Ligue 1 I Metz - PSG I D'inquiétant à dominant : Warren Zaïre-Emery, le désert est derrière lui
Publié 13/12/2025 à 00:03 GMT+1
Il a déjà vécu des tas de choses à 19 ans. Au creux de la vague après des débuts flamboyants, Warren Zaïre-Emery a admirablement repris le fil de sa carrière prometteuse cette saison. Son intérim réussi à un poste qui n'est pas le sien en l'absence de Achraf Hakimi est le symbole le plus marquant d'une fiabilité retrouvée. Elle fait de lui un maillon fort du PSG.
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C'était quand même un drôle de test. Warren Zaïre-Emery n'en était pas à son premier dépannage sur le flanc droit de la défense du PSG, mercredi à Bilbao. Mais en face, il avait un sacre feu-follet. Nico Williams, ailier gauche titulaire d'une équipe d'Espagne championne d'Europe, en a martyrisé plus d'un. Un mélange de technique, de vitesse et de puissance qui ressemblait furieusement aux flammes de l'enfer pour le titi. Il n'y a même pas eu début d'incendie. WZE l'a totalement éteint.
Sa performance lui a valu d'être unanimement reconnu comme le meilleur Parisien de la rencontre. C'était d'autant plus mérité que cela s'inscrivait dans une continuité. La blessure d'Achraf Hakimi début novembre face au Bayern Munich (1-2) laissait pourtant craindre le pire. Le Marocain est essentiel au PSG dans tous les aspects du jeu. Aussi, il n'a pas de véritable doublure de métier au poste d'arrière droit. Zaïre-Emery s'y est collé, comme c'était déjà souvent le cas la saison passée. Au fil des matches, il y exprime de mieux en mieux ses qualités.
Elles n'ont donc pas été oubliées. Le doute était permis. Zaïre-Emery avait crevé l'écran de manière bien trop spectaculaire il y a deux ans pour que sa nette baisse de régime la saison passée ne soit pas soulignée. Les blessures ont joué. Sa progression a été ralentie une première fois après son entorse de la cheville avec les Bleus en novembre 2023 face à Gibraltar, sur sa première sélection, et juste après son premier but en équipe de France (14-0). Une cheville qui avait encore cédé au cœur de l'hiver dernier, quand le PSG commençait son irrésistible ascension vers le sommet de l'Europe.
Il avait perdu son football
Mais pour lui, c'était plutôt l'heure du déclassement. Titulaire quasiment indiscutable la saison précédente, le milieu parisien a rétrogradé dans une hiérarchie dominée par le trio Vitinha-João Neves-Fabian Ruiz. Trois joueurs au firmament pendant qu'il sombrait dans l'ombre. Zaïre-Emery avait perdu son impact physique dans les duels, cette capacité à casser les lignes balle au pied quand il se projetait vers l'avant, cette précision technique si précieuse pour le jeu parisien. Son football, tout simplement. Et cela devenait assez inquiétant.
Mais cette traversée du désert ne l'a pas tué. Juste rendu plus fort. Une étape difficile mais essentielle dans son processus de progression. La franchir ne se fait pas du jour au lendemain. "C'est moi tout seul qui me bride, expliquait-il en octobre, en marge d'un rassemblement avec les Espoirs qui lui a fait le plus grand bien. Je sais que j'en ai les capacités. La confiance joue un petit peu. C'est à moi, dans la tête, d'aller me libérer, de jouer comme je sais faire, avoir cette insouciance de quand j'étais jeune. Ça va revenir naturellement."
Il est toujours jeune (19 ans). Mais à part ça, Zaïre-Emery ne s'est pas trompé. Sa montée en puissance était déjà assez nette face à Strasbourg (3-3) et Brest (0-1), mais à son poste de prédilection au milieu de terrain. Elle aurait pu subir un coup d'arrêt après son repositionnement en latéral droit, où il est naturellement moins à l'aise, pour compenser la blessure d'Hakimi. Mais WZE a su apprivoiser ce rôle si particulier dans le système de Luis Enrique, tant il exige bien plus de qualités que celles d'un simple joueur de couloir.
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Les chiffres d'un joueur dominant
Son but à Lyon, au terme d'un appel parfaitement senti dans le dos de la défense, en a été l'une des preuves les plus marquantes. Mais cela ne doit pas occulter ses autres progrès à ce poste, avec sa capacité à s'incorporer à bon escient dans l'entrejeu, ou à négocier ses duels défensifs avec les ailiers adverses. Des améliorations symboliques de son retour au premier plan. "Je pense que Warren cette saison est un Warren avec plus de confiance, soulignait l'entraîneur parisien après la victoire du PSG dans le Rhône (2-3). Il a cette capacité à jouer partout. Il fait tout bien."
Les chiffres ne font que donner raison à Luis Enrique. Dans cette première partie de saison où le PSG a été confronté à une cascade de blessures, Zaïre-Emery, lui, a disputé tous les matches. Toutes compétitions confondues, il est le joueur de champ le plus utilisé au PSG (1695 minutes), celui qui a réussi le plus de tacles (20), celui qui affiche le meilleur ratio de duels aériens remportés (66,7%), le deuxième à toucher le plus de ballons (1519), à compléter le plus de passes (1251, à 92% de réussite), au de nombre de passes progressives (114) et d'interceptions (12).
Les statistiques d'un joueur dominant. C'est ce chemin auquel Zaïre-Emery était destiné, qu'il avait perdu et qu'il est en train de retrouver. Cela dit beaucoup de son talent, mais surtout de sa mentalité. "C'est un des joueurs les plus matures que j'ai vu, disait Luis Enrique avant le match face à Bilbao. Il a du caractère et je pense qu'il peut encore s'améliorer. Je suis très content pour lui de ce qui lui arrive. Il aide l'équipe comme latéral et comme milieu. Il est très complet et je suis très content de l'avoir dans l'équipe." Zaïre-Emery n'a fait que le confirmer face aux Basques. Nico Williams peut en témoigner.
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