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Ligue 1, 4e journée - Après OL - PSG (1-4) : Bon dernier, Blanc menacé et sans solutions : Lyon continue de couler

Alexandre Coiquil

Mis à jour 04/09/2023 à 15:43 GMT+2

Ecrasé par le Paris Saint-Germain (1-4), dimanche soir, lors de la 4e journée de Ligue 1, l'Olympique Lyonnais a une nouvelle fois sombré en ce début de saison. Après quatre sorties, alors que la trêve internationale arrive, l'OL est bon dernier du championnat. Si les joueurs et Laurent Blanc ont préféré faire profil bas, la direction du club a estimé qu'il n'y avait pas de crise sportive.

Les joueurs de l'OL après la défaite contre le PSG en Ligue 1

Crédit: Getty Images

Plus le temps avance, plus l’OL va mal. Après une préparation médiocre, un mercato ralenti par les décisions de la DNCG et une entame de saison ratée, le club rhodanien a ajouté deux cerises sur son gâteau empoisonné cette semaine : une guerre ouverte entre John Textor et Jean-Michel Aulas et une raclée prise devant son public face au PSG (1-4), dimanche, lors de la 4e journée.
Dimanche soir, Lyon a sombré devant les siens sous les yeux... d’un Jean-Michel Aulas présent en tribunes. "Ça a été quand même un cirque cette semaine", a noté son successeur, Santiago Cucci. On a parlé de tout, sauf de sport." Concernant la guerre Textor - Aulas, Corentin Tolisso a préféré botter en touche. Mais quand un club tangue tout en haut, il tangue aussi sur le terrain. "La guerre des présidents ? Je préfère ne parler que du match, ce n'est pas à moi de parler de ce qui se passe au-dessus."
Sur tous les plans, l’OL est en chute libre. Sur le seul plan sportif, les motifs d’inquiétudes sont très grands. L'OL n’a pas manqué de panache face au PSG en seconde période, après son entame catastrophique, mais ses maux du moments étaient trop profonds pour espérer faire chuter un collectif bien huilé comme le Paris Saint-Germain.
La déroute prise devant son public a confirmé que cette équipe mal construite en coulisses était aussi mal née sur le terrain. Résultat des courses : les Gones sont 18es et bons derniers de Ligue 1 avant la coupure internationale. Et oui, on parle de l'Olympique Lyonnais, l'ogre du début des années 2000 dans l'Hexagone.

Un match plié après cinq minutes

Les Lyonnais ont tous été d'accord sur un point dimanche soir : leur première période a frisé le ridicule avec un 0-4 dans la besace. "Dans les cinq premières minutes, on s'est tué le match, a analysé Laurent Blanc à Prime Video. Je pense qu'à partir de la 3e minute, ça a été un cauchemar".
Anthony Lopes est allé dans le même sens auprès de Prime Video : "On a fait une première mi-temps assez chaotique, je pense qu’il n’y a même pas besoin de revenir là-dessus. Même si c’est face à Paris et que tu perds 4-0, c’est inadmissible. On a manqué de caractère, on s’est fait marcher dessus pendant 45 minutes. On est pénalisés par des erreurs individuelles qui nous coûtent très cher quand on est dans une situation pareille, il n’y pas de positif."
Lyon était pourtant venu avec des ambitions dans le jeu. "Défendre, être regroupé devant notre défense, ce n'est pas notre qualité première", a observé Blanc, un peu résigné par l'échec de sa philosophie avec cette équipe. "On est peut-être trop ambitieux dans le jeu", a osé le technicien lyonnais qui prône le jeu et la possession du ballon.

La trêve : un seau d'eau pour éteindre un incendie

Il a été pas mal question de la trêve internationale après la rencontre dans la liste des choses positives, c'est dire si l'OL est dans un trou noir. Si Anthony Lopes la trouve bienvenue d'un point de vue psychologique, Laurent Blanc s'est montré un peu plus sur la retenue : "Il n'y a pas de bonne période. Mais elle va peut-être nous permettre de récupérer des blessés".
Santiago Cucci est lui d'accord avec Lopes : "Cette trêve doit nous permettre de se relancer. Comme les fans, je suis frustré." Lopes lui s'est déjà projeté sur le week-end de reprise. "Là on va couper, ça va nous faire du bien, ça commence à être très compliqué, a-t-il avoué. On va essayer de repartir du bon pied lors du match face au Havre. Ceux qui vont partir en sélection vont s'aérer la tête, les autres vont pouvoir travailler."
Laurent Blanc a rejoint son capitaine sur ce point : ça va bosser. "Les solutions vont venir avec les joueurs. L'entraineur donne la direction, mais ce sont les joueurs qui ont les solutions. Je suis là pour leur dire la vérité, il ne faut pas les accabler. J'ai été joueur, j'ai déjà connu ce genre de situation", a ajouté l'ancien entraîneur de Bordeaux, des Bleus et du PSG.
Corentin Tolisso a lui tiré la sonnette d'alarme. "On le vit très mal d'être derniers, on a fait un mois d'août catastrophique, on est au plus bas. Il faut se réfugier dans le travail, on va avoir deux semaines pour préparer le match du Havre, on a peu de joueurs sélectionnés, on va pouvoir travailler et changer cette dynamique parce qu'on ne peut pas rester comme ça."
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Laurent Blanc avec l'OL.

Crédit: Getty Images

Menacé publiquement par John Textor cette semaine, le technicien rhodanien n'a pas caché qu'il avait une pancarte dans le dos : "Quand un entraîneur n'a pas de résultats, il est en danger". On parlait de trêve et il est fort probable que l'avenir du technicien soit examiné par le board lyonnais pendant la semaine de "vacances".
Pour le moment, le cas du "Président" a été remis à plus tard par la direction. "Laurent Blanc ? Je ne vais pas vous répondre ce soir. Il n'y a pas que l'entraîneur qui est responsable. Je ne crois pas qui ait une crise sportive", a fait savoir Santiago Cucci.
Vous n’avez pas le droit de salir le maillot
Avant de couper, les hommes de Laurent Blanc ont eu droit à une confrontation avec les supporters du virage nord, les Bad Gones. Le capo du groupe leur a fait passer un message clair et net : honorer le maillot. Alignés sur la pelouse face à leurs supporters, les joueurs ont écouté, avant d’applaudir et quitter la pelouse.
Ce moment fort semblait inévitable pour eux : “Vous portez le maillot de l’OL, d’autres avant vous l’ont porté et l’ont glorifié. Vous n’avez pas le droit de le salir. Maintenant, le mercato est terminé, l’effectif est en place. On ne demande qu’une seule chose : être à vos côtés. On ne demande qu’une autre chose, chanter vos noms avec amour, avec respect. On attend de vous que vous respectiez le maillot, que vous vous arrachiez sur le terrain et que si on doit prendre des pilules, ce soit la tête haute."
Anthony Lopes n'en a pas rajouté. Selon lui, les supporters étaient dans leur droit le plus strict. Même son de cloche chez Laurent Blanc. "Les supporters ont raison, pas de mettre les pancartes (hostiles aux joueurs formés au club qui sont partis cet été : Castello Lukeba, Bradley Barcola), mais d'être déçus car le spectacle offert ce soir n'a pas été bon", a-t-il expliqué.
Bon dernier, en crise institutionnelle et sportive profonde, Lyon a quinze jours pour se remettre à l'endroit et lancer pour de bon sa saison. Sinon, la spirale négative va devenir une spirale infernale.
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