PSG - Après l'annonce du départ de Kylian Mbappé, comme un malaise à atténuer

Le faux suspense, long de près de trois mois, a pris fin en un peu plus de trois minutes. Dans une vidéo publiée vendredi soir, Kylian Mbappé a enfin acté qu'il quitterait le Paris Saint-Germain en fin de saison, pour un club dont il ne dit pas encore le nom mais qui, lui, va de nouveau disputer une finale de Ligue des champions.

Attendue de longue date sur le fond, la communication de l'attaquant français a pu surprendre sur la forme. Mbappé est seul, face caméra, dans une vidéo qu'il a gardée secrète auprès de sa direction, explique L'Equipe, à l'exception de Luis Campos. Nasser al-Khelaïfi, son président, n'était pas au courant. Pas étonnant, puisqu'il est le seul homme, avec Antero Henrique, à ne pas être remercié dans la vidéo du Bondynois. Preuve ultime d'un divorce acté entre les deux hommes.

En parallèle, le club francilien a annoncé sur ses réseaux le départ de... Michel Montana, speaker historique du club, quasiment dans le même temps. Pas un mot pour Mbappé qui, un peu plus tôt dans la journée, était déjà logiquement absent des visuels de présentation du maillot domicile de la saison prochaine.

Un certain malaise s'est donc installé, ou plutôt prolongé, après les non-matches du Français en demi-finale de Ligue des champions, et a été amplifié par des réactions très diverses à cette annonce. Les réseaux sociaux ne sont pas la vie, mais ont donné une idée assez claire, dans les minutes qui ont suivi, de l'hétérogénéité des avis.

Il n'est pourtant pas indispensable d’en avoir un là, tout de suite, maintenant. On peut aussi attendre d'avoir plus de recul pour analyser la trace laissée par Mbappé au PSG. L'aventure n'est d'ailleurs pas tout à fait terminée : il reste trois matches de Ligue 1, dont un au Parc des Princes, et une finale de Coupe de France au PSG et donc à Mbappé pour terminer cette histoire, si ce n'est en feu d'artifice, au moins dans le sourire.

Il s'agira d'abord de réussir ses adieux au Parc, dimanche contre Toulouse (21h). On sera curieux de voir ce que sa direction lui réserve ou non, si ses au revoir sont noyés au milieu de la célébration du titre, et quelle intensité mettra le public dans ses applaudissements, alors que l'intéressé a partagé un barbecue avec certains supporters vendredi soir. Mais après sept saisons, il est impensable de voir le meilleur buteur de l'histoire du club s'en aller sur la pointe des pieds.

Et puis, l'ancien Monégasque est un homme de statistiques. Il a quatre rencontres pour éventuellement arrondir ses chiffres, d'abord en atteignant la barre des 310 matches avec Paris, pourquoi pas en faisant grimper son total de buts à 260 (il en est à 255) ou celui de passes décisives à 110 (108). Il en aura surtout une, le 25 mai contre Lyon, l’une de ses proies favorites, pour empocher un 15e et dernier titre avec Paris. En résumé, pour finir avec ce qu'il aura fait de mieux en France. Avant de prétendre à mieux en Europe.