Eurosport
Ligue 1 - Boga (Nice), Wahi (Lens), Sarr (Marseille), Blas (Rennes) : Comme leurs équipes, ils déçoivent
Par
Publié 11/04/2024 à 23:41 GMT+2
Nice (5e), Lens (6e), Marseille (8e), Rennes (9e) : voilà quatre projets ambitieux qui sont en passe de rater le coche pour la prochaine Ligue des champions. Avec eux, des joueurs arrivés l'été dernier censés leur permettre d'atteindre leurs objectifs. Mais qui sont bien partis pour personnifier leurs échecs.
Elye Wahi, l'attaquant de Lens
Crédit: Getty Images
La 28e journée a peut-être marqué un tournant dans la course au top 4, et donc à la Ligue des champions. Il y a désormais cinq points d'écart entre Lille, 4e, et Nice, 5e. Lens (6e), Marseille (8e) et Rennes (9e) ne font pas mieux, pour ne pas parler d'un Olympique Lyonnais tout heureux de ne plus avoir à se battre pour son maintien.
Aiglons, Sang et Or, Phocéens et Bretons ont gagné, à eux quatre et sur les trois dernières journées, deux matches. Et voilà comment ce petit troupeau va se retrouver à batailler, certainement, pour des qualifications en Ligue Europa, voire en Ligue Europa Conférence. De gros échecs collectifs, en partie liés à des recrues dont les arrivées l'été dernier étaient accompagnées d'immenses espoirs. En vain.
Jérémie Boga, le raté qui résume tout
Il est arrivé sur la Côte d'Azur avec l'étiquette d'un joueur spécial, contre 17 millions d'euros. Avec une haute estime de son entraîneur Francesco Farioli, qui l'avait côtoyé du côté de Sassuolo, équipe où il avait été capable d'atteindre la barre des 11 buts en Serie A en 2019-2020. Mais après 28 journées, que retient-on ? Son énorme raté de la semaine dernière à Reims (0-0), si l'on a la mémoire courte.
Plus globalement, des fulgurances liées à ses qualités exceptionnelles dans les un-contre-un, comme ce but pour offrir la victoire au Gym contre Monaco en septembre dernier. Des qualités techniques au-dessus de la moyenne, aussi. Mais à l'arrivée, il y a toujours cette incapacité à améliorer son efficacité. "J'assume d'être le leader technique de l'équipe. Mais je sais aussi que je peux encore faire beaucoup plus, notamment au niveau de la finition", admettait-il avant de recevoir Nantes fin mars. "Il doit être plus décisif", confirmait son coach.
Le résumé de sa carrière jusqu'ici. Le résumé, aussi, d'un OGCN qui fait partie des cinq pires attaques de Ligue 1. Boga n'est pas l'individualité qui doit le plus être pointée du doigt à Nice cette saison, loin de là. Mais il n'a pas non plus permis aux Aiglons de franchir le palier espéré.
/origin-imgresizer.eurosport.com/2023/10/21/3809266-77437248-2560-1440.jpg)
Jérémie Boga devant Amine Harit (Nice-OM)
Crédit: Imago
Elye Wahi, l'explosion attendra
C'était un très gros coup et un message fort envoyé par le RC Lens l'été dernier. S'offrir, contre 30 millions d'euros et malgré la concurrence de plusieurs équipes étrangères, un buteur qui restait sur une saison à 19 buts à Montpellier, en 33 matches. Avec les Sang et Or, il est à 32 matches toutes compétitions confondues... pour 10 réalisations.
Les statistiques ne sont pas à la hauteur des attentes élevées qui accompagnent l'international Espoirs. L'attitude ne l'est pas tout le temps non plus, au point d'avoir incité son entraîneur Franck Haise à lui "envoyer un message" en le mettant sur le banc lors du derby à Lille, voilà deux semaines.
On ne remettra pas tout en question, surtout pas en Ligue des champions, où il a marqué contre Arsenal et le PSV Eindhoven, encore moins en 2024, où il a marqué cinq fois sur ses sept dernières apparitions en Ligue 1. Mais comme Lens, le natif de Courcouronnes n'a pas confirmé son excellente saison dernière. Même s'il reste un espoir, collectif comme individuel, de finir sur une (très) bonne note.
/origin-imgresizer.eurosport.com/2024/02/22/3895237-79137508-2560-1440.jpg)
Elye Wahi lors du 16e de finale retour de Ligue Europa entre Lens et Fribourg
Crédit: Getty Images
Ismaïla Sarr suit la courbe
13 millions d'euros pour un international sénégalais arraché contre 30 millions d'euros à Rennes par Watford quatre ans plus tôt, cela ressemblait à une affaire correcte pour l'OM. Mais la chute de la cote du joueur un temps promis aux tops clubs de Premier League n'était pas un hasard.
L'ancien joueur de Metz restait sur une saison en Championship et n'a pas vraiment épaté pour son retour en Ligue 1. Il est, pour le moment, sur les bases de ses saisons statistiques les moins convaincantes, avec cinq buts et six passes décisives en 30 matches toutes compétitions confondues. Soit quasiment le même bilan que lors... de sa première saison professionnelle avec les Grenats (5 buts, 5 passes en 33 matches).
Cela colle à la courbe d'une carrière qui n'a pas encore décollé, malgré de belles promesses affichées à Rennes puis Watford. A celle de l'OM sous Jean-Louis Gasset, aussi. Sarr s'est réveillé en même temps que ses coéquipiers, avant de rechuter et de connaître un nouveau pépin physique qui l'a privé des défaites contre Paris et Lille.
/origin-imgresizer.eurosport.com/2024/01/30/3876502-78762968-2560-1440.jpg)
Ismaïla Sarr (OM).
Crédit: Getty Images
Blas, symbole d'un recrutement qui a fait flop
Il faisait partie, aux côtés d'Enzo Le Fée et Nemanja Matic, entre autres, de l'ambitieux recrutement rennais de l'été dernier (58 millions d'euros dépensés au total). Mais Ludovic Blas incarne comme les deux premiers une stratégie sur le marché qui n'a pas payé. Matic est parti après six mois pour rejoindre l'OL, Le Fée revient d'une blessure de plus d'un mois et n'a pas entièrement confirmé sa très belle progression observée à Lorient.
Blas, lui, a d'abord été un incontournable du onze de Bruno Genesio, avec quelques coups d'éclats mais des prestations inégales. Puis il a vu son temps de jeu fondre avec l'arrivée de Julien Stéphan, qui en a fait un remplaçant avant de lui redonner un peu plus sa chance ces dernières semaines.
Un joueur de plus arrivé avec de grandes attentes, une déception de plus. Car son cas rejoint, dans une certaine mesure, ceux d’Amine Gouiri et surtout Arnaud Kalimuendo, qui doivent faire bien plus pour que Rennes atteigne les hauteurs que l’on est en droit d’attendre d’un club qui a dépensé en moyenne 80 millions d’euros sur le marché par saison depuis 2020-2021.
/origin-imgresizer.eurosport.com/2023/11/09/3822416-77681248-2560-1440.jpg)
Ludovic Blas lors de Villarreal - Rennes en Ligue Europa, le 5 octobre 2023
Crédit: Getty Images
Publicité
Publicité