OM I Longoria, Marcelino, McCourt... Marseille s'est mis le feu : le récit de 24 heures sous haute tension

Prévue de longue date, une réunion entre les leaders des groupes de supporters de l'OM et la direction du club prend une autre dimension, après le gros coup de colère du public du Vélodrome dimanche à l'issue du match face à Toulouse (0-0). Selon plusieurs médias, notamment L'Equipe et RMC, elle tourne littéralement au règlement de comptes. Il n'est pas seulement question de la qualité de jeu précaire et des résultats mitigés de l'équipe dirigée depuis cet été par Marcelino, 4e et invaincue en L1 mais éliminée de la Ligue des champions dès le 3e tour préliminaire.

C'est surtout la politique sportive de Pablo Longoria qui est remise en cause par les leaders des groupes de supporters marseillais. Selon L'Equipe, il aurait été reproché au président marseillais, les changements d'entraîneurs, la gestion des cadres historiques comme Steve Mandanda ou Dimitri Payet, ou d'autres comme Mattéo Guendouzi et Alexis Sanchez, et un mode de management parfois axé sur le copinage. Les critiques sont vives et la démission de Longoria, du directeur sportif Javier Ribalta en passant par Stéphane Tessier (directeur administratif et financier) et Pedro Iriondo (directeur général), aurait été exigée par l'ensemble des groupes de supporters marseillais.

La bombe éclate à l'heure du déjeuner. Selon L'Equipe, Marcelino aurait annoncé sa démission à ses joueurs dans la matinée, à l'issue de la séance d'entraînement, après seulement trois mois et sept matches officiels sur le banc marseillais. Le quotidien sportif explique que le technicien espagnol a été très marqué par les critiques formulées par les groupes de supporters de manière générale, et celle qui ont visé son président, dont il est très proche depuis de nombreuses années, en particulier. Trop pour qu'il poursuive sa mission en tant qu'entraîneur de l'OM.

Le nom de Jean-Pierre Papin, conseiller de Longoria, est évoqué pour assurer l'intérim sur le banc olympien jeudi face à l'Ajax Amsterdam, en Ligue Europa. JPP était une légende du club phocéen en tant que joueur, il a remporté le Ballon d'Or en 1991, mais son parcours d'entraîneur laisse perplexe à l'heure où l'OM s'apprête à défier l'Ajax, puis le PSG et Monaco. Sa dernière expérience de technicien au sein de l'élite remonte à 2007-08 à Lens et n'a plus entraîné depuis un peu plus d'un an et son départ de Chartres, club de N2.

Nouveau séisme. annoncent que Pablo Longoria pense sérieusement à démissionner de son poste de président de l'OM. Ils indiquent que le boss du club phocéen aurait reçu des menaces de morts de la part de certains groupes de supporters ultras marseillais. Et nuancent le cas de Marcelino. Ils confirment que l'entraîneur marseillais envisage de partir en raison des menaces reçues par Longoria, mais qu'il n'a pas annoncé sa démission aux joueurs olympiens le matin même.

Ils ajoutent que le technicien espagnol lie son cas à celui de son président. Sa démission n'interviendrait ainsi que si Longoria décidait de quitter le club. Ce serait en substance le message délivré par Marcelino à ses joueurs dans la matinée. La suite de cette folle journée commence aussi à se dessiner. Frank McCourt, propriétaire de l'OM, doit s'entretenir avec Longoria et Marcelino avant de crise de l'état-major marseillais dans l'après-midi à La Commanderie, le centre d'entraînement de l'OM, annoncée par l'ensemble des médias.

Elle n'était pas prévue il y a encore 24 heures. Mais les multiples événements ont bousculé l'agenda de Frank McCourt, qui s'est entretenu avec Longoria et Marcelino dans une réunion en visioconférence. Longtemps attendue, la communication de l'OM a fini par tomber en fin de soirée. Marseille n'a pas annoncé les démissions de Pablo Longoria ou de Marcelino. Mais le président de l'OM, ainsi que Ribalta, Tessier et Iriondo ont décidé de prendre du recul et un délai de réflexion pour choisir s'ils partent ou restent, selon les informations de RMC et L'Equipe, et ne seront pas du voyage à Amsterdam jeudi.

Le club a aussi dénoncé des "menaces personnelles" à l'encontre du directoire. Il reste ainsi une part de flou concernant l'avenir du président de l'OM et de son entraîneur Marcelino. La seule certitude, c'est que Marseille s'est mis le feu en l'espace de 24 heures. Et cela ne restera pas sans conséquence, quoi qu'il arrive.