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Ligue 1, 2e journée - OL - Montpellier (19h00) : Déjà le gros coup de blues pour Lyon et John Textor

Martin Mosnier

Mis à jour 19/08/2023 à 12:51 GMT+2

Des joueurs déjà en colère, un entraîneur impatient, un mercato menaçant et un propriétaire, empêché, qui ne tient pas ses promesses : l'Olympique Lyonnais démarre sa saison comme il avait vécu les deux précédentes. Rien ne semble pouvoir briser la spirale négative qui accroît le déclassement du plus grand club français des années 2000. La saison ne fait pourtant que commencer.

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On aurait juré que Lyon jouait au moins la 15e journée de Ligue 1. A voir l'agacement manifeste d'un Rayan Cherki au bout du rouleau, impossible de croire que l'OL démarrait tout juste sa saison. Et pourtant, face au micro de Prime, le meneur des Gones en avait déjà gros sur la patate après la défaite à Strasbourg (2-1) : "On en a marre", "On est à l'Olympique Lyonnais et on doit être tout en haut, pas tout en bas."
Après 90 minutes seulement, le cri d'alarme dit tout de la situation dans laquelle se trouve son club. Perdre lors de la 1re journée, c'est tout sauf un désastre et, a priori, un nouvel exercice apporte toujours son lot d'espoirs et d'excitation. Le problème, c'est qu'à l'OL, tout le monde a l'impression que cette saison n'est que le prolongement des deux précédentes achevées aux 8e et 7e places, soit les plus mauvaises depuis 25 ans.
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John Textor lors de sa conférence de presse inaugurale à Lyon

Crédit: Getty Images

Blanc : "J'attends, j'attends…"

C'est comme si rien n'avait avancé au cours d'un été passé sous la bride de la DNCG qui encadre la masse salariale du club et l'empêche de changer de braquet. L'équipe n'a pas beaucoup varié sauf que les septuples champions de France ont perdu leur meilleur défenseur, Castello Lukeba, après avoir juré qu'ils le retiendraient coûte que coûte.
L'OL n'a jamais aussi peu dépensé depuis 10 ans, à une époque où il se serrait la ceinture pour financer son nouveau stade. Il n'a injecté que 11 millions d'euros jusqu'ici soit moins, par exemple, que Reims, Lorient, Strasbourg ou Nantes. Et Laurent Blanc masque de plus en plus mal son impatience, lui qui réclame un milieu récupérateur de haut niveau depuis l'hiver dernier. "J’attends, j’attends… Il y a des gens au club qui sont missionnés pour ça, s'impatientait-il encore après le revers en Alsace. On a des obligations de la part de la DNCG, c’est très difficile. Je reconnais que ce n’est pas facile aussi, mais on a été très clair dans ce qu’on voulait pour améliorer l’équipe."

Textor, des promesses à la dure réalité

Des joueurs déjà en colère, un entraîneur impatient et un nouveau propriétaire, John Textor, qui a promis monts et merveilles mais n'accorde pas ses actes à ses paroles jusqu'ici. En mai, il programmait "une augmentation de capital en grande partie consacrée au mercato", "gagner des championnats et la Ligue des champions". Mais comment faire mieux, avec moins ? Moussa Dembélé, Houssem Aouar, Thiago Mendes et donc Lukeba sont, entre autres, partis. Les arrivées de Duje Caleta-Car, Clinton Mata, Skelly Alvero, Jake O'Brien et Ainsley Maitland-Niles ne rendent pas, a priori, l'OL plus dangereux que l'an passé.
Mais Textor avait aussi promis de travailler avec Jean-Michel Aulas durant au moins trois ans avant de le supprimer de l'organigramme un mois plus tard. Cherki a juré que puisque Lyon était Lyon, il ne pouvait pas jouer le bas du classement. Cela reste plus que jamais à prouver. Le statut du club ne l'empêchera pas de poursuivre sa dégringolade si la dynamique actuelle se poursuit. D'autant que le PSG s'intéresse toujours de près à Rayan Cherki et surtout à Bradley Barcola. Le départ de l'un de ses deux grands talents minerait un peu plus une ambiance déjà morose.
Dès lors, seuls les résultats semblent pouvoir sortir Lyon de la sinistrose et contrer un déclassement entamé depuis deux ans. Le match face à Montpellier est déjà capital, beaucoup plus que ne devrait l'être une simple 2e journée de championnat. Lyon n'a plus démarré une saison par deux défaites depuis 1966 et n'a jamais perdu son premier match à domicile au XXIe siècle. Des statistiques qui racontent son passé glorieux mais colle de moins en moins à sa réalité actuelle.
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