Ligue 1 - OGC Nice - Maintenant, Thuram et Todibo savent ce qu'ils ont à faire

Même s'il a été appelé en Bleu en raison de la blessure d'Ibrahima Konate et que sa première sélection contre l'Allemagne (1-2) lui "laisse un goût amer", en raison de la défaite et de son implication sur le deuxième but, Jean-Clair Todibo, 23 ans, réalise un excellent début de saison avec Nice. Avide de progresser, notamment aux côtés du vétéran brésilien Dante, dont il est proche, Todibo a enfin repris une trajectoire linéaire depuis l'hiver 2021. Après s'être perdu à Barcelone, Schalke 04 et Benfica, il s'épanouit à Nice. D'ailleurs, même sollicité à l'intersaison, notamment par Manchester United, il n'est pas parti.

"Rester à Nice n'était pas éliminatoire, explique-t-il. Je suis très heureux ici, je m'y sens bien. Le club m'apporte énormément. Il y a eu des opportunités ailleurs. J'ai écouté. Mais rester à Nice me va à merveille." égulièrement pointé pour ses sautes de concentration la saison dernière, Todibo sait que c'est un axe de travail impératif pour atteindre le plus haut-niveau. Or, Nice possède actuellement la meilleure défense de l'élite.

"Notre assise défensive est très bonne, on concède peu d'occasions, souligne Morgan Sanson. Dante et lui apportent beaucoup de calme, sérénité et sang froid, avec en plus une grande qualité de relance." Pourtant, en Allemagne, Todibo a été coupable dans ce domaine. "Le deuxième but est clairement pour moi, je dois assurer ma passe, je la rate", a-t-il reconnu sur TF1 dès la fin du match.

Mais depuis, "il est revenu très positif, souriant, heureux et avec une grosse ambition de retourner en équipe de France", indique son entraîneur Francesco Farioli. "Il a déjà réagi, poursuit Sanson. Pas de doute qu'il aura d'autres sélections." D'ailleurs, "l'Euro est un objectif personnel", avoue Todibo. "Mais je préfère rester discret et faire mon boulot de mon côté."

Touché à une cuisse contre Lyon (0-0, 3e journée), Khéphren Thuram se refait une santé depuis trois semaines. Il faut dire que le fils de Lilian et le frère de Marcus a dû digérer une saison dernière où il a été particulièrement sollicité (49 matches). Après avoir fêté sa première cape contre les Pays-Bas (4-0), le 24 mars dernier, il s'est ensuite blessé à la cuisse droite le 13 mai à Strasbourg.

Son entraîneur Didier Digard avait alors reconnu l'avoir trop utilisé. Mais lui, comme son successeur, vante le professionnalisme et la force de ce milieu essentiel pour Nice. Aussi, personne n'a été surpris lorsque ce pilier des Bleuets a été sélectionné pour l'Euro U21 cet été, sans pourtant avoir rejoué auparavant. "Sur ce qu'il dégage sportivement et humainement Khéphren est un énorme renfort pour nous", expliquait Sylvain Ripoll.

Hors de forme, le Niçois a traversé la compétition avec difficulté. La France a été sortie en quart de finale par l'Ukraine (1-3) et, comme Rayan Cherki, Thuram a symbolisé cet échec. Par ricochet, il a, de plus, raté le début de la préparation estivale, ne reprenant que le 17 juillet. Si bien que son niveau du début de saison a été éloigné d'un prétendant aux Bleus. Et qu'il s'est de nouveau blessé.

Mais aujourd'hui, tout va bien selon Farioli. Au Parc des Princes, contre un club qui, comme Liverpool et le Bayern Munich, le suit de très près, "il sera de la partie, dit le coach. Ce sera une scène idéale pour lui, capable de changer un match à lui-seul." "On veut l'aider à aller au plus haut niveau, poursuit l'Italien. Il aura l'opportunité d'aller dans les plus grands clubs. C'est le projet du club mais aussi un projet personnel de lui consacrer une attention particulière."