Sortie de Wonka - "Gomis, Payet, Janot : je suis un vrai fan" : Pourquoi Timothée Chalamet aime-t-il autant les Verts ?

Il n'en rate pas une. Chaque fois qu'il a l'occasion d'hurler au monde son amour de l'AS Saint-Etienne, Timothée Chalamet en profite. Des "Allez les Verts" lancés lors d'avant-premières en France, un maillot de l'ASSE porté lors d'un talk-show "Late Night with Seth Meyers", la star de Wonka, qui sort ce mercredi en salles, est ce qu'on appelle un fan hardcore de l'actuel 8e de Ligue 2. La distance ou les mauvais résultats n'ont visiblement pas altéré son amour immodéré pour les décuples champions de France. Mais d'où vient cette passion ? Comment l'une des plus grandes stars d'Hollywood a-t-elle pu s'enticher des Verts ?

L'histoire est simple et tient sa source dans l'enfance d'un jeune garçon à la double culture : française, par son papa, et américaine, par sa maman. Tous les étés, alors qu'il n'était encore qu'un passionné de foot comme les autres, Timothée Chalamet se rendait dans la maison de famille de ses grands-parents paternels, au Chambon-sur-Lignon. Un village perché sur les hauteurs de Saint-Etienne, où la star de Dune s'est encore rendue en août dernier, à une heure à vol d'oiseau de Geoffroy-Guichard. Généralement, dans ces coins de Loire et de Haute-Loire, les Verts font partie de l'ADN et les supporter n'est pas négociable.

Jeune, le petit Chalamet rêvait de carrière chez les professionnels. Au début des années 2000, il participe même aux stages de Bernard Bosquier dans la région et joue gardien de but. "Je me suis rendu compte à douze ou treize ans que je n'avais pas le talent ni le physique pour avoir une carrière comme ça", confiera-t-il plus tard à nos confrères de RTL. Son père, Marc, a fini par s'expatrier aux Etats-Unis après des études au collège Cévénol, au Chambon-sur-Lignon. L'ancrage familial est fort sur le plateau de Haute-Loire. Timothée Chalamet a donc emporté avec lui, cet amour, peu commun de l'autre côté de l'Atlantique, pour le club familial.

Au mur de sa chambre d'adolescent à New York, un poster de Jimmy Briand, une autre de ses idoles, et tous les week-ends, un œil sur le résultat de Saint-Etienne et bien sûr, un détour par Geoffroy-Guichard chaque fois qu'il le peut. "J'ai passé beaucoup de temps au Chaudron en supportant Bafétimbi Gomis, Dimitri Payet, Jérémie Janot... Je suis vraiment un fan !", précise-t-il lors d'un numéro de 50 Minutes Inside. Même déclaration quelques mois plus tôt sur les tapis rouges : "Ma vie n'a pas changé, je passe plus de temps à Los Angeles mais je regarde toujours les matches de Saint-Etienne." Les Verts, eux, n'ont pas oublié de lui offrir un maillot quand il fut nommé aux Oscars pour son rôle dans "Call me by your name".

Une attention qui avait particulièrement touché celui qui est, pourtant, au centre de tout : "Ca m'a bouleversé quand j'ai vu ça !", avouait-il alors au Journal de 20h de TF1. Cette année encore, malgré la lente dégringolade de ses protégés, Chalamet entretient la flamme. En mai, il partage à ses 18 millions de followers, dont la plupart n'ont sans doute jamais entendu parler de l'ASSE, sa joie après une victoire folle arrachée face à Guingamp et crie après un but d'Ibrahima Wadji : "Mais qu'est-ce qu'il se passe dans ce match !"

Chalamet et les Verts, c'est un amour franc, sincère et, a priori, éternel. Son papa, Marc, aimerait même que les choses aillent plus loin et que le New Yorkais devienne l'ambassadeur du club à Big Apple : "Je le pousse pour qu’il s’en occupe, a-t-il raconté au Progrès. Cela lui plairait et nous en avions évoqué l’idée. Seulement, pour l’instant, il a un timing de dingue. La colonie stéphanoise est moins nombreuse que celle des Gones dans la Big Apple mais il existe un petit noyau dur qui ne demande qu’à se fédérer. Timmy sera parfait dans ce rôle de rassembleur." En tournée promotionnelle pour le film Wonka, Timothée Chalamet a une dernière fois adressé un clin d'œil à son club. Lorsqu'il lui a été demandé par Seriousely quel super-pouvoir il aimerait avoir, la réponse a fusé : "Que Saint-Etienne gagne la L1." L'amour rend parfois déraisonnable…