Ligue 1 - 4e journée - A 11 contre 10 dès la 9e et devant au score, l'OM concède le nul à Nantes

Ça ressemble à une sacrée faute professionnelle pour l’OM. Alors que les Phocéens avaient l’occasion de terminer sur une bonne note avant une première coupure cette saison, ils n’ont pu ramener qu’un petit point de leur déplacement sur la pelouse d’un FC Nantes vaillant (1-1), vendredi. Marseille avait pourtant vécu un début de match idéal, matérialisé par un but inscrit très vite et l’expulsion rapide d’un adversaire. Le club s’est ensuite éteint et, même à 11 contre 10, n’a pas su trouver la faille une nouvelle fois après l’égalisation des Canaris.

Toujours aussi poussif dans le jeu, notamment offensivement, l’OM s’empare quand même provisoirement de la tête du classement et reste invaincu en Ligue 1. Mais son insuffisance pourrait vite lui coûter cher.

L’Olympique de Marseille se serait-il vu trop beau, trop vite ? C’est un enseignement plausible, quand on regarde la physionomie du match face au FC Nantes. Pendant une grosse dizaine de minutes, il n’y a eu qu’une seule équipe sur le terrain et on pensait alors se diriger vers une démonstration de la part des hommes de Marcelino. Pour preuve, ils ont ouvert le score d’entrée, grâce à Ismaïla Sarr, qui a éteint la Beaujoire après une frappe de Vitinha mal repoussée par Rémy Descamps (0-1, 4e).

La suite n’allait pas s’arranger pour les Canaris, qui ont déploré l’expulsion logique de Bastien Meupiyou, coupable d’une faute sur le même Sarr en position de dernier défenseur (9e). Imaginer Nantes sombrer après une entame aussi catastrophique revêtait une forme de logique. Mais l’OM s’est trop vite relâché.

Par conséquent, les Canaris ont pris peu à peu confiance, en jouant crânement leur chance malgré une infériorité numérique presque interminable. Et ce qui devait s’apparenter à une longue soirée à oublier s’est transformé en théâtre de tous les espoirs. Les Marseillais, à l’image d’un Joaquin Correa trop brouillon passées des premières minutes encourageantes, se sont comme arrêtés de jouer. Nantes n’en demandait pas tant et a sonné la révolte avec beaucoup de courage, une discipline retrouvée et une audace récompensée.

Mostafa Mohamed, auteur d’un geste acrobatique qui aurait pu faire mouche plus tôt (20e), a symbolisé l’orgueil de son équipe en égalisant d’un sublime enchaînement à un moment opportun (1-1, 39e). Ce but a-t-il réveillé les Marseillais ? Pas vraiment, tant ils ont paru sans idée face à une défense qui a fini par se mettre correctement en place.

Après la pause, l’OM a essayé de pousser, mais on n'a jamais senti un club en maîtrise d'une partie qui lui a définitivement échappé. Les centres de Jonathan Clauss n’ont jamais vraiment trouvé preneur, tandis que Descamps s’est fendu de quelques gestes décisifs pour maintenir le résultat (79e, 84e, 89e, 90e+6). Les Canaris lui doivent un point, même s’il a aussi eu un peu de réussite sur une frappe puissante de Chancel Mbemba qui méritait mieux (87e), puis sur un tir de Iliman Ndiaye dans les ultimes secondes (90e+6).

Connaissant parfois un déchet impardonnable, même de la part de certains tauliers comme Valentin Rongier, Marseille a tiré presque trois fois plus que son adversaire. Cette disette offensive commence à faire tâche et, cette fois, il n’y a pas eu un exploit individuel de Vitinha pour sauver les meubles. La trêve va sans doute permettre de ressortir le bleu de chauffe.