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Football, Ligue 1 : Marseille, adieu le podium : "Il va falloir une rébellion"

Tanguy Mantovani

Mis à jour 06/04/2024 à 09:45 GMT+2

Vaincu ce vendredi soir en ouverture de la 28e journée de Ligue 1 sur la pelouse du LOSC (3-1), l'Olympique de Marseille voit le podium de l'élite française s'éloigner quasiment irrémédiablement dans l'enfer du Nord. Dominés partout, terrassés par des erreurs de relances, les Marseillais ont égaré leur enthousiasmant visage du début du mois.

Samuel Gigot et Pape Gueye lors de Lille - Marseille en Ligue 1, le 5 avril 2024

Crédit: Getty Images

Jean-Louis Gasset en est directement rentré attendre ses joueurs aux vestiaires. Ce vendredi soir, son Olympique de Marseille a concédé sa quatrième défaite consécutive, toutes compétitions confondues, après sa série inédite de cinq victoires pour entamer son mandat. Sur la pelouse du stade Pierre-Mauroy, les phocéens sont tombés sur un LOSC révélateur de ses faiblesses (3-1).
De quoi se faire précipiter aux vestiaire un coach qui pensait encore tenir le bon bout avec ce groupe il y a seulement deux semaines : "On a donné le match : on a fait que des cadeaux, on a manqué les buts, on a été nuls. On avait un petit espoir (de podium) et c'était déjà miraculeux. Mais qu'on le joue de cette manière, c'est honteux", a cinglé le technicien, en "colère" après la rencontre piteuse de son équipe.

A dix points du podium

Pourtant, une semaine plus tôt, le discours avait été totalement différent. L'Olympique de Marseille s'était déjà incliné (2-0), cette fois au Vélodrome face au Paris Saint-Germain. Mais pour Jean-Louis Gasset, les deux rencontres n'ont rien à voir : "Contre Paris j'étais frustré parce qu'on avait mis les ingrédients pour faire douter une belle équipe. Ce soir, on a été mangés dans les duels, dans l'envie, dans les trente derniers mètres."
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Jean-Louis Gasset durant Lille - Marseille

Crédit: Getty Images

Sur les trois buts encaissés par Pau Lopez, le gardien espagnol est systématiquement allé chercher le ballon dans ses filets après une perte de balle de sa défense dans le dernier tiers du terrain. Des erreurs grossières que Marseille a payées cash, d'autant plus face à une formation coachée par un Paulo Fonseca irréprochable dans ses choix. Au bon souvenir d'un OM qui penserait à lui pour prendre la relève de Gasset. "Quand on rend cette copie ce soir, qu'il y a mille spectateurs qui se sont déplacés, il y a un sentiment de honte parce qu'on a manqué de respect au football et à beaucoup de gens", a ajouté Gasset en conférence de presse.
Surtout, l'Olympique de Marseille voit ce vendredi soir le podium de Ligue 1 s'éloigner définitivement. De quoi faire désespérer Quentin Merlin à l'issue du match : "Ça fait mal. On avait à cœur de revenir à quatre points, maintenant on est à dix points d'eux. C'est très compliqué." Interrogé quelques minutes plus tard par Amazon Prime, Jordan Veretout a été un peu plus trivial : "On voulait revenir ce soir à quatre points d'eux et faire une fin de saison de folie, maintenant, à dix points : qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?"
Si on joue comme ça on se fera sortir
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Leonardo Balerdi durant Lille - Marseille

Crédit: Getty Images

Dans les Bouches-du-Rhône, l'espoir est mort aussi rapidement qu'il est né. Il y avait pourtant des raisons d'y croire après le début de mandat historique de Jean-Louis Gasset. Mais les Marseillais ont été rattrapés par leur plus vieux démon : une irrégularité chronique, qui sait trop bien faire la morte. "On ne peut pas faire un match bon, un moyen, et deux nuls. Il faut que tout le monde se pose les bonnes questions, se remette en question", a taclé Jordan Veretout après la rencontre.
Dernier intérêt de la saison pour l'OM : le quart de finale de Ligue Europa ce jeudi à Lisbonne face au Benfica. "Il faut retourner au charbon parce qu'on a un quart de finale de Ligue Europa dès jeudi et si on joue comme ça on se fera sortir", a martelé Jordan Veretout. Et si les joueurs essayent plutôt de mettre déjà ce résultat derrière eux, Jean-Louis Gasset en appelle presque à un esprit supérieur pour trouver un ultime souffle. "Il va falloir une rébellion", s'est-t-il inquiété, presque désemparé, au micro d'Amazon Prime. Marseille va avoir, au moins, besoin de cela.
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