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L1 - Avant HAC - PSG : Comment Mathieu Bodmer a redynamisé Le Havre

ParAFP

Publié 02/12/2023 à 23:04 GMT+1

C'est le directeur sportif le plus médiatique de France : ancien joueur phare de Ligue 1, passé par le LOSC, l'OL ou le PSG, Mathieu Bodmer a parfaitement réussi sa transition en permettant au HAC de revenir en L1 grâce à ses choix audacieux. L'ancien consultant est un boulimique de football, hyperactif et très présent au quotidien. Ce dimanche, son HAC affronte le PSG (13h), son club de coeur.

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Directeur sportif du Havre AC depuis juin 2022, après une longue carrière de joueur et une, éphémère, de consultant, Mathieu Bodmer a réveillé le doyen des clubs français, de retour en Ligue 1 cette saison et qui accueille le Paris SG dimanche (13h00). Dès sa première saison, Bodmer s'est hissé parmi les directeurs sportifs dont on parle, au point qu'on a évoqué, au printemps dernier, des avances de John Textor, le nouveau patron de l'Olympique Lyonnais.
Mais pas un seul instant l'ancien Gone (2007-2010) n'a envisagé de revenir dans le club avec lequel il fut sacré champion de France en 2008 tant, au Havre, tout lui sourit. Propulsé à son poste par Jean-Michel Roussier, tout juste nommé président par le propriétaire Vincent Volpe, Mathieu Bodmer (41 ans) a redonné vie au HAC, abonné à la L2 et à l'encéphalogramme plat pendant l'ère Paul Le Guen (2019-2022).
Son premier choix fort a été de confier l'équipe première à Luka Elsner, un coach qu'il a côtoyé dans son dernier club comme joueur, Amiens, et dont les méthodes, basées sur l'intensité, ont marqué les esprits. Restait à dessiner un groupe capable de permettre aux Ciel et Marine, malgré des moyens guère plus épais que les saisons précédentes, de caresser le rêve de retrouver une L1 quittée il y a plus d'une décennie, en mai 2009.

"Revanchards"

Alors Mathieu Bodmer a activé son réseau et fait des paris, comme le gardien Arthur Desmas, devenu une doublure à Clermont, Gautier Lloris, sevré de terrain depuis son départ d'Auxerre, Oualid El Hajjam, au temps de jeu réduit à Troyes, ou encore Christopher Opéri, en perdition à la Gantoise (Belgique). Il a aussi relancé des jeunes jusqu'alors relégués loin derrière la concurrence (Kechta, Casimir).
Cet attelage de "revanchards", dont Elsner lui-même fait partie, après une pige de six mois difficile au Standard de Liège, a pleinement justifié sa confiance, d'autant que le retour au sein de l'élite s'est déroulé, jusqu'ici, sans anicroche. Huitième de Ligue 1, invaincu depuis cinq matches, 3e meilleure défense, Le Havre serait presque serein au moment de recevoir le PSG tant tout semble filer droit dans le sillage de Bodmer.
"Directeur sportif, c'est le rôle que j'ai toujours voulu tenir après ma carrière. J'aime bouger, travailler avec toutes les composantes d'un club. C'est pour ça que jamais il ne m'a traversé l'esprit de devenir entraîneur", avait confié Bodmer, en juin, au journal Paris-Normandie. Au quotidien, il observe les entraînements, avale des matches piochés à travers le globe, multiplie les passages au centre de formation, sans oublier les soirées passées dans des stades bien loin de la L1.
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Mathieu Bodmer

Crédit: Imago

Aucun joueur n'est venu à reculons
Une hyper-activité qui lui a permis d'attirer cet été l'international Russe Daler Kuziaev, qui a connu la Ligue des champions avec le Zénith Saint-Pétersbourg (Russie), le milieu Loïc Nego, qualifié pour l'Euro avec la Hongrie, ou d'obtenir le prêt du Lillois Mohamed Bayo et, plus récemment, de faire signer l'ex-Marseillais André Ayew. "Aucun de ces joueurs n'est venu à reculons. On ne voulait surtout pas être un choix par défaut, que les gars se disent: 'Je n'ai rien, je vais finir au Havre'", a fièrement lancé le directeur sportif.
Passé par Caen, Lille, Lyon, Saint-Étienne, Nice, Guingamp ou Amiens comme joueur, la réception du PSG, dont il a porté le maillot de 2010 à 2013, est un match à part pour ce natif d'Evreux, comme Ousmane Dembélé. "Le PSG, c'est le club dont mon père était fan, dont je suis fan depuis que je suis tout petit. J'ai dû louper, je vais être large, trois matches en 30 ans", a-t-il admis.
De là à se voir occuper un jour le même poste dans la capitale ? Il botte en touche: "je suis très bien au HAC, on va continuer à développer le club. Il y a encore tellement de belles choses à faire ici". A commencer par assurer un maintien qui avait échappé au HAC lors de ses deux dernières montées en 2003 et 2009.
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