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Ligue 1 - Une victoire poussive contre Le Have et des sifflets : Rennes n'a pas "fermé des bouches"
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Publié 25/10/2024 à 23:57 GMT+2
Julian Stéphan voulait redonner de l'allant offensif et de la générosité à Rennes contre Le Havre ce samedi en Ligue 1. Alors que le technicien est l'objet de rumeurs pesantes sur la volonté prêtée à ses dirigeants de le remplacer par Igor Tudor, il n'a obtenu qu'une victoire étriquée et sifflée à domicile contre les Havrais, dont lui et ses hommes devront se contenter, faute de mieux.
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Vous savez, trois points, c’est trois points”. La phrase, signée Arnaud Kalimuendo au micro de DAZN après la rencontre contre Le Havre qui s’est soldée par une victoire rennaise (1-0), relève du genre qui sonne creux habituellement. Quand un footballeur parle de trois points après une victoire peu convaincante, généralement il brasse du vide au micro du diffuseur. Sauf qu'ici, l’attaquant rennais a bien résumé l’important du soir dans le contexte sportif : il fallait une victoire, et celle-ci relève du “soulagement”, glisse l’ancien du PSG.
Le premier soulagé se nomme sûrement Julien Stéphan. Depuis quelques jours, la rumeur d'un intérêt du club pour le recrutement d'Igor Tudor pour une place sur le banc rennais après une seule petite victoire sur les sept derniers matches se faisait pressante. Assez pour que Stéphan soit interrogé sur le sujet en conférence de presse la veille du match. "Il faut que je le saisisse comme une opportunité justement, excusez-moi l’expression, de faire fermer des bouches et d’avancer", avait-il cinglé. Si cette victoire contre les Havrais lui a donné un peu d'oxygène, elle n'a probablement pas convaincu grand monde. Et en tout cas pas les quelques supporters auteurs de sifflets dans les travées du Rohazon Park.
Un allant offensif difficile à retrouver
D'autant plus que le technicien avait annoncé vouloir renouer avec un certain allant offensif, un football plus généreux, à l'occasion de la réception du HAC. Pour ce faire, Stéphan a titularisé pour la première fois ensemble Arnaud Kalimuendo, Ludovic Blas et Jota. L'effet escompté n'est jamais arrivé. "On a joué un bloc très, très bas, qui sortait peu, avec peu d’espace, a analysé l'entraîneur au micro de DAZN. On a beaucoup contourné en première mi-temps, un peu trop à mon goût, on a manqué de verticalité. On a eu beaucoup de coups de pied arrêtés. C’était un match où il fallait faire preuve de patience face à un bloc aussi bas. Dans l’attaque de la dernière ligne, il y a des choses à améliorer bien sûr."
"Le plus important c’est de souligner qu’on a gagné, c’est le neuvième match consécutif où on marque un but. Et de ne pas encaisser c’est important", a poursuivi le technicien rennais. Comme pour chasser d'éventuelles questions à venir sur la qualité de jeu de son équipe, ou l'ombre d'un Tudor ? Il faut dire qu'il n'a pas beaucoup été aidé par les éléments offensifs alignés. Si Carlos Andres Gomez a inscrit un but superbe pour soulager les siens en début de seconde période, le trio Kalimuendo-Jota-Blas n'a pas trouvé la formule.
"C'était compliqué face à un bloc bas, ça ne servait à rien que j’aille me coller à Kalimuendo devant, a expliqué Blas. Il faut qu’on fasse beaucoup mieux sur un bloc bas comme ça. (...) C’est là où j’aurais dû prendre plus de responsabilités. j’ai eu beaucoup d'occasions, j’aurais dû en mettre une", a insisté l'ancien Nantais, qui a perdu en consistance en deuxième partie de match, après une bonne activité dans le premier acte.
Il a même avoué à demi-mot avoir eu du mal à se situer offensivement aux côtés de son coéquipier portugais : "Jota apporte beaucoup, son style de jeu change, le fait de rentrer sur son pied droit, de centrer. Si le coach décide de me mettre un peu plus bas dans un rôle de numéro 8, je prends, ce n'est pas grave". Une victoire, des sourires et quelques sifflets. Effectivement, rien n'est grave, mais rien n'est vraiment très réjouissant non plus.
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