Toulouse - Lyon | Comment Jake O'Brien s'est imposé dans la défense de l'OL

Il est arrivé dans une relative discrétion. Et pour cause : son transfert a été le moins onéreux de l'Olympique Lyonnais cette saison. Mais Jake O'Brien s'est s'est révélé être, de loin, le meilleur rapport qualité-prix. Pour un million d'euros, l'international espoir avec l'Eire a signé pour quatre ans.

Formé à Cork en Irlande, ii est passé de Crystal Palace, dont Eagle (propriétaire de l'OL) possède 46%, au club rhodanien, tout en passant la saison dernière, prêté, à Molenbeek, également dans le giron de John Textor. Il a alors pleinement contribué au retour parmi l'élite au printemps 2023 de l'équipe belge, profitant ainsi du concept de la structure multi-clubs pour parvenir au plus haut niveau.

"Peu de supporters savaient qui j'étais et peut-être que certains coaches ne savaient pas à quel type de joueur s'attendre en me voyant arriver. Mais j'avais confiance en moi et je voulais voir ce que je valais en Ligue 1", a confié O'Brien sur le site internet de la Ligue de football professionnel (LFP). A 22 ans, il est le deuxième joueur irlandais à Lyon après Mick McCarthy à l'automne 1989, une erreur de casting dont le séjour avait tourné court (10 matches, 1 but).

Premier entraîneur de la saison, Laurent Blanc avait accueilli avec prudence le recrutement de O'Brien qui compensait numériquement le départ de Castello Lukeba au RB Leipzig. Il avait d'ailleurs débuté avec l'équipe B pour un match amical. Et l'Irlandais ne savait pas vraiment alors s'il devrait s'aguerrir encore en retournant à Molenbeek en 1re division, sous forme d'un nouveau prêt.

S'il a trouvé "intéressante" sa collaboration avec Blanc, c'est avec son éphémère successeur, Fabio Grosso, qu'il a pris définitivement ses marques. L'Italien lui a donné sa première titularisation à Reims, un match perdu 2-0, le 1er octobre. Il n'est plus sorti de l'équipe depuis. Et c'est Jake O'Brien qui a inscrit l'unique but de la première victoire de l'OL à Rennes (1-0), le 12 novembre. Il en a ensuite marqué deux autres contre Lens (défaite 3-2) pour le premier match sur le banc de l'actuel entraîneur Pierre Sage, le 2 décembre.

Après avoir évincé Dejan Lovren pour s'installer aux côtés de Duje Caleta-Car (1,92 m), lui aussi recrue estivale, et former une solide charnière centrale, il a contribué, avec son 1,97 m, à faire "grandir" l'équipe lyonnaise qui a aussi accueilli en janvier le milieu défensif, Nemanja Matic (1,94 m). "Ma taille est un plus défensivement et offensivement mais j'ai aussi des qualités balle au pied. Je suis rapide et j'aime aussi faire le sale boulot. J'espère aussi marquer quelques buts", avait-il assuré peu après son arrivée.

Il doit peut-être ses qualités de vitesse et de combattant à sa pratique, étant jeune, du hurling, un sport irlandais, et de la boxe. "Le hurling (qui se joue avec une crosse) est un sport très physique mais aussi le plus rapide du monde. La boxe permet d'avoir une condition physique au top et de travailler les appuis. Il y a l'aspect mental aussi. Il faut être très fort dans sa tête pour pratiquer la boxe car on ne peut compter sur personne", a-t-il expliqué dernièrement sur OLPlay, la WebTV du club.

De son côté, Pierre Sage loue sans cesse "son attitude positive avec les autres" et "sa progression". Un véritable atout pour Lyon (10e, 31 pts), qui continue sa quête de maintien et de remontée au classement vendredi (21h00) contre Toulouse (11e, 29 pts). L'OL visera aussi une qualification pour la finale de la Coupe de France, le 2 avril contre Valenciennes (L2).