Ligue 1 I L'OM, battu par Rennes lors de la 1ère journée (1-0), va encore devoir travailler devant
Mis à jour 16/08/2025 à 08:14 GMT+2
Alors que les renforts du mercato et l'accumulation de talents devant laissaient présager d'un départ canon, d'autant plus en supériorité numérique, l'OM s'est montré trop amorphe face au Stade Rennais. Et a finalement subi un revers cuisant, qui indique que tout reste à faire pour Roberto De Zerbi et son staff, pour que le secteur offensif donne satisfaction.
Roberto De Zerbi et les joueurs de l'OM désabusés après la défaite inaugurale contre Rennes
Crédit: Imago
Certes, si Adrien Rabiot, juste avant la pause, et Amir Murillo, n'avaient pas manqué de réussite et vu les poteaux de Brice Samba leur être plus favorables, la lecture du match entre le Stade Rennais et l'OM aurait été différente. Et comme ce sont les micro-détails qui font la différence dans le football de haut niveau, cela ne cachera pas non plus les peines immenses que l'attaque marseillaise a vécu ce soir.
Certes, la recrue phare de l'OM cet été, Igor Paixao, acheté pour 35 millions d'euros (un record) était encore convalescent et absent pour cette première journée. Mais Roberto De Zerbi avait tout de même un arsenal impressionnant à disposition en Bretagne, avec deux autres recrues, Pierre-Emerick Aubameyang et Timothy Weah, sur le banc. Comme attendu, c'est donc Jonathan Rowe, à gauche, Amine Gouiri, dans l'axe, et Mason Greenwood, côté droit, qui ont animé l'attaque marseillaise, soutenus par Adrien Rabiot.
21 tirs tentés, seulement 2 cadrés pour Marseille
Alors que l'ancien de Manchester United a commencé son match par multiplier les frappes hors cadre, Gouiri et Rowe se sont montrés très discrets. Certes, ils ont été parfaitements pris en charge par des Rouge et Noir au plan de jeu clairement établi et parfaitement respecté si l'on en croit l'entraîneur, Habib Beye, au micro de Ligue 1+, le nouveau diffuseur : "Ce qu’ont fait mes joueurs c’est remarquable, on a beaucoup travaillé cette semaine, on savait qu’il fallait coulisser fort et vite pour gérer les positions extérieures avec Rowe et Greenwood, mais aussi de fermer complètement l’intérieur du jeu. On a été en capacité de faire ça, de tenir", s'est félicité l'ancien défenseur de l'OM.
On a mal commencé le championnat mais il est long, j’ai confiance en tout le monde
Même après qu'ils se sont retrouvés à 10 contre 11, suite à l'expulsion d'Ait Boudlal à la 31e minute, les Rennais sont restés appliqués. Mais il faut tout de même noter que ce ne sont pas les attaquants qui se sont créés les plus grosses occasions lors de ce match d'ouverture de la nouvelle saison de Ligue 1. Rabiot (45e+6), Amir Murillo (58e) et Leonardo Balerdi (66e), auraient pu se muer en sauveurs et c'est dire la faiblesse de la prestation de ceux dont c'est normalement le travail.
"Ce qui a manqué ? Un peu de grinta à la fin. Prendre un but alors qu’on est en supériorité numérique, c’est inacceptable. On a mal commencé le championnat mais il est long, j’ai confiance en tout le monde et je sais que les prochains matches seront bien (sic)", a voulu positiver Timothy Weah à la fin de la partie. Le fils de "Mister George", entré à la mi-temps, a bien apporté un peu de folie devant mais le soufflé est trop vite retombé.
/origin-imgresizer.eurosport.com/2025/08/15/image-6650b558-7a4c-469f-8424-505fd1f152ed-85-2560-1440.jpeg)
Ludovic Blas et les Rennais se congratulent devant des Marseillais tête basse lors de la 1re journée de Ligue 1
Crédit: Getty Images
Beaucoup moins positif, l'entraîneur Roberto De Zerbi s'est surtout attardé sur le but rennais, en conférence de presse d'après-match : "Ce qui m'a énervé le plus, c'est d'encaisser ce but", a dit l'Italien. "On a tout fait pour essayer de marquer et parfois le ballon ne rentre pas, mais, là, c'est vraiment un but qu'on ne doit pas prendre. On ne doit même pas risquer de le prendre ce genre de but".
Si on pense qu'on est plus fort qu'on ne l'est et que les buts vont tomber du ciel, alors on n'a rien compris
Avant de se montrer franchement piquant envers son équipe et ses éléments offensifs : "On a eu beaucoup d'occasions mais on n'a pas marqué et on a encaissé ce but bête (...) Si on pense qu'on est plus fort qu'on ne l'est et que les buts vont tomber du ciel, alors on n'a rien compris". "Il faut réussir à se les créer, ces buts, avec de l'envie, avec du cynisme, avec plus de méchanceté", a fini par regretter le volcanique tacticien olympien.
Weah a tenté, Greenwood s'est éteint, Gouiri n'a pas existé
D'abord entreprenant, Greenwood est peu à peu sorti de son match, montrant son visage indolent des plus mauvais jours. Rowe, qui a tenté de percuter mais a trop souvent échoué, a regagné le banc dès la 63e minute de jeu et son remplaçant Pierre-Emerick Aubameyang a montré qu'il lui faudra un peu de temps pour retrouver son meilleur niveau. Gouiri, lui, a passé la seconde période comme un fantôme avant de céder sa place à Robinio Vaz (86e), un jeune attaquant de 18 ans à qui on ne peut demander des merveilles.
Il n'y a pas grand-chose à tirer du bilan du match de l'OM à l'approche du but de Brice Samba. Les centres ont rarement trouvé preneur, les combinaisons entre joueurs offensifs ont été trop peu nombreuses, et sur les 21 tirs tentés par les coéquipiers de Geronimo Rulli, seulement 2 ont été cadrés. De quoi rappeler les difficultés rencontrées par l'OM la saison dernière face aux blocs bas.
Finalement, Ludovic Blas est venu porter l'estocade en contre en toute fin de match (1-0, 90e+1). La saison est longue, certes, et on tressera peut-être les louanges de cette ligne offensive d'ici à l'automne, si le rythme revient et que Paixao se révèle comme le "Grantatakan" fantasmé sur la Canebière depuis longtemps. Mais l'attaque de feu tant attendue de l'OM ferait mieux de se monter dès la semaine prochaine, au Vélodrome, surtout face à un promu, et pas n'importe lequel : le Paris FC.
Sur le même sujet