Ligue 1 | Contrairement au PSG, l'OL n'a pas le temps de souffler dans le sprint final

À première vue, les deux clubs français encore engagés sur la scène européenne ne sont pas logés à la même enseigne. Désireuse de permettre à ses représentants d'optimiser leurs chances de briller au niveau continental, la LFP a accepté la requête du PSG, qui souhaitait reporter son match à Nantes, initialement prévu ce week-end et décalé au 22 avril. Vainqueurs d'Aston Villa (3-1) mercredi en quarts de finale aller de la Ligue des champions, les Parisiens sont donc d'ores et déjà concentrés sur la manche retour, mardi à Villa Park. Une coupure forcément appréciable. Mais Lyon, pour sa part, n'en bénéficie pas.

Trois jours après avoir arraché in extremis le match nul devant Manchester United (2-2) en quarts aller de la Ligue Europa, les Gones seront en effet sur la pelouse d'Auxerre, ce dimanche. Comment justifier une telle inégalité de traitement entre les hommes de Luis Enrique et ceux de Paulo Fonseca ? Nul besoin de crier au scandale, encore moins d'alimenter une théorie du complot : si l'OL n'a pas obtenu le report de son match de Ligue 1, c'est tout simplement parce qu'il ne l'a pas demandé.

"Reporter le match, ça aurait juste été reporter le problème, a déclaré Paulo Fonseca en conférence de presse. Nous avons deux jours pour le préparer, et ça ne change pas grand-chose pour nous. Le jouer plus tard n'aurait pas été mieux, au contraire : on aurait peut-être été encore plus fatigués." Et le technicien portugais d'ajouter : "C'est un rythme auquel nous sommes habitués. On a étudié la possibilité de reporter, mais on a choisi de continuer ainsi."

Comme rapporté par Le Parisien, les dirigeants rhodaniens ont uniquement fait savoir à la Ligue qu'ils souhaitaient éviter de jouer dans l'après-midi, afin d'avoir quelques heures de repos supplémentaire. Ils ont été entendus, puisque leur déplacement dans l'Yonne a été programmé à 20h45. Reste désormais à savoir quel sera l'état de fraîcheur de Corentin Tolisso et de ses partenaires, qui n'ont pas ménagé leurs efforts face aux Red Devils et devront à nouveau s'employer dans quatre jours, en Angleterre cette fois. Les Lyonnais enchaînent sans souffler, au rythme d'un sprint final échevelé. À vrai dire, ils n'ont pas le choix.

Déjà sacré la semaine dernière, le PSG peut maintenant laisser la Ligue 1 au second plan. Même s'il aspire à terminer la saison invaincu en championnat, le club de la capitale devrait régulièrement remanier son onze de départ et faire souffler ses cadres, a fortiori lorsqu'il devra rattraper ses matches en retard. Sa priorité absolue reste la C1 et tout sera pensé en fonction de ses échéances européennes à venir (sans oublier, certes, la finale de Coupe de France face à Reims, le 24 mai). De toute évidence, Lyon n'a pas le luxe de pouvoir se focaliser sur sa compétition continentale. Encore moins celui de faire tourner en Ligue 1.

Cinquième du classement à l'aube de la 29e journée, l'OL va devoir cravacher jusqu'au bout pour être européen en 2025-26, et plus encore pour obtenir une place sur le podium, synonyme de qualification directe pour la prochaine Ligue des champions. Un objectif pas loin d'être vital, tant le club de John Textor - rétrogradé à titre conservatoire par la DNCG - fait face à une situation financière pour le moins préoccupante. Dans cette perspective, le voyage à l'Abbé-Deschamps s'annonce aussi important que celui à Old Trafford, jeudi prochain. Sinon plus.