportif.

Locko et Brassier, un potentiel à exploiter

Marco Bizot, expérimenté (33 ans) et convoité par Nottingham en janvier, est lui aussi bien plus concerné par son confort et celui de sa famille que par la petite musique de la Ligue des champions. "C'est une belle chose, c'est magnifique mais pour moi, c'est un horizon trop proche, a-t-il récemment confié lors d'une interview à Ouest-France. Je regarde dans deux ou trois ans. J'ai déjà joué l'Europe, la Ligue des champions, la Ligue Europa, la Ligue Europa Conférence... j'ai déjà l'expérience de tout ça. Pour les autres, ceux qui ne jouent pas ces compétitions, c'est fantastique. Mais ça ne jouera pas dans ma décision."
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Pour Bradley Locko et Lilian Brassier, deux des cinq joueurs de champ brestois les plus utilisés en Ligue 1 cette saison, la situation est encore bien différente. A respectivement 21 et 24 ans, les deux défenseurs ont un potentiel à exploiter et une carrière à construire alors qu'ils ont déjà attiré l'œil de plus grosses écuries ces derniers mois : Locko était sur la liste de l'OM pour renforcer son couloir, Brassier a discuté avec Monaco.
Reste le cas de Steve Mounié, en fin de contrat en juin prochain et toujours très attaché à Montpellier, où il a été formé et révélé avant de goûter au jackpot de la Premier League. Bref, la saison de Brest est bien plus une histoire d'hommes que de carriéristes ou de joueurs programmés pour le très très haut niveau. Voilà pourquoi elle risque d'avoir une fin contre laquelle même la C1 ne pourra rien.
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