Ligue 1 - "Le calme qu'il a à son âge..." : pour Jérémy Jacquet, l'heure est venue de prendre une autre dimension

Jérémy Jacquet a impressionné la saison dernière et étonné par sa maturité contre l'OM en ouverture de la Ligue 1. Avec Rennes, il se présentera lors du derby breton contre Lorient dimanche en patron de la défense en attendant le retour de Lilian Brassier. A 20 ans, le jeune homme formé au club semble taillé pour le destin qu'on lui prête et pour rendre à Habib Beye la confiance placée en lui.

A 20 ans, Jérémy Jacquet présente déjà un profil de défenseur très athlétique.

Crédit: Getty Images

Jacquet est un nom qui a déjà marqué l’histoire du football français. L'homonyme d'Aimé, Jérémy de son prénom, très largement son cadet, qui commence sérieusement à faire parler de lui, aimerait déjà commencer par marquer l’histoire de la saison 2025/2026 du Stade Rennais. Le jeune défenseur central a déjà, selon les informations de Foot Mercato, repoussé une offre venue d’Arsenal début août. Et même prolongé son contrat de deux ans, de 2027 à 2029, alors qu’une clause liée au nombre de matches joué par saison ne l’obligeait à prolonger que d’un an.
De quoi ravir la direction bretonne, évidemment, qui était allée jusqu’à débourser 900 000 euros la saison dernière pour casser son prêt à Clermont en plein hiver. Une confiance dans la jeune pousse formée au club déjà récompensée par une belle deuxième moitié de saison 2024/2025 et une très bonne prestation contre l’OM lors de la première journée de Ligue 1. Alors que Lilian Brassier - titulaire indiscutable en charnière centrale lors de la deuxième moitié de saison dernière - était absent, Jacquet a montré, du haut de ses 20 ans, qu’il a les épaules.

"On était persuadés qu'il serait le joueur que vous voyez"

D’abord pour gérer la profondeur que les Marseillais ont tenté d’utiliser pour exploiter l’espace dans le dos d’une défense à cinq qui n’avait pas peur de défendre haut. Ensuite pour s’intercaler au milieu de terrain et apporter une solution supplémentaire à la relance, alors que les siens étaient en inferiorité numérique. Le natif de Bondy "sait très bien résister à la pression, peut apporter une position un cran plus haut et ce soir (contre l’OM), il l'a très bien fait", s’est réjoui Habib Beye, son entraîneur, après la rencontre.
Avec ses 1,88m et pas loin de 78 kilos sur la balance, Jacquet s’inscrit dans la lignée des défenseurs centraux français très athlétiques et pas maladroits avec leurs pieds, qui ont la côté ces dernières années en Europe. Si bien qu’ils jouent des coudes en équipe de France pour se faire une place. Pour le moment, le jeune homme ne côtoie que les Espoirs, avec qui il a manqué de peu de participer au dernier Euro en juin en Slovaquie. Mais Habib Beye voit déjà grand pour son petit protégé. "Il a une marge de progression énorme au vu de son âge. Lorsqu'on l'a fait revenir, on était persuadés qu'il serait le joueur que vous voyez là et il le sera encore plus dans quelques mois", lâchait-il après l’avoir rapatrié de Clermont.

Un derby breton pour enchaîner

Contre Lorient (dimanche à 15h), il aura encore un rôle majeur à jouer au sein de la défense puisque Brassier, toujours touché à une cheville, ne sera pas du voyage pour le derby breton. Une rivalité régionale pas vraiment brûlante qui ne donnera pas de fièvre au gamin, surtout avec "le calme qu'il a à son âge" qui se trouve être "assez déroutant", selon les mots du coach rennais. "Mentalement, on était prêts", a glissé le défenseur central après la victoire de la première journée, pour expliquer comment les siens se sont sortis du piège à 10 contre 11. En tout cas, lui semble l’être depuis un petit moment.  A lui de prouver maintenant qu'il est capable de tenir une charnière centrale à haut niveau toute une saison.
Depuis sa bonne prestation contre Marseille, Crystal Palace aurait déjà montré de l’intérêt pour recruter Jacquet, d’après The Independant, en potentiel remplaçant de Marc Guéhi qui est donné du côté de Liverpool. On imagine mal le Rennais céder aux sirènes des Eagles s’il a effectivement rembarré Arsenal. Mais qui sait, les voies du marché des transferts anglais et ses comptes en banque bien fournis sont impénétrables. Et si jamais l’intéressé connaît une saison pleine, sans aucune des blessures qui ont eu tendance à polluer ses années de formations, gageons que Palace et les Gunners ne seront plus les seuls à sortir les rames pour le convaincre de s’échapper de son cocon breton. 
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