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Le Bayern et les poncifs

Eurosport
ParEurosport

Publié 20/05/2010 à 14:42 GMT+2

Le Bayern Munich, qui disputera samedi face à l'Inter sa huitième finale de C1, n'est pas un club très populaire en dehors de l'Allemagne. Nous publions un guide anti-idées reçues sur le club bavarois. Et nous ferons la même chose sur l'Inter, demain...

FOOTBALL - 2009/2010 - Bayern-Bochum

Crédit: AFP

- LE BAYERN, SI FROID ET TROP "ALLEMAND" :
En France, quand on parle du football allemand, c'est rarement pour en dire du bien. Séville 1982 est passé par là et le froid réalisme d'outre-Rhin fait frissonner les esthètes et rêveurs français qui, bien souvent, se contentent des émotions quand les Allemands préfèrent les titres. Mais le Bayern Munich est-il un club froid sans panache ? En demi-finale de la Ligue des Champions face à Lyon, on ne peut pas dire que les hommes de van Gaal aient mis de la folie dans leur jeu (1-0, 3-0). Mais difficile de blâmer les coéquipiers de Daniel van Buyten. Les conditions (ndlr : expulsion de Ribéry à l'aller et score rapidement acquis au retour) et la timidité de l'adversaire n'ont pas rendu l'excellence nécessaire. Aux tours précédents en revanche, les Bavarois ont su mettre le feu et sortir de leur schéma de départ. On l'a vu à Manchester United, où menés 3-0 à la pause, les Allemands avaient su revenir au terme d'une seconde période accomplie (3-2). A Florence face à la Fiorentina (8e de finale), même chose (3-2). Et que dire de la fracassante victoire à Turin (1-4) lors de la dernière journée de la première phase ? Là aussi, les Allemands étaient menés. Mal en point, les Munichois sont revenus. A chaque fois, c'est Robben qui a fait la différence. Le Néerlandais, imprévisible au possible, a déteint sur ses coéquipiers. Et c'est pas plus mal.
- LE FC BAYERN, DIT "FC HOLLYWOOD", EST UN CLUB A HISTOIRES
Stefan Effenberg, Mario Basler, Oliver Kahn, Michael Ballack ou Lothar Matthaus ont quitté le navire depuis quelques années déjà. Et le FC Hollywood avec eux. Certes, Uli Hoeness, Franz Beckenbauer et Karl-Heinz Rummenigge sont toujours aux manettes et ont leur franc-parler, pour rester poli... Mais dans les grandes lignes, le Bayern Munich fait beaucoup moins parler. La baffe de Lizarazu à Matthaus a vécu. Aujourd'hui le club semble s'être assagi, même si la presse est toujours à l'affut du moindre dérapage. Au niveau sportif également, le club est solide. On l'a vu cette saison. Quand Louis van Gaal a tâtonné, et c'est rien de le dire, l'état-major de l'institution Bayern a résisté à la tempête et jamais viré le Néerlandais alors que le bateau tanguait sérieusement. A l'arrivée, le Bayern a réussi le doublé et est à deux doigts de soulever la cinquième Coupe aux grandes oreilles de son histoire.
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FOOTBALL Hoeneß Bayern 2008

Crédit: Imago

- LE BAYERN EN FINALE, C'EST LA VICTOIRE DE L'ARGENT
Le Bayern Munich est un club riche. Et surtout puissant. Dans l'édition annuelle du classement des clubs les plus riches du monde du cabinet Deloitte, l'institution bavaroise se retrouve quatrième avec un revenu cumulé de 289,5 millions d'euros. Munich est seulement devancé par le Real Madrid, le FC Barcelone et Manchester United. D'accord, le Bayern n'est pas à plaindre et fait partie du gratin du football européen. Vous savez, celui que les clubs tricolores ne peuvent atteindre compte tenu de leurs maigres moyens... Pourtant, quelques détails laissent à penser que la réalité est quelque peu différente et que ce n'est pas seulement la richesse du Bayern qui fait son bonheur. Mais peut-être aussi sa gestion. Les clubs allemands ne sont pas avantagés fiscalement par rapport à leurs voisins anglais ou espagnols par exemple. D'autre part, l'argent n'est pas jeté par les fenêtres. Pour info, la masse salariale du Bayern tourne autour des 75 millions annuels. Celle de Lyon est de 95 millions environ en 2009-2010. Et, jusqu'à preuve du contraire, les Ribéry, Robben et compagnie jouent en Bavière et non sur les bords du Rhône.
- ET A LA FIN, LE BAYERN GAGNE...
On ne vous fera pas l'affront de ressortir une énième fois la fameuse phrase de Gary Lineker, devenue maxime, sur le football et les Allemands qui gagnent toujours à la fin. Cette idée reçue n'est pas totalement vraie. Il suffit de se pencher sur l'histoire plus ou moins récente du Bayern Munich. Après avoir gagné trois fois la Coupe d'Europe des Clubs Champions de suite, entre 1974 et 1976, les Munichois ont mis quinze ans avant de remettre le couvert. Il y a eu 1982 et une défaite face à Aston Villa et White, 1987 contre le FC Porto et Madjer puis 1999 face à Manchester United et... le destin. Oliver Kahn avait alors parlé de "mère de toutes les défaites". Comme quoi, les Allemands ne gagnent pas toujours à la fin.
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FOOTBALL - 1999 Champions League final - Oliver Kahn, Bayern Munich v Manchester United

Crédit: Imago

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